Le Grand chef désavoue le propriétaire de l'église Fatima
Par Jean marc tremblay
Le Réveil, ce dimanche 4 février 2007
Dans son édition du 10 septembre 2006, Le Réveil annonçait que les autochtones qui ont acheté l'ancienne église Fatima en faisait leur «territoire» avec tous les avantages que cela implique. Six mois plus tard, la ville attend toujours qu'on lui paie les taxes dues.
Ville de Saguenay marche sur des œufs dans ce délicat dossier. Pour elle, l'ancienne église de Fatima est un bâtiment comme les autres et, de ce fait, a envoyé au propriétaire, Serge Lavoie, domicilié au 1178 de la rue Nelligan à Saint-Félicien, un compte de taxes de 95000$ pour l'année 2006, incluant les intérêts. Elle n'a jamais eu de nouvelles de M. Lavoie et attend toujours que la somme due soit payée.
Le propriétaire de l'église Fatima n'a toujours pas payés ses taxes.
Un nouveau développement est survenu il y a quelques jours. Vendredi midi, à l'émission animée par Myriam Segal sur les ondes de CKRS radio, Guillaume Carle, Grand chef de la Confédération des peuples autochtones du Québec a miné la crédibilité de Serge Lavoie, un personnage jugé aujourd'hui «indésirable».
Jugement
Lors de l'assemblée générale annuelle de la Confédération, il a été décidé à l'unanimité que M. Lavoie et plusieurs membres du Conseil des chefs étaient désormais des «indésirables», donc exclus. Ils ne peuvent donc plus poser aucun geste au nom de la Confédération.
Nous avons rejoint vendredi après-midi M. Carle pour expliquer cette décision. «Il a été apporté à notre attention des faits et des propos qui nous ont obligés à nous dissocier de ces personnes.
«Dans le dossier de l'église Fatima de Jonquière, nous ne sommes donc plus impliqués et M. Lavoie ne peut agir en notre nom. Je ne peux donc pas vous dire où en est rendu le dossier du compte de taxes. À l'époque, j'avais suggéré à Serge Lavoie de demander le statut de lieu de spiritualité, ce qui lui aurait permis de ne pas payer de taxes, mais je n'ai eu aucune nouvelle de lui par la suite.»
La Confédération des peuples autochtones est née il y a un peu plus d'un an d'un schisme au sein de l'Alliance autochtone du Québec. Les 21 communautés locales sur les 26 communautés avaient alors décidé de former leur propre association pour défendre les intérêts des autochtones hors réserves. Nous avons tenté en vain de rejoindre M. Lavoie pour avoir ses commentaires.
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