Par Steve Lambert, LA PRESSE CANADIENNE
WINNIPEG - Il a été pendu il y a plus d'un siècle, mais le chef métis Louis Riel a été plus populaire que le rockeur Neil Young, des joueurs de hockey et les ours polaires dans un concours visant à baptiser un nouveau congé férié du mois de février au Manitoba.
Le "Jour Louis Riel" l'a remporté mardi aux dépens de plusieurs dizaines d'autres soumissions d'un comité d'étudiants mis sur pied par le gouvernement néo-démocrate pour choisir le meilleur nom pour le nouveau congé. Ce jour sera célébré chaque troisième lundi du mois de février, soit le même jour que le Jour de la famille en Alberta et en Saskatchewan.
"J'imagine qu'il représentait vraiment le Manitoba et que c'était quelque chose qui interpellait fortement plusieurs des écoles", a estimé Nicole Sadler, une étudiante en éducation de l'Université de Winnipeg qui faisait partie du comité.
"Nous avions vraiment l'impression que c'était un nom qui représentait le Manitoba."
Plusieurs écoles de la province avaient été invitées à proposer un nom pour le congé, un concours qui a produit des résultats éclectiques.
Certaines suggestions visaient des personnes célèbres. Le jour de Neil Young aurait rendu hommage à l'auteur-compositeur qui a aiguisé son talent musical dans les clubs de Winnipeg. La défenseur des droits des femmes Nellie McClung et l'ex-premier ministre Duff Roblin étaient aussi en nomination.
Une école a même proposé de célébrer le jour des Jets de Winnipeg, espérant ainsi honorer la mémoire de l'équipe de hockey professionnel qui a quitté la capitale provinciale il y a plus d'une décennie.
Plusieurs des propositions faisaient allusion au climat hivernal de la province, dont le jour de l'ours polaire et la "pause polaire". D'autres allaient droit au but - la journée "laissez vos parents souffler un peu" - ou étaient plus bureaucratiques - le jour du bien-être familial et des plaisirs de l'hiver.
L'ajout d'une journée de congé pour faire une pause entre le jour de l'An et Pâques est une idée qui semble gagner en popularité. Le premier ministre ontarien Dalton McGuinty a promis d'en instaurer une si son gouvernement libéral est réélu le 10 octobre.
La Fédération des métis du Manitoba était ravie du nom choisi.
"C'est normal que nous honorions un homme qui est le père du Manitoba et un des artisans de la Confédération", a estimé le président de la fédération, David Chartrand. "C'est, en quelque sorte, une correction qui est apportée aux livres d'histoire."
Louis Riel a négocié en 1870 l'adhésion du Manitoba à la Confédération. Il a été arrêté à la suite de la Rébellion du Nord-Ouest, en 1885, avant d'être jugé pour haute trahison puis pendu.
Son exécution a toujours été considérée comme une injustice par les métis et plusieurs francophones.»
lundi, octobre 01, 2007
vendredi, septembre 21, 2007
Le texte intégral de l'adresse déposée par le Métis Richard Harvey, à la Commission Bouchard-Taylor
Messieurs les co-Présidents Bouchard et Taylor,
Je vous remercie de l’occasion que vous me donner de vous adresser la parole, à vous ainsi qu’à toutes les personnes du Québec que la question identitaire intéresse.
Mon nom est Richard Harvey et je vous adresse ce témoignage et ce questionnement en tant que Métis et Canadien français de la grande région du Saguenay- Lac St-Jean. Je voudrais souligner içi tout le respect que j’ai pour la présidence et pour l’objet de cette commission.
Cependant, Monsieur le co-président Bouchard, vous avez incidemment déclaré, dans le journal le Quotidien du premier novembre 2006, à propos des Métis et je cite : « J’ai de la misère avec leurs revendications », et un peu plus loin, vous avez prétendu qu’il n’y avait pas de communauté métisse historique au Saguenay-Lac St-Jean et je vous cite encore : « sinon on pourrait quasiment dire que la moitié de la population est Métis ».
Mon questionnement par rapport à vos propos est le suivant : comment peut-on espérer un traitement juste et équitable de cette commission que vous co-présidez, lorsqu’on est Métis canadiens-français et, de surcroît, originaire de cette région ?
En d’autres termes : comment le Québec et les Québécois peuvent-ils constituer un des peuples les plus accueillants et les plus accommodants de la planète lorsqu’il s’agit d’accueillir et d’accommoder les immigrants étrangers, ce qui est louable en soi nous en convenons tous, et être à la fois aussi discriminant et méprisant envers les peuples fondateurs de ce continent et de ce pays en particulier, les autochtones dont les Indiens, les Inuits, les Métis et les canadiens français notamment. Des peuples distinctifs qui sont, il est important de le souligner, à l’origine de la découverte, du peuplement et du développement des territoires qu’ils habitent encore, depuis des temps immémoriaux, envers et contre tout.
Vu sous cet angle et compte tenu des objectifs et de l’agenda de cette commission, il m’apparaît impératif que les québécois exigent de leurs représentants et de leurs gouvernements la mise en place de mesures exceptionnelles et prioritaires d’accommodements envers les communautés autochtones et particulièrement envers le peuple Métis du Québec qui, à l’instar des canadiens français aujourd’hui, fait face à l’aliénation et à la négation ,dans un espace qui lui appartient aussi de plein droit comme peuple autochtone du Canada et du Québec.
Enfin pour le peuple québécois monsieur le co-président, cette reconnaissance des Métis et des autochtones comme peuples fondateurs ne constituerait-elle pas aux yeux de tous, une reconnaissance de sa propre existence ? Une reconnaissance de l’essentiel de lui-même, de ses sources, de son parcours historique, de son originalité, et de la légitimité de son devenir. Un peuple enfin et résolument ouvert sur le monde à jamais. Un Vrai Pays du Nouveau Monde.
Merci.
Richard Harvey
L'Ascension (Lac-Saint-Jean)
20 septembre 2007
Je vous remercie de l’occasion que vous me donner de vous adresser la parole, à vous ainsi qu’à toutes les personnes du Québec que la question identitaire intéresse.
Mon nom est Richard Harvey et je vous adresse ce témoignage et ce questionnement en tant que Métis et Canadien français de la grande région du Saguenay- Lac St-Jean. Je voudrais souligner içi tout le respect que j’ai pour la présidence et pour l’objet de cette commission.
Cependant, Monsieur le co-président Bouchard, vous avez incidemment déclaré, dans le journal le Quotidien du premier novembre 2006, à propos des Métis et je cite : « J’ai de la misère avec leurs revendications », et un peu plus loin, vous avez prétendu qu’il n’y avait pas de communauté métisse historique au Saguenay-Lac St-Jean et je vous cite encore : « sinon on pourrait quasiment dire que la moitié de la population est Métis ».
Mon questionnement par rapport à vos propos est le suivant : comment peut-on espérer un traitement juste et équitable de cette commission que vous co-présidez, lorsqu’on est Métis canadiens-français et, de surcroît, originaire de cette région ?
En d’autres termes : comment le Québec et les Québécois peuvent-ils constituer un des peuples les plus accueillants et les plus accommodants de la planète lorsqu’il s’agit d’accueillir et d’accommoder les immigrants étrangers, ce qui est louable en soi nous en convenons tous, et être à la fois aussi discriminant et méprisant envers les peuples fondateurs de ce continent et de ce pays en particulier, les autochtones dont les Indiens, les Inuits, les Métis et les canadiens français notamment. Des peuples distinctifs qui sont, il est important de le souligner, à l’origine de la découverte, du peuplement et du développement des territoires qu’ils habitent encore, depuis des temps immémoriaux, envers et contre tout.
Vu sous cet angle et compte tenu des objectifs et de l’agenda de cette commission, il m’apparaît impératif que les québécois exigent de leurs représentants et de leurs gouvernements la mise en place de mesures exceptionnelles et prioritaires d’accommodements envers les communautés autochtones et particulièrement envers le peuple Métis du Québec qui, à l’instar des canadiens français aujourd’hui, fait face à l’aliénation et à la négation ,dans un espace qui lui appartient aussi de plein droit comme peuple autochtone du Canada et du Québec.
Enfin pour le peuple québécois monsieur le co-président, cette reconnaissance des Métis et des autochtones comme peuples fondateurs ne constituerait-elle pas aux yeux de tous, une reconnaissance de sa propre existence ? Une reconnaissance de l’essentiel de lui-même, de ses sources, de son parcours historique, de son originalité, et de la légitimité de son devenir. Un peuple enfin et résolument ouvert sur le monde à jamais. Un Vrai Pays du Nouveau Monde.
Merci.
Richard Harvey
L'Ascension (Lac-Saint-Jean)
20 septembre 2007
Le Métis Richard Harvey dénonce les préjugés anti-métis et anti-canadiens-français de Gérard Bouchard
Le coprésident de la Commission sur les Accommodements, Gérard Bouchard, a été sévèrement pris à partie, lors de son passage à Saguenay (jeudi, 20 septembre), par un Métis de L'Ascension (Lac-Saint-Jean) qui lui a vivement reproché ses préjugés anti-autochtones, anti-métis et anti-canadiens français. Richard Harvey, rapporte le journaliste de la Maison de La Presse, Louis Tremblay, a vivement reproché au co-président Bouchard de ne pas avoir l'intégrité professionnelle requise pour assumer cette responsabilité.
***
JONQUIÈRE, Le Quotidien (LT) — « En fait, écrit le journaliste Tremblay dans Le Quotidien du 21 septembre, Richard Harvey questionne tout ce processus qui donne beaucoup de place aux nouveaux arrivants alors que les Métis du Québec n'ont toujours pas obtenu de reconnaissance politique et légale. Sur ce point, il a référé à des déclarations du coprésident sur toute la question de la reconnaissance des communautés métisses au sens du jugement Powley.
Dans une entrevue accordée au Quotidien, Gérard Bouchard avait fait état de critères fixés par la Cour suprême du Canada pour reconnaître à une communauté et à ses membres le tatut de Métis. Avec l'analyse des données ethnoculturelles du Québec, le sociologue et historien en arrivait à la conclusion que les personnes qui réclamaient ce statut ne répondaient pas à ces critères bien spécifiques.
« Mon questionnement par rapport à vos propos est le suivant : comment peut-on espérer un traitement juste et équitable de cette commission que vous coprésidez lorsqu'on est Métis, Canadiens français, et de surcroît originaire de cette région ? »
« Devant cette situation, et compte tenu des objectifs et de l'agenda de cette commission, il m'apparaît impératif que les Québécois exigent de leurs représentants et de leurs gouvernements la mise en place de mesures exceptionnelles et prioritaires d'accommodements envers les communautés autochtones et plus spécifiquement le peuple Métis.»
La charge de Richard Harvey est tombée à l'eau quand le coprésident l'a remercié de sa présentation sans même tenter de rectifier les faits. »
***
Devant un tel mépris manifesté par un co-président qui aurait dû accueillir avec beaucoup d'ouverture cette déclaration pourtant effectuée selon les règles de ce débat public, les Métis du Québec et les Canadiens français sont en droit de demander au gouvernement Charest d'exiger, sans délai, une réponse claire du coprésident Bouchard. Cela fait et obtenu, dans un souci de justice et d'équité, il faut également que le coprésident nous assure que cette intervention sera commentée et textuellement citée dans le rapport à venir. À défaut d'obtenir ce minimum requis, nous demandons au premier ministre Charest de démettre ce co-président de ses tâches et de lui demander de quitter le parquet de la Commission.
Aux lecteurs de réagir...
Russel Bouchard
***
JONQUIÈRE, Le Quotidien (LT) — « En fait, écrit le journaliste Tremblay dans Le Quotidien du 21 septembre, Richard Harvey questionne tout ce processus qui donne beaucoup de place aux nouveaux arrivants alors que les Métis du Québec n'ont toujours pas obtenu de reconnaissance politique et légale. Sur ce point, il a référé à des déclarations du coprésident sur toute la question de la reconnaissance des communautés métisses au sens du jugement Powley.
Dans une entrevue accordée au Quotidien, Gérard Bouchard avait fait état de critères fixés par la Cour suprême du Canada pour reconnaître à une communauté et à ses membres le tatut de Métis. Avec l'analyse des données ethnoculturelles du Québec, le sociologue et historien en arrivait à la conclusion que les personnes qui réclamaient ce statut ne répondaient pas à ces critères bien spécifiques.
« Mon questionnement par rapport à vos propos est le suivant : comment peut-on espérer un traitement juste et équitable de cette commission que vous coprésidez lorsqu'on est Métis, Canadiens français, et de surcroît originaire de cette région ? »
« Devant cette situation, et compte tenu des objectifs et de l'agenda de cette commission, il m'apparaît impératif que les Québécois exigent de leurs représentants et de leurs gouvernements la mise en place de mesures exceptionnelles et prioritaires d'accommodements envers les communautés autochtones et plus spécifiquement le peuple Métis.»
La charge de Richard Harvey est tombée à l'eau quand le coprésident l'a remercié de sa présentation sans même tenter de rectifier les faits. »
***
Devant un tel mépris manifesté par un co-président qui aurait dû accueillir avec beaucoup d'ouverture cette déclaration pourtant effectuée selon les règles de ce débat public, les Métis du Québec et les Canadiens français sont en droit de demander au gouvernement Charest d'exiger, sans délai, une réponse claire du coprésident Bouchard. Cela fait et obtenu, dans un souci de justice et d'équité, il faut également que le coprésident nous assure que cette intervention sera commentée et textuellement citée dans le rapport à venir. À défaut d'obtenir ce minimum requis, nous demandons au premier ministre Charest de démettre ce co-président de ses tâches et de lui demander de quitter le parquet de la Commission.
Aux lecteurs de réagir...
Russel Bouchard
samedi, septembre 15, 2007
Bon retour de vacances...
Bonjours à tous
Et surtout à ceux et celles qui se sont inquiétés de ne plus avoir accès à mon blogue, Le Peuple Métis de la Boréalie, je vous informe que vous pouvez à nouveau le parcourir sans autre forme de procès. Cette fermeture momentanée s'explique simplement du fait que le temps me manque pour l'animer comme il le mériterait, et que je me dois, ces temps-ci, à d'autres travaux d'histoire que je ne peux pas négliger.
Sur ma table de travail, ne le dites à personne, je creuse un cinquième dossier sur les assises historiques du Peuple Métis de la Boréalie afin d'être au maximum de nos capacités pour livrer bataille dans les luttes judiciaires que nous menons sur quatre fronts et dont les comparutions, espérons-le, ne devraient pas tarder. Pour ne pas donner de vent à nos adversaires qui disposent de moyens financiers inépuisables (nommons les gouvernements provincial et fédéral), je garde en réserve le thème de ce dossier.
Si la parole est d'argent, comme le veut l'adage, considérons que nous prenons en compte que le silence est d'or !
Il n'incombe qu'à nous, et à nous seuls, de conquérir l'espace de liberté et le respect que nous méritons en tant que Métis(ses) et membres de l'un des peuples autochtones qui ont construit ce grand continent.
Au plaisir de vous revoir sur mon blogue.
Russel-A. Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
Et surtout à ceux et celles qui se sont inquiétés de ne plus avoir accès à mon blogue, Le Peuple Métis de la Boréalie, je vous informe que vous pouvez à nouveau le parcourir sans autre forme de procès. Cette fermeture momentanée s'explique simplement du fait que le temps me manque pour l'animer comme il le mériterait, et que je me dois, ces temps-ci, à d'autres travaux d'histoire que je ne peux pas négliger.
Sur ma table de travail, ne le dites à personne, je creuse un cinquième dossier sur les assises historiques du Peuple Métis de la Boréalie afin d'être au maximum de nos capacités pour livrer bataille dans les luttes judiciaires que nous menons sur quatre fronts et dont les comparutions, espérons-le, ne devraient pas tarder. Pour ne pas donner de vent à nos adversaires qui disposent de moyens financiers inépuisables (nommons les gouvernements provincial et fédéral), je garde en réserve le thème de ce dossier.
Si la parole est d'argent, comme le veut l'adage, considérons que nous prenons en compte que le silence est d'or !
Il n'incombe qu'à nous, et à nous seuls, de conquérir l'espace de liberté et le respect que nous méritons en tant que Métis(ses) et membres de l'un des peuples autochtones qui ont construit ce grand continent.
Au plaisir de vous revoir sur mon blogue.
Russel-A. Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
dimanche, août 26, 2007
La Réserve québécoise
Depuis des années maintenant, certains parmi nous tels Me Ghislain Lebel, Russel Bouchard, historien, Bruno Deshaies, le Colonel Sauvé et moi-même (relire dans les archives de Vigile quelques-uns de mes textes) avons dénoncé publiquement la partition du Québec par ceux-là même qui devaient protéger l'intégrité de notre territoire. Comme la plupart des lecteurs de Vigile étaient tout à fait dévoués au « parti », ou sous influence, tous sont demeurés religieusement et béatement silencieux à ce sujet. Certains se sont même permis de nous qualifier de fédéralistes et dans certains cas de semi-rouges, de sauvages puisque M. Bouchard et moi-même étions Métis.
L'entente sur l'Approche commune toujours en attente de signature n'est qu'une stratégie secondaire dans le plan fédéral d'enclaver le Québec, et ce qui en reste, dans une Réserve. Cette partition va bon train avec l'approbation des deux chefs pseudo-souverainistes au sujet du Nunavik et du Labrador. Rappelez-vous que c'est Bernard Landry lui-même qui faisait la promotion de la partition sous prétexte de justice et qui a été reprise par Jean Charest. Je rappellerai ici pour tous ceux qui se sentent coupables que ce ne sont par les descendants de Français et les Métis qui ont enclavé les Indiens dans des Réserves, mais bien le gouvernement fédéral de qui relèvent les Indiens depuis la conquête et particulièrement depuis la fausse confédération canadienne.
Me Ghislain Lebel a parlé de boîte de pandore, M. Russel Bouchard a fait la défense de l'identité canadienne-française et métisse, et moi-même j'ai parlé d'indépendance virtuelle. Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
À tous ceux qui me demandent maintenant de reprendre le bâton du pélerin à ce sujet, je leur demanderai plutôt : Qu'avez-vous fait? Qu'avez-vous dit? Qu'avez-vous défendu? Sur quel territoire voulez-vous faire votre indépendance pour déposer la nouvelle langue québécoise, la langue bilingue ou la langue du barbare et votre culture québéco-anglo-américaine? Avez-vous fait le choix de devenir comme les Acadiens, un peuple sans terre? De quelle République parlez-vous? De la République montréalaise? Que deviendrez-vous lorsque le Québec français aura été totalement enclavé? Le futur développement économique dans les prochaines décennies ne se fera plus au sud, mais bien par le nord, soit le passage du nord-ouest. Que direz-vous? Quel pouvoir aurez-vous?
Vous avez accepté depuis des années maintenant de vivre dans une Réserve québécoise. Et le territoire du Nunavik qui sera sans doute rattaché éventuellement au Nunavut canadien de Jean Chrétien ne fait plus partie de votre patrimoine territorial. Le cas du Labrador est réglé et n'allez pas me dire que nos braves politiciens auront le courage dans un utopique Québec indépendant de réclamer ce territoire qui appartenait à tous les Québécois. Quant au Nitassinan, soit 45% du territoire québécois, n'eût été la sagacité des sauvages, des semi-rouges, le traité serait signé depuis belle lurette.
Regardez bien la peau de chagrin québécoise et tirez vos propres conclusions.
Marie-Mance Vallée
L'entente sur l'Approche commune toujours en attente de signature n'est qu'une stratégie secondaire dans le plan fédéral d'enclaver le Québec, et ce qui en reste, dans une Réserve. Cette partition va bon train avec l'approbation des deux chefs pseudo-souverainistes au sujet du Nunavik et du Labrador. Rappelez-vous que c'est Bernard Landry lui-même qui faisait la promotion de la partition sous prétexte de justice et qui a été reprise par Jean Charest. Je rappellerai ici pour tous ceux qui se sentent coupables que ce ne sont par les descendants de Français et les Métis qui ont enclavé les Indiens dans des Réserves, mais bien le gouvernement fédéral de qui relèvent les Indiens depuis la conquête et particulièrement depuis la fausse confédération canadienne.
Me Ghislain Lebel a parlé de boîte de pandore, M. Russel Bouchard a fait la défense de l'identité canadienne-française et métisse, et moi-même j'ai parlé d'indépendance virtuelle. Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
À tous ceux qui me demandent maintenant de reprendre le bâton du pélerin à ce sujet, je leur demanderai plutôt : Qu'avez-vous fait? Qu'avez-vous dit? Qu'avez-vous défendu? Sur quel territoire voulez-vous faire votre indépendance pour déposer la nouvelle langue québécoise, la langue bilingue ou la langue du barbare et votre culture québéco-anglo-américaine? Avez-vous fait le choix de devenir comme les Acadiens, un peuple sans terre? De quelle République parlez-vous? De la République montréalaise? Que deviendrez-vous lorsque le Québec français aura été totalement enclavé? Le futur développement économique dans les prochaines décennies ne se fera plus au sud, mais bien par le nord, soit le passage du nord-ouest. Que direz-vous? Quel pouvoir aurez-vous?
Vous avez accepté depuis des années maintenant de vivre dans une Réserve québécoise. Et le territoire du Nunavik qui sera sans doute rattaché éventuellement au Nunavut canadien de Jean Chrétien ne fait plus partie de votre patrimoine territorial. Le cas du Labrador est réglé et n'allez pas me dire que nos braves politiciens auront le courage dans un utopique Québec indépendant de réclamer ce territoire qui appartenait à tous les Québécois. Quant au Nitassinan, soit 45% du territoire québécois, n'eût été la sagacité des sauvages, des semi-rouges, le traité serait signé depuis belle lurette.
Regardez bien la peau de chagrin québécoise et tirez vos propres conclusions.
Marie-Mance Vallée
lundi, août 06, 2007
L'ONU et la Journée internationale des peuples autochtones...
Une communication amicale de Lucien Choudin,
Ferney-Voltaire, France
*03/08/2007*
*Secrétaire général*
*SG/SM/11115
DH/4929
OBV/640 *
*Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York*
*_LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À ASSURER LA PLEINE PARTICIPATION DES PEUPLES AUTOCHTONES À L’ÉVOLUTION DU MONDE MODERNE_*
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, qui sera célébrée le 9 août:
Nous célébrons en ce jour les contributions que les peuples autochtones, à travers leurs riches civilisations, ont apportées à l’humanité. Nous célébrons aussi le partenariat qui, depuis trois décennies, lie les peuples autochtones à l’Organisation des Nations Unies. Ce partenariat a produit d’importantes avancées sur le plan international, dont la proclamation de deux décennies internationales des peuples autochtones, la désignation d’un Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des peuples indigènes et l’établissement de l’Instance permanente sur les questions autochtones. Aujourd’hui, les peuples autochtones sont chez eux à l’Organisation des Nations Unies.
Mais cette journée est aussi le moment de se souvenir de ceux des peuples autochtones qui sont encore victimes de la discrimination, de la marginalisation, de la misère profonde et de conflits, de ceux sur qui pèse la menace d’être dépossédés de leurs terres et de leurs moyens d’existence traditionnels, d’être déplacés, de voir leur système de croyances, leur culture, leur langue et leur mode de vie détruits – et même de connaître l’extinction.
Depuis quelque temps, la communauté internationale prend de plus en plus conscience de la nécessité de soutenir les peuples autochtones – en établissant et promouvant des normes internationales; en défendant avec vigilance le respect de leurs droits fondamentaux, en tenant compte des priorités de la communauté internationale en matière de développement,
et notamment des objectifs du Millénaire pour le développement, dans les politiques et les programmes ainsi que dans les projets menés au niveau national, et enfin en renforçant le rôle particulier de gardiens avisés qui est celui des peuples autochtones pour tout ce qui touche à l’environnement et au changement climatique.
Notre monde en pleine évolution nous impose de nous attaquer à ces enjeux de toute urgence. Ce faisant, laissons-nous guider par le principe fondamental de la participation pleine et effective des peuples indigènes. Traduisons dans les actes le thème choisi par l’Assemblée générale pour cette deuxième Décennie internationale des peuples autochtones : « Un partenariat dans l’action et la dignité ».
Faisons-en, en cette Journée internationale, notre devise et notre source d’inspiration.
* *** *
------------------------------------------------------------------------
*À l’intention des organes d’information • Document non officiel*
Jean-Pierre Bugada
Responsable de la communication pour la France et Monaco
Centre régional d'information de l'ONU (UNRIC), Bruxelles
Ferney-Voltaire, France
*03/08/2007*
*Secrétaire général*
*SG/SM/11115
DH/4929
OBV/640 *
*Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York*
*_LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À ASSURER LA PLEINE PARTICIPATION DES PEUPLES AUTOCHTONES À L’ÉVOLUTION DU MONDE MODERNE_*
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, qui sera célébrée le 9 août:
Nous célébrons en ce jour les contributions que les peuples autochtones, à travers leurs riches civilisations, ont apportées à l’humanité. Nous célébrons aussi le partenariat qui, depuis trois décennies, lie les peuples autochtones à l’Organisation des Nations Unies. Ce partenariat a produit d’importantes avancées sur le plan international, dont la proclamation de deux décennies internationales des peuples autochtones, la désignation d’un Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des peuples indigènes et l’établissement de l’Instance permanente sur les questions autochtones. Aujourd’hui, les peuples autochtones sont chez eux à l’Organisation des Nations Unies.
Mais cette journée est aussi le moment de se souvenir de ceux des peuples autochtones qui sont encore victimes de la discrimination, de la marginalisation, de la misère profonde et de conflits, de ceux sur qui pèse la menace d’être dépossédés de leurs terres et de leurs moyens d’existence traditionnels, d’être déplacés, de voir leur système de croyances, leur culture, leur langue et leur mode de vie détruits – et même de connaître l’extinction.
Depuis quelque temps, la communauté internationale prend de plus en plus conscience de la nécessité de soutenir les peuples autochtones – en établissant et promouvant des normes internationales; en défendant avec vigilance le respect de leurs droits fondamentaux, en tenant compte des priorités de la communauté internationale en matière de développement,
et notamment des objectifs du Millénaire pour le développement, dans les politiques et les programmes ainsi que dans les projets menés au niveau national, et enfin en renforçant le rôle particulier de gardiens avisés qui est celui des peuples autochtones pour tout ce qui touche à l’environnement et au changement climatique.
Notre monde en pleine évolution nous impose de nous attaquer à ces enjeux de toute urgence. Ce faisant, laissons-nous guider par le principe fondamental de la participation pleine et effective des peuples indigènes. Traduisons dans les actes le thème choisi par l’Assemblée générale pour cette deuxième Décennie internationale des peuples autochtones : « Un partenariat dans l’action et la dignité ».
Faisons-en, en cette Journée internationale, notre devise et notre source d’inspiration.
* *** *
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*À l’intention des organes d’information • Document non officiel*
Jean-Pierre Bugada
Responsable de la communication pour la France et Monaco
Centre régional d'information de l'ONU (UNRIC), Bruxelles
lundi, juillet 16, 2007
L'Alcan, maître d'oeuvre du controversé traité avec les Ilnutsh (L'Approche commune) et maître absolu en nos Parlements !
L'Alcan, maître d'oeuvre du controversé traité avec les Ilnutsh (L'Approche commune) et maître absolu en nos Parlements !
C'est chose faite ! Après une vérification très serrée, finale et affirmative dans l'absolu ; il faut prendre comme acquis que M. Yves fortier, président de l'Alcan est bel et bien le même représentant gouvernemental dans le controversé dossier des négociations de l'Approche commune. Si vous vouliez avoir une preuve que les Parlements québécois et canadien (tous partis confondus) sont les deux semelles de bottes des multinationales qui dépouillent les régions ressources du Québec, considérez cela comme mortellement établi.
À l'issue de la conférence de presse donnée au Hilton de Montréal, la semaine dernière, par les big boss de l'Alcan et de Rio-Tinto, M. Fortier, comme le paon de la fable, n'a pu s'empêcher de mettre en évidence le rôle de premier plan qu'il tient dans le dossier empoisonné de l'Approche commune et dans celui de la multinationale de l'aluminium.
Avec un type de cette qualité et des gouvernements supérieurs totalement inféodés envers les multipuissants de ce monde pourri (provincial et fédéral), les Québécois sont sûrs et certains de ne pas être entendus. Mais, consolons-nous, ce sera évidemment pour notre bien et en notre nom qu'on nous donnera le coup de grâce ! Et cela semble s'avérer déjà dans les faits du Québec médiatique Inc. En effet, pour une raison qui nous échappe, aucun média n'a cru bon communiquer cette information cruciale et susceptible d'influencer le cours des événements. Pourquoi ce mutisme généralisé (?!?!?)
Akakia
mardi, juillet 10, 2007
Une 5ème réunion des Amériques, féminine, féministe et pour le moins... castrante ! Est-ce vraiment la solution ?
Louise Leduc
La Presse
Le mardi 10 juillet 2007
Femmes autochtones: «il faut revenir au matriarcat»
À Kahnawake, il y a des maisons. Des voitures aussi. Isabel Ortega, fraîchement débarquée de Bolivie, en est très étonnée. «Je croyais que les gens vivaient dans des tentes et cultivaient le maïs. De quoi vivent les autochtones d'ici, s'ils n'ont pas de grandes terres à cultiver?»
Présidente du Parlement indigène des Amériques, Isabel Ortega est l'une des 200 participantes à la Cinquième rencontre continentale des femmes autochtones des Amériques, qui a commencé hier, à Kahnawake. Les participantes viennent pour beaucoup du Canada, mais aussi, donc, de Bolivie, du Pérou, du Panama, du Chili, du Nicaragua, du Venezuela et des États-Unis.
Leur but est de discuter et d'échanger des informations sur la situation des femmes autochtones qui, malgré les apparences, n'est pas si différente d'un continent à l'autre, a déclaré Ellen Gabriel, organisatrice du sommet. «Même si certaines d'entre nous viennent de pays nordiques, d'autres, du Sud, nous avons beaucoup de problèmes communs: violence conjugale, racisme, hauts taux de suicide chez nos jeunes, disparition des langues autochtones, réchauffement climatique..»
Ce constat fait, encore faut-il trouver des solutions. «Dans le temps, c'étaient les femmes qui choisissaient les chefs, et quand ils ne faisaient plus l'affaire, elles les renvoyaient, dit Dorris Peters, originaire de la Colombie-Britannique. Il faut revenir au matriarcat.»
«Si la rencontre ne réunit que des femmes, c'est parce qu'elles sont plus intéressantes, déclare sans détour Floriselda Peña. Les hommes ne sont pas intéressés par la sauvegarde des traditions. Ce sont les femmes qui maintiennent les coutumes vestimentaires, ce sont les femmes qui se battent pour la sauvegarde de notre identité.»
«Le machisme est encore très présent dans nos communautés, déplore dit Anik Sioui, de la communauté huronne-wendat. Il y a des raisons à cela. Comme le disait une aînée ojibwe, la femme doit commencer par se guérir elle-même. Ensuite seulement pourra-t-elle guérir sa famille, et ensuite, sa nation. Ça prend du temps, parce que ça passe par la transmission de nos valeurs.»
Entre ces discussions autour du matriarcat et de la nécessité de remettre la femme au coeur du leadership autochtone, les hommes ne faisaient pas très bonne figure, hier, à Kahnawake. John Cree, un ancien de Kanesatake, s'est quand même hasardé au micro, sans donner dans la rupture de ton. «Les femmes sont nos fondations, ce sont nos guides, ce sont elles qui nous apportent la discipline.»
Les femmes approuvaient, d'autant que dans la réalité, en dehors de cette conférence pro- femmes, les statistiques brossent un tableau autrement plus triste. Selon le Fonds de recherche sur la société et la culture du gouvernement du Québec, chaque année, quelque 100 000 femmes victimes de violence conjugale doivent fuir leur domicile pour habiter dans un refuge. Le taux d'homicide contre les femmes autochtones est huit fois plus élevé que chez les femmes non autochtones.
lundi, juillet 09, 2007
La table est maintenant mise pour les Métis – Convention de la Baie-James, les Ilnutsh de Betsiamites perdent une première battaille
Radio-Canada
La communauté de Betsiamites ne pourra pas faire reconnaître seule ses droits ancestraux sur le territoire couvert par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ).
Dans sa décision, le juge Jacques R. Fournier de la Cour supérieure du Québec, estime que Betsiamistes ne peut pas faire invalider certains articles du document sans porter atteinte aux droits des Cris. Ces derniers seraient alors dans l'obligation de prouver leurs droits ancestraux pour conserver leurs avantages.
Les Innus, comme les Cris, ont signé cette entente en 1975 et 1978. Betsiamites et des familles de la communauté ont déposé une requête en 2006 pour faire invalider l'extinction de leurs droits à la suite de la signature de la Convention. Les Innus jugeaient que cette extinction s'était faite unilatéralement par les gouvernements supérieurs.
La Cour supérieure indique que la requête des Innus « crée un déséquilibre qui est au détriment des divers défendeurs, sinon de l'équilibre de l'économie régionale et la stabilité des droits des divers utilisateurs ».
En demandant de faire cavalier seul, les Innus espéraient accélérer le processus judiciaire. Le Grand Conseil des Cris et la Société Makivik, qui gère les fonds compensatoires de la CBJNQ au nom des Inuits du Nord québécois, ont jugé la démarche inappropriée et se sont rangés du côté d'Ottawa et de Québec.
La décision du juge Fournier oblige Betsiamites à prouver conjointement ses droits avec les autres communautés autochtones ou à trouver une autre option. Le magistrat a aussi jugé inutile et hasardeux de scinder l'instance du fait que l'économie des coûts et des ressources était purement hypothétique.
Betsiamites réclamait 75 millions de dollars en perte de jouissance paisible du territoire revendiqué si la justice lui avait accordé le droit de contester la Convention. Au cas où la Cour aurait reconnu qu'il y avait bel et bien extinction des droits, les Innus demandaient 250 millions de compensation.
Lors de la signature de la CBJNQ, les Cris ont touché des dizaines de millions de dollars tandis que Betsiamites a reçu quelques centaines de milliers de dollars seulement.
lundi, juillet 02, 2007
« Quelle belle cause vous défendez là ! » – (Lucien Choudin, Ferney-Voltaire)
L'hommage adressé à ceux et celles qui mènent le combat pour la reconnaissance du Peuple Métis, vient de haut et de loin ! De ceux-là mêmes qui, du mythique château de Ferney, à un jet de pierre de Genève, où a vécu l'illustre Patriarche, de 1760 à 1778, perpétuent sa mémoire et son combat contre la tyrannie, l'injustice et l'intolérance, ces trois gueuses de la souffrance humaine auxquelles il a donné le nom bien mérité de « L'Infâme » !
Akakia
Lettre de Lucien Choudin
Secrétaire général de la Fondation Voltaire à Ferney.
À Russel Bouchard
Ferney-Voltaire, le 30 juin 2007
Cher ami canadien,
Merci pour l’envoi de votre conférence. Nous autres, petits Français de France nous ignorons, c’est bien connu, la géographie. Et maintenant, l’Histoire fait également partie de nos ignorances si l’on se réfère au niveau des connaissances scolaires actuelles.
Certes j’avais eu quelques échos du traitement qu’avaient infligé aux Canadiens français leurs nouveaux maîtres et colonisateurs anglais. Certains aspects brutaux m’avaient choqués ( le trop fameux et méprisant « speak white ») mais jamais je n’avais imaginé qu’il s’agissait d’éliminer purement et simplement toute empreinte française ( et indienne) au Canada et cela avec une belle constance depuis le XVIIIeme siècle. Votre magistral petit livre m’a tout appris. Vous exposez le problème sans haine mais avec une rigueur et une clarté qui vous font honneur. Ce dont je vous félicite grandement.
Quelle somme d’horreurs n’a-t-on pas commis au nom de la race ! Un « infâme » parmi d’autres. J’ai noté l’emploi, un peu différent du français actuel du mot « sauvage » qui pour nous est (un peu) péjoratif. Autre emploi différent : la décade (p.20) qui signifie 10 jours alors que 10 ans représente une décennie,
Quelle belle cause vous défendez là !
Salutations voltairiennes.
Lucien Choudin
SLTS
*Lucien Choudin, est l'un des plus vibrants ambassadeurs de la mémoire de Voltaire à travers la France, l'Europe et la francophonie.
Il a notamment publié :
- Le Château de Voltaire / Deux siècles d'images, Association Voltaire à Ferney, 2002 ;
– L'oiseau de Ferney, Société d'Histoire et d'Archéologie du Pays de Gex, 2002 ;
– L'église de Ferney, 1760-1826, Gardet Imprimeur-Éditeur, 1983 ;
– Histoire ancienne de Fernex, Gardet Imprimeur-Éditeur, 1983...
Akakia
Lettre de Lucien Choudin
Secrétaire général de la Fondation Voltaire à Ferney.
À Russel Bouchard
Ferney-Voltaire, le 30 juin 2007
Cher ami canadien,
Merci pour l’envoi de votre conférence. Nous autres, petits Français de France nous ignorons, c’est bien connu, la géographie. Et maintenant, l’Histoire fait également partie de nos ignorances si l’on se réfère au niveau des connaissances scolaires actuelles.
Certes j’avais eu quelques échos du traitement qu’avaient infligé aux Canadiens français leurs nouveaux maîtres et colonisateurs anglais. Certains aspects brutaux m’avaient choqués ( le trop fameux et méprisant « speak white ») mais jamais je n’avais imaginé qu’il s’agissait d’éliminer purement et simplement toute empreinte française ( et indienne) au Canada et cela avec une belle constance depuis le XVIIIeme siècle. Votre magistral petit livre m’a tout appris. Vous exposez le problème sans haine mais avec une rigueur et une clarté qui vous font honneur. Ce dont je vous félicite grandement.
Quelle somme d’horreurs n’a-t-on pas commis au nom de la race ! Un « infâme » parmi d’autres. J’ai noté l’emploi, un peu différent du français actuel du mot « sauvage » qui pour nous est (un peu) péjoratif. Autre emploi différent : la décade (p.20) qui signifie 10 jours alors que 10 ans représente une décennie,
Quelle belle cause vous défendez là !
Salutations voltairiennes.
Lucien Choudin
SLTS
*Lucien Choudin, est l'un des plus vibrants ambassadeurs de la mémoire de Voltaire à travers la France, l'Europe et la francophonie.
Il a notamment publié :
- Le Château de Voltaire / Deux siècles d'images, Association Voltaire à Ferney, 2002 ;
– L'oiseau de Ferney, Société d'Histoire et d'Archéologie du Pays de Gex, 2002 ;
– L'église de Ferney, 1760-1826, Gardet Imprimeur-Éditeur, 1983 ;
– Histoire ancienne de Fernex, Gardet Imprimeur-Éditeur, 1983...
jeudi, juin 21, 2007
Mariés avec eux « à la mode du pays », elle leur a donnés en héritage un Peuple...
Sans la femme « Sauvage », ce Peuple n'existerait tout simplement pas comme peuple. Et ceux qui partagent cette formidable filiation ne seraient que des orphelins errants, sans identité, sans passé et sans avenir.
Cherchez et trouvez la femme « Sauvage » parmi vos ancêtres, et vous trouverez inévitablement vos origines généalogiques. C'est là le conseil que je donne à quiconque cherche ses parents et qui espère, ainsi, faire la paix avec cette mémoire que les envahisseurs ont essayé d'éteindre. L'histoire est encore trop discrète à cet égard, dans cette formidable aventure de l'ethnogenèse du Peuple Métis de la Boréalie et des trois Amériques,c'est effectivement la femme d'ici, celle qu'ils (les Blancs) ont péjorativement qualifié de « Sauvagesse » (!), qui a construit le nid fécond de cette portion d'humanité. Sorties du limon de cette Terre sacrée, elle les a accueillis, leur a servi d'ambassadrice auprès des Indiens, leur a enseigné l'abécédaire de la survie, leur a donné des enfants qu'elle a du reste éduqués, elle les a accompagnés amoureusement jusqu'aux portes de leur trépas et leur a donné en héritage un Peuple.
Pour vous familiariser avec cette incontournable présence au sein de notre univers et pour rendre à Cléopâtre ce qui est à Cléopâtre, je ne saurais trop vous recommander le livre —excellent— de Nathalie Kermoal, « Un passé Métis au féminin », publié aux Éditions Gid, Québec, 2006 (edition@gidweb.com). L'auteure de cet essai particulièrement bien rendu, est titulaire d'un Doctorat en Histoire, de l'Université d'Ottawa. Elle est aujourd'hui professeure à l'École des études autochtones et au campus Saint-Jean de l'Université de l'Alberta. Bien que son livre aborde plus spécifiquement la réalité des femmes Métisses de l'Ouest canadien, on comprend rapidement la similitude culturelle et les liens tous azimuts qui unissent les Métisses de l'Ouest aux Métisses du Centre et de l'Est du Canada.
Bonne lecture
Russel-A. Bouchard
Cherchez et trouvez la femme « Sauvage » parmi vos ancêtres, et vous trouverez inévitablement vos origines généalogiques. C'est là le conseil que je donne à quiconque cherche ses parents et qui espère, ainsi, faire la paix avec cette mémoire que les envahisseurs ont essayé d'éteindre. L'histoire est encore trop discrète à cet égard, dans cette formidable aventure de l'ethnogenèse du Peuple Métis de la Boréalie et des trois Amériques,c'est effectivement la femme d'ici, celle qu'ils (les Blancs) ont péjorativement qualifié de « Sauvagesse » (!), qui a construit le nid fécond de cette portion d'humanité. Sorties du limon de cette Terre sacrée, elle les a accueillis, leur a servi d'ambassadrice auprès des Indiens, leur a enseigné l'abécédaire de la survie, leur a donné des enfants qu'elle a du reste éduqués, elle les a accompagnés amoureusement jusqu'aux portes de leur trépas et leur a donné en héritage un Peuple.
Pour vous familiariser avec cette incontournable présence au sein de notre univers et pour rendre à Cléopâtre ce qui est à Cléopâtre, je ne saurais trop vous recommander le livre —excellent— de Nathalie Kermoal, « Un passé Métis au féminin », publié aux Éditions Gid, Québec, 2006 (edition@gidweb.com). L'auteure de cet essai particulièrement bien rendu, est titulaire d'un Doctorat en Histoire, de l'Université d'Ottawa. Elle est aujourd'hui professeure à l'École des études autochtones et au campus Saint-Jean de l'Université de l'Alberta. Bien que son livre aborde plus spécifiquement la réalité des femmes Métisses de l'Ouest canadien, on comprend rapidement la similitude culturelle et les liens tous azimuts qui unissent les Métisses de l'Ouest aux Métisses du Centre et de l'Est du Canada.
Bonne lecture
Russel-A. Bouchard
lundi, juin 18, 2007
Les Métis de la Boréalie, une communauté plus vivante que jamais !
Rencontre des Métis de la Communauté métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan — Une communauté plus vivante que jamais !
Authenticité, simplicité, fraternité et convivialité. Ce sont là les termes qui conviennent le mieux pour résumer l'éclatant succès de la rencontre annuelle des Métis de notre communauté, qui s'est tenue, du 16 au 18 juin dernier, au terrain de camping de la coquette municipalité de Sainte-Rose-du-Nord, un joyau sans pareil de la Boréalie québécoise. Il faut dire que le site, inspirant et bucolique comme pas un, était à l'avantage de cette rencontre qui se voulait justement un temps d'arrêt et de ressourcement pour ce peuple en marche.
Pour ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de se trouver en ces lieux où la nature impose sa force, disons simplement, entre parenthèses, que Sainte-Rose-du-Nord est un bosquet d'arbres luxuriant, saupoudré de maisonnettes disposées au coude à coude dans une vallée glacière lavée, sur son flanc sud, par les eaux froides du fjord qui est large d'environ un kilomètre et demi (1 1/2 km), et profond de 275 mètres à cet endroit. Ce lieu-dit, qui était connue naguère sous le nom de la Descente-des-Femmes, compte aujourd'hui 400 âmes (en majorité des Métis canadiens-français et indiens). Pour faire une histoire courte, disons tout aussi simplement qu'elle a reçu ses premiers colons en 1838, devint mission catholique rattachée au diocèse de Québec en 1839, et fut successivement érigée en paroisse puis en municipalité de paroisse, en 1931 et 1941.(Photo ci-dessus : au coeur du village de Sainte-Rose. )
Installé sur les terrains de camping local réquisitionné trois jours durant pour la circonstance, le village métis a eu tôt fait de prendre l'allure d'une « foire » à l'ancienne, où se sont échangés les mots de bienvenue, les accolades, les poignées de mains, les verres de bière, le pemmican à l'orignal, le lard salé, le saumon fumée et la fameuse tourtière à l'orignal, soit dit en passant un met typique qui rend grâce à lui seul de la spécificité du pays et de ses habitants. Parmi la centaine de « foireux » (qualificatifs qu'on donnait jadis aux participants de ces agapes culturelles et commerciales), il faut noter également la présence de clans venus de la Haute Côte-Nord, de Québec, du Lac-Saint-Jean et du Saguenay, dont plusieurs enfants qui ont eu beaucoup de plaisir à barboter dans l'eau de l'étang, renouer avec leurs racines ancestrales et découvrir leurs lointaines parentés.(Photo ci-dessus : au coeur de la fête, une fraternité qui se passe en famille et dans la plus généreuse des convivialités. À l'avant-plan, la jolie Emma-Rose Lacroix, et sa tante Martine Piché. )
Parmi les deux moments forts de la fin de semaine, il faut prendre le temps de noter, évidemment, la cérémonie du « Réveil de l'Ours Métis de sa Ouache », riche de sens, d'évocations et d'espoirs ; et la rencontre de la communauté des femmes, hôtesse d'un moment évocateur qui renoue avec un passé aussi loinain que typique des Autochtones des trois Amériques. Lors de cette rencontre à huis clos, l'auteur(e) de ces lignes a été généreusement accueilli(e) en qualité d'« être aux deux esprits » et, par conséquent, de membre féminin à part entière. (Photo ci-dessus : le Président-Chef, Jean-René Tremblay, poignard traditionnel à la ceinture, qui pointe le ciel avec son offrande de tabac, pour saluer les esprits dans les quatre points cardinaux, une manière de signifier la place des Métis de sa communauté dans le cercle de l'univers.)
Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec les égards de cette coutume ancestrale qui plante ses racines dans la plus lointaine des Amériques, disons simplement que les « êtres aux deux esprits » sont des personnes (nées biologiquement homme ou femme) qui ont publiquement exprimé leur désir de s'identifier et de vivre désormais leur vie avec l'identité de genre contraire à leur sexe biologique, parce que c'est là leur vraie nature. Estimées à la fois pour leurs qualités humaines exceptionnelles, leur sensibilité androgyne et l'éclairage qu'ils sont en mesure d'apporter vu leur différence, on leur reconnaît également la capacité d'interpréter les « songes », de percevoir l'avenir, et d'assurer le lien entre le passé et le futur par la mémoire collective qu'ils ont toujours vivante en eux et dont ils sont porteurs.(Photo ci-dessus, de gauche à droite : Martine et Vivianne Morissette, le lien de mémoire de la communauté, et les deux soeurs Martine et Linda Piché.)
Russel-Aurore Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
ALBUM PHOTOS DE L'ÉVÉNEMENT
(Photo ci-dessus : le drapeau des Métis canadiens, une fierté et un point de recueillement. )
(Photo ci-dessus, sous le drapeau, le Président-Chef, Jean-René Tremblay, René Tremblay et Claude Pinault, trois membres du CA. )
(Photo ci-dessus : Mme Jacqueline Gravel, présidente du Comité des Femmes métisses, ceinture fléchée à la hanche, en train de faire l'offrande du tabac selon le rituel des Métis de sa communauté. )
(Photo ci-dessus : de gauche à droite : René Tremblay ; Claude Pinault ; André Tremblay ; Jacqueline Gravel ; Laurent Thibault, le maire de Sainte-Rose-du-Nord ; et Ghislain Corneau. )
Authenticité, simplicité, fraternité et convivialité. Ce sont là les termes qui conviennent le mieux pour résumer l'éclatant succès de la rencontre annuelle des Métis de notre communauté, qui s'est tenue, du 16 au 18 juin dernier, au terrain de camping de la coquette municipalité de Sainte-Rose-du-Nord, un joyau sans pareil de la Boréalie québécoise. Il faut dire que le site, inspirant et bucolique comme pas un, était à l'avantage de cette rencontre qui se voulait justement un temps d'arrêt et de ressourcement pour ce peuple en marche.
Pour ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de se trouver en ces lieux où la nature impose sa force, disons simplement, entre parenthèses, que Sainte-Rose-du-Nord est un bosquet d'arbres luxuriant, saupoudré de maisonnettes disposées au coude à coude dans une vallée glacière lavée, sur son flanc sud, par les eaux froides du fjord qui est large d'environ un kilomètre et demi (1 1/2 km), et profond de 275 mètres à cet endroit. Ce lieu-dit, qui était connue naguère sous le nom de la Descente-des-Femmes, compte aujourd'hui 400 âmes (en majorité des Métis canadiens-français et indiens). Pour faire une histoire courte, disons tout aussi simplement qu'elle a reçu ses premiers colons en 1838, devint mission catholique rattachée au diocèse de Québec en 1839, et fut successivement érigée en paroisse puis en municipalité de paroisse, en 1931 et 1941.(Photo ci-dessus : au coeur du village de Sainte-Rose. )
Installé sur les terrains de camping local réquisitionné trois jours durant pour la circonstance, le village métis a eu tôt fait de prendre l'allure d'une « foire » à l'ancienne, où se sont échangés les mots de bienvenue, les accolades, les poignées de mains, les verres de bière, le pemmican à l'orignal, le lard salé, le saumon fumée et la fameuse tourtière à l'orignal, soit dit en passant un met typique qui rend grâce à lui seul de la spécificité du pays et de ses habitants. Parmi la centaine de « foireux » (qualificatifs qu'on donnait jadis aux participants de ces agapes culturelles et commerciales), il faut noter également la présence de clans venus de la Haute Côte-Nord, de Québec, du Lac-Saint-Jean et du Saguenay, dont plusieurs enfants qui ont eu beaucoup de plaisir à barboter dans l'eau de l'étang, renouer avec leurs racines ancestrales et découvrir leurs lointaines parentés.(Photo ci-dessus : au coeur de la fête, une fraternité qui se passe en famille et dans la plus généreuse des convivialités. À l'avant-plan, la jolie Emma-Rose Lacroix, et sa tante Martine Piché. )
Parmi les deux moments forts de la fin de semaine, il faut prendre le temps de noter, évidemment, la cérémonie du « Réveil de l'Ours Métis de sa Ouache », riche de sens, d'évocations et d'espoirs ; et la rencontre de la communauté des femmes, hôtesse d'un moment évocateur qui renoue avec un passé aussi loinain que typique des Autochtones des trois Amériques. Lors de cette rencontre à huis clos, l'auteur(e) de ces lignes a été généreusement accueilli(e) en qualité d'« être aux deux esprits » et, par conséquent, de membre féminin à part entière. (Photo ci-dessus : le Président-Chef, Jean-René Tremblay, poignard traditionnel à la ceinture, qui pointe le ciel avec son offrande de tabac, pour saluer les esprits dans les quatre points cardinaux, une manière de signifier la place des Métis de sa communauté dans le cercle de l'univers.)
Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec les égards de cette coutume ancestrale qui plante ses racines dans la plus lointaine des Amériques, disons simplement que les « êtres aux deux esprits » sont des personnes (nées biologiquement homme ou femme) qui ont publiquement exprimé leur désir de s'identifier et de vivre désormais leur vie avec l'identité de genre contraire à leur sexe biologique, parce que c'est là leur vraie nature. Estimées à la fois pour leurs qualités humaines exceptionnelles, leur sensibilité androgyne et l'éclairage qu'ils sont en mesure d'apporter vu leur différence, on leur reconnaît également la capacité d'interpréter les « songes », de percevoir l'avenir, et d'assurer le lien entre le passé et le futur par la mémoire collective qu'ils ont toujours vivante en eux et dont ils sont porteurs.(Photo ci-dessus, de gauche à droite : Martine et Vivianne Morissette, le lien de mémoire de la communauté, et les deux soeurs Martine et Linda Piché.)
Russel-Aurore Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
ALBUM PHOTOS DE L'ÉVÉNEMENT
(Photo ci-dessus : le drapeau des Métis canadiens, une fierté et un point de recueillement. )
(Photo ci-dessus, sous le drapeau, le Président-Chef, Jean-René Tremblay, René Tremblay et Claude Pinault, trois membres du CA. )
(Photo ci-dessus : Mme Jacqueline Gravel, présidente du Comité des Femmes métisses, ceinture fléchée à la hanche, en train de faire l'offrande du tabac selon le rituel des Métis de sa communauté. )
(Photo ci-dessus : de gauche à droite : René Tremblay ; Claude Pinault ; André Tremblay ; Jacqueline Gravel ; Laurent Thibault, le maire de Sainte-Rose-du-Nord ; et Ghislain Corneau. )
samedi, juin 16, 2007
Bonne fête aux Métis de la Boréalie
Bonne fête aux Métis de la CMDRSM qui procèdent aujourd'hui à la cérémonie annuelle du réveil de l'Ours Métis
Samedi, le 16 juin 2007
Chers amis Métis.
Voilà, je viens de terminer ce matin, la poupe du Santa-Anna. La semaine prochaine, je termine la proue et m'attaque au mât de beaupré.
Les merles d'Amérique sont à pied d'oeuvre dans le tilleul qui borde le flanc ouest de ma maison. Ils en sont rendus à leur deuxième nichée de l'été. Depuis trois jours, papa et maman s'occupent à faire leur second nid de la saison. Vous savez qu'ils nichent à chaque année dans le même arbre et qu'ils sont fidèles l'un à l'autre jusqu'à leur mort. Les humains devraient s'inspirer de ce diamant de la création plumée.
La journée des Métis s'annonce chaude et belle à souhait. Bonne fête.
Russel-Aurore
Samedi, le 16 juin 2007
Chers amis Métis.
Voilà, je viens de terminer ce matin, la poupe du Santa-Anna. La semaine prochaine, je termine la proue et m'attaque au mât de beaupré.
Les merles d'Amérique sont à pied d'oeuvre dans le tilleul qui borde le flanc ouest de ma maison. Ils en sont rendus à leur deuxième nichée de l'été. Depuis trois jours, papa et maman s'occupent à faire leur second nid de la saison. Vous savez qu'ils nichent à chaque année dans le même arbre et qu'ils sont fidèles l'un à l'autre jusqu'à leur mort. Les humains devraient s'inspirer de ce diamant de la création plumée.
La journée des Métis s'annonce chaude et belle à souhait. Bonne fête.
Russel-Aurore
samedi, juin 02, 2007
Sainte-Rose-du-Nord, sur le fjord du Saguenay, hôtesse de la grande foire des Métis de la CMDRSM
Photo, tous droits réservés, Russel Bouchard, mai 2007
ACTIVITÉS :
• GRAND FEU MÉTIS : Dans la continuité le huitième feu sera allumé avec les cendres des deux premiers.
• CÉRÉMONIE CULTURELLE ET SPIRITUELLE : Cérémonie du tabac
• RENCONTRE, FRATERNISATION
ENDROIT : Camping Ste-Rose du Nord
DATE : 15 – 16 – 17 juin 2007
COÛT : 3 services $22/jour
2 services $17/jour
Visiteur $1/jour
Le camping est au coeur du village, comme le montre la photo, à un jet de pierre du fjord.Photo, tous droits réservés, Russel Bouchard, mai 2007
SERVICES : Bloc sanitaire, douches, salle communautaire
Animaux de compagnie acceptés (tenus laisse)
Vous pouvez apporter votre bois pour feu de camp
RÉSERVATION : Mme Dorina Potvin (418) 675-2581
Plus d’information sur le site de la CMDRSM : < www.metisroymingan.ca >
Nous proposons à tous les dirigeants de clans de faire la promotion auprès de leurs membres.
Par : Réal Duchesne, Gisèle Girard et Ghislain Carneau
Administrateurs et membres du comité des rassemblements.
LES LIVRES DE RUSSEL BOUCHARD, sur les Métis, seront disponibles sur place.
Sainte-Rose-du-Nord est, à n'en pas douter, l'un des sites panoramiques habités les plus spectaculaires du Québec.Photo, tous droits réservés, Russel Bouchard, mai 2007
ACTIVITÉS :
• GRAND FEU MÉTIS : Dans la continuité le huitième feu sera allumé avec les cendres des deux premiers.
• CÉRÉMONIE CULTURELLE ET SPIRITUELLE : Cérémonie du tabac
• RENCONTRE, FRATERNISATION
ENDROIT : Camping Ste-Rose du Nord
DATE : 15 – 16 – 17 juin 2007
COÛT : 3 services $22/jour
2 services $17/jour
Visiteur $1/jour
Le camping est au coeur du village, comme le montre la photo, à un jet de pierre du fjord.Photo, tous droits réservés, Russel Bouchard, mai 2007
SERVICES : Bloc sanitaire, douches, salle communautaire
Animaux de compagnie acceptés (tenus laisse)
Vous pouvez apporter votre bois pour feu de camp
RÉSERVATION : Mme Dorina Potvin (418) 675-2581
Plus d’information sur le site de la CMDRSM : < www.metisroymingan.ca >
Nous proposons à tous les dirigeants de clans de faire la promotion auprès de leurs membres.
Par : Réal Duchesne, Gisèle Girard et Ghislain Carneau
Administrateurs et membres du comité des rassemblements.
LES LIVRES DE RUSSEL BOUCHARD, sur les Métis, seront disponibles sur place.
Sainte-Rose-du-Nord est, à n'en pas douter, l'un des sites panoramiques habités les plus spectaculaires du Québec.Photo, tous droits réservés, Russel Bouchard, mai 2007
mercredi, mai 30, 2007
« Quand l'Ours Métis sort de sa ouache... » - Appréciation de l'historien Marcel Trudel
« Le 27 mai 2007
Cher collègue en histoire.
Je vous remercie de votre publication sur les Métis que j'ai lue avec intérêt, puisque vous apportez un éclairage nouveau sur la question. Depuis le début de ma carrière, je me rends compte que l'histoire des Amérindiens comme celle des Métis évolue dans un sens qui fait honneur tant à eux qu'aux historiens.
Je vous félicite de la décision que vous avez prise, dont les médias ont fait grand état, et vous faites bien de garder le nom habituel, qui est devenu un nom célèbre.
Avec mes amitiés.
MARCEL TRUDEL »
J'en profite pour rendre hommage à ce formidable historien, toujours actif malgré ses 84 ans bien sonnés et la perte quasi complète de ses facultés visuelles.
Longue vie à ce formidable chercheur qui n'a pas volé son titre de « père de l'histoire de la Nouvelle-France ».
Russel Bouchard
lundi, mai 28, 2007
Ouverture de la pêche à la ouananiche, sur le Piekouagami
Samedi dernier, 26 mai, le lac Saint-Jean (Piekouagami, en langue montagnaise, qui veut dire « Lac plat ») a été littéralement pris d'assaut par des dizaines et des dizaines de pêcheurs qui avaient hâte d'en découdre avec la reine de ce fabuleux plan d'eau. Cette année, dit-on, la ouananiche est au rendez-vous comme jamais depuis le dernier quart de siècle. Si les plus grosses prises de cette première fin de semaine n'ont pu être tirées de l'eau, parce que... « longue comme ça (!!!), croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !» (nous savons tous, évidemment, que les pêcheurs ne mentent pas !), en voilà enfin un qui ne brûlera pas pour avoir menti sur la beauté de sa prise (du moins pas sur celle-ci).
L'heureux propriétaire de cette mine arrogante de bonheur et de fierté (que nous lui envions tous), est nul autre que notre ami Gérald Truchon, un Métis de Chicoutimi, membre de notre communauté (la CMDRSM), qui lançait sa ligne du bateau du Métis Gilles Potvin. Une belle prise, en effet, de 5 livres 14 onces (61 cm), capturée dans le secteur de Mashteuiatsh.
Voilà de quoi autoriser l'achat d'une bonne bouteille tirée à même le vigner bouchonné de la Société des Alcools du Québec qui, elle aussi, cela lui arrive parfois, ne se prive pas d'en rajouter sur la qualité de sa marchandise... et des poissons qu'elle harponne.
Akakia
dimanche, mai 20, 2007
Les femmes Métisses de la CMRSM s'affirment et font la paix avec leur histoire
Texte et photo tirés du journal Progrès-Dimanche, du 20 mai 2007
Pour pouvoir lire le texte, cliquez simplement.
De gauche à droite : Martine Morissette (retraitée des Caisses populaires), les soeurs Danielle et Élise Migneault (fermières), Manon Lemieux (agricultrice), et Jacqueline Gravelle (membre du CA de la CMDRSM).
Pour pouvoir lire le texte, cliquez simplement.
De gauche à droite : Martine Morissette (retraitée des Caisses populaires), les soeurs Danielle et Élise Migneault (fermières), Manon Lemieux (agricultrice), et Jacqueline Gravelle (membre du CA de la CMDRSM).
mardi, mai 15, 2007
Sans commentaire !
Le leader des Premières Nations du Canada, M. Phil Fontaine, n'a pas le mandat de parler au nom des Métis
Dans la quête des droits humains, la politique du pire est la pire des politiques ! Si le leader des Indiens du Canada, Phil Fontaine, veut faire avancer les choses en matière de droits ancestraux et de justice pour son peuple, il me faut lui dire sans ambages qu'il s'engage dans la mauvaise direction. Sur au moins trois points de l'annonce catastrophe du leader des premières nations, permettez que j'exprime ici mon total désaccord.
Pour un, je n'aurais jamais cru devoir rappeler à ce chef pour lequel j'ai beaucoup d'estime, que la menace qu'on utilise en de telles circonstances n'est rien de moins qu'un aveu d'impuissance et ne devrait jamais appartenir au langage de ceux et celles sur qui pèsent tant de destinées ; et raison de plus quand ces destinées sont inscrites dans l'histoire de son propre peuple. Annoncer à la une de la presse nationale qu'on est prêt, par sous-entendus à peine voilés, à utiliser des moyens extrêmes, témoigne d'un état d'esprit où l'amertume et le sentiment ont pris le pas sur la raison ; ce qui n'a rien pour valoriser le panache d'un chef de la stature de M. Fontaine, et ce qui risque de braquer contre lui des Parlements qui ont toute la légitimité et la légalité pour agir à son encontre.
Pour deux, la confrontation qu'envisage M. Fontaine n'a rien de constructif. Comment pouvons-nous prétendre parler en faveur de l'avenir et du bon sens quand on se coupe de toute retraite possible, et que celui qui risque d'écoper est, encore une fois et toujours le même, le peuple au nom duquel il dit agir en bon père de famille ?
Pour trois, quand M. Phil Fontaine parle au nom des « autochtones» » canadiens, il sous-entend qu'il parle non seulement au nom des Indiens, mais également des Inuits et des Métis... ce qui est une usurpation de titres et de pouvoirs que nous dénonçons depuis longtemps et contre laquelle nous nous insurgeons avec force vigueur. M. Fontaine n'est pas un novice en la matière. Qui, mieux que lui, doit connaître l'impair politique qu'il crée, le préjudice qu'il fait subir aux Inuits et aux Métis, et le manquement envers la réalité constitutionnelle quand il parle ainsi au nom de tous alors qu'il n'en n'a pas le mandat. En vertu de l'histoire et de la Constitution, il faut rappeler qu'on peut être Indien, Métis ou Inuit, mais pas les trois à la fois. Certes, nous sommes frères et soeurs unis par le sang et par l'histoire, mais identitairement et politiquement différents.
Cela dit, que M. Fontaine prenne enfin note que les Métis de la Boréalie sont un peuple distinct, que ce peuple n'envisage pas user des moyens de représailles qu'il annonce pour le sien, et que notre peuple est traditionnellement enclin à favoriser la voie de la négociation pour faire avancer sa cause qui est d'abord et avant tout celle de la dignité humaine. Cette cause universelle, le peuple Métis la partage avec les autres Canadiens, peu importe leurs origines, leurs langues, leurs religions ou leurs cultures.
Russel-A. Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
LIRE LE TEXTE DE LA PRESSE CANADIENNE QUI SUIT :
« Le mardi 15 mai 2007
Les autochtones pourraient opter pour la confrontation
Presse Canadienne
Winnipeg
Le leader autochtone Phil Fontaine doit s'adresser aux membres du Canadian Club d'Ottawa ce mardi après-midi et devrait avertir son auditoire, selon des sources citées par le Winnipeg Free Press, que l'été 2007 pourrait en être un de confrontation.
Un membre de l'entourage du chef de l'Assemblée des Premières Nations, dont le nom n'a pas été rendu public par le journal, soutient que tout a été fait pour tenter d'arriver à travailler avec le gouvernement de Stephen Harper en matière de revendications territoriales notamment, mais que rien n'y fait. Il se demande maintenant quels sont les choix qui s'offrent encore.
Un chef autochtone du Manitoba a déjà menacé de bloquer la voie du Canadien National qui relie l'est et l'ouest du pays le mois prochain.
Le chef national, Phil Fontaine, n'appuie pas ce genre de solution, ayant toujours préféré la diplomatie à la confrontation, mais l'impossibilité de faire avancer les différents dossiers avec le gouvernement actuel pourrait mener les leaders autochtones à emprunter d'autres avenues, suggère le journal.
Dans un extrait du discours de M. Fontaine obtenu par le Free Press, le leader autochtone dit que son organisation a toujours fait preuve de respect, a toujours favorisé l'établissement de liens, la négociation, le consensus et la bonne entente. Il mentionne aussi que l'Assemblée a toujours préférer ignorer le négativisme, la mésentente, la confrontation ou pire.
À Ottawa, les néo-démocrates soutiennent que ce discours de Phil Fontaine marque un point tournant, alors que la tension monte au sein des Premières Nations et qu'il tente de changer de ton dans ses rapports avec les conservateurs.
Les libéraux, pour leur part, disent que le ministre des Affaires indiennes, Jim Prentice, doit laisser de côté son attitude paternaliste et écouter ce que Phil Fontaine a à dire.
Une porte-parole du ministre interrogée par le journal croit toutefois que la relation entre M. Prentice et les leaders autochtones est solide.
Le discours de Phil Fontaine devant le Canadian Club d'Ottawa est intitulé: «Le Canada et les Premières Nations à un carrefour: confrontation ou négociation?».
Pour un, je n'aurais jamais cru devoir rappeler à ce chef pour lequel j'ai beaucoup d'estime, que la menace qu'on utilise en de telles circonstances n'est rien de moins qu'un aveu d'impuissance et ne devrait jamais appartenir au langage de ceux et celles sur qui pèsent tant de destinées ; et raison de plus quand ces destinées sont inscrites dans l'histoire de son propre peuple. Annoncer à la une de la presse nationale qu'on est prêt, par sous-entendus à peine voilés, à utiliser des moyens extrêmes, témoigne d'un état d'esprit où l'amertume et le sentiment ont pris le pas sur la raison ; ce qui n'a rien pour valoriser le panache d'un chef de la stature de M. Fontaine, et ce qui risque de braquer contre lui des Parlements qui ont toute la légitimité et la légalité pour agir à son encontre.
Pour deux, la confrontation qu'envisage M. Fontaine n'a rien de constructif. Comment pouvons-nous prétendre parler en faveur de l'avenir et du bon sens quand on se coupe de toute retraite possible, et que celui qui risque d'écoper est, encore une fois et toujours le même, le peuple au nom duquel il dit agir en bon père de famille ?
Pour trois, quand M. Phil Fontaine parle au nom des « autochtones» » canadiens, il sous-entend qu'il parle non seulement au nom des Indiens, mais également des Inuits et des Métis... ce qui est une usurpation de titres et de pouvoirs que nous dénonçons depuis longtemps et contre laquelle nous nous insurgeons avec force vigueur. M. Fontaine n'est pas un novice en la matière. Qui, mieux que lui, doit connaître l'impair politique qu'il crée, le préjudice qu'il fait subir aux Inuits et aux Métis, et le manquement envers la réalité constitutionnelle quand il parle ainsi au nom de tous alors qu'il n'en n'a pas le mandat. En vertu de l'histoire et de la Constitution, il faut rappeler qu'on peut être Indien, Métis ou Inuit, mais pas les trois à la fois. Certes, nous sommes frères et soeurs unis par le sang et par l'histoire, mais identitairement et politiquement différents.
Cela dit, que M. Fontaine prenne enfin note que les Métis de la Boréalie sont un peuple distinct, que ce peuple n'envisage pas user des moyens de représailles qu'il annonce pour le sien, et que notre peuple est traditionnellement enclin à favoriser la voie de la négociation pour faire avancer sa cause qui est d'abord et avant tout celle de la dignité humaine. Cette cause universelle, le peuple Métis la partage avec les autres Canadiens, peu importe leurs origines, leurs langues, leurs religions ou leurs cultures.
Russel-A. Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
LIRE LE TEXTE DE LA PRESSE CANADIENNE QUI SUIT :
« Le mardi 15 mai 2007
Les autochtones pourraient opter pour la confrontation
Presse Canadienne
Winnipeg
Le leader autochtone Phil Fontaine doit s'adresser aux membres du Canadian Club d'Ottawa ce mardi après-midi et devrait avertir son auditoire, selon des sources citées par le Winnipeg Free Press, que l'été 2007 pourrait en être un de confrontation.
Un membre de l'entourage du chef de l'Assemblée des Premières Nations, dont le nom n'a pas été rendu public par le journal, soutient que tout a été fait pour tenter d'arriver à travailler avec le gouvernement de Stephen Harper en matière de revendications territoriales notamment, mais que rien n'y fait. Il se demande maintenant quels sont les choix qui s'offrent encore.
Un chef autochtone du Manitoba a déjà menacé de bloquer la voie du Canadien National qui relie l'est et l'ouest du pays le mois prochain.
Le chef national, Phil Fontaine, n'appuie pas ce genre de solution, ayant toujours préféré la diplomatie à la confrontation, mais l'impossibilité de faire avancer les différents dossiers avec le gouvernement actuel pourrait mener les leaders autochtones à emprunter d'autres avenues, suggère le journal.
Dans un extrait du discours de M. Fontaine obtenu par le Free Press, le leader autochtone dit que son organisation a toujours fait preuve de respect, a toujours favorisé l'établissement de liens, la négociation, le consensus et la bonne entente. Il mentionne aussi que l'Assemblée a toujours préférer ignorer le négativisme, la mésentente, la confrontation ou pire.
À Ottawa, les néo-démocrates soutiennent que ce discours de Phil Fontaine marque un point tournant, alors que la tension monte au sein des Premières Nations et qu'il tente de changer de ton dans ses rapports avec les conservateurs.
Les libéraux, pour leur part, disent que le ministre des Affaires indiennes, Jim Prentice, doit laisser de côté son attitude paternaliste et écouter ce que Phil Fontaine a à dire.
Une porte-parole du ministre interrogée par le journal croit toutefois que la relation entre M. Prentice et les leaders autochtones est solide.
Le discours de Phil Fontaine devant le Canadian Club d'Ottawa est intitulé: «Le Canada et les Premières Nations à un carrefour: confrontation ou négociation?».
jeudi, mai 10, 2007
Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones du Canada - Les Métis du Québec enfin à l'ordre du jour...
Joignez-vous à nous durant la Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones qui aura lieu à Ottawa sous le patronage du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, du 22 au 25 mai 2007 !
QUAND L'OURS MÉTIS SORT DE SA OUACHE!
Heure : 13h30 - 15h00
Conférencier invité :
Par Russel Bouchard, Lien de mémoire officielle de la Communauté métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan, Chicoutimi, Qc.
Bouchard sera introduit par Jean Ouellet, services ministériels.
Langue : Français
Lieu : Holiday Inn Plaza la Chaudière Salon A
Mercredi le 23 mai 2007
« SENSIBILISATION AUX RÉALITÉS MÉTISSES »
ENJEUX DES FEMMES MÉTISSES
Heure :10h00 - 11h30
Conférencier invité :
Par Rosemarie McPherson (site web non disponible en français) , porte-parole des femmes de la Nation métisse.
Mme McPherson sera introduite par Pascale Pagé, direction de l'apprentissage et du développement.
Langue : Anglais
Lieu : Holiday Inn Plaza la Chaudière Salon A
UNE TRANCHE DE L'HISTOIRE DES MÉTIS
Heure : 13h15 - 14h45
Conférencier invité :
Par Robert Seven-Crows Bourdon, Aîné Métis, Mont-Laurier, Qc.
M. Bourdon sera introduit par Louise McGregor, Kumik.
Langue : Français
Lieu : Kumik, Lobby
Pour avoir le détail des conférences, consultez : < http://www.ainc-inac.gc.ca/ch/abaw/aaw/index_f.html >
Communiqué du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien
La Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones vous donne l'occasion de parfaire vos connaissances sur les réalités et les enjeux qui concernent les Autochtones. Il s'agit d'une opportunité unique de vous informer et de rencontrer des conférenciers autochtones qui vous proposeront différents sujets d'actualité.
Cette année, la semaine est abordée sous un nouveau jour. Plusieurs activités d'apprentissages vous seront présentées et aborderont les réalités contemporaines tant des Premières-Nations, des Métis et des Inuits.
De plus, toutes les activités qui se dérouleront au Holiday Inn seront transmises en simultané sur notre site par l'intermédiaire du vidéo continu (Webcasting).
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter notre programmation exceptionnelle.
N'oubliez pas que le Kumik est ouvert à tous et que vous pouvez en tout temps assister aux rencontres avec les Aînés.
Inscrivez ces activités à votre horaire, c'est à ne pas manquer!
Contactez-nous
Si vous voulez en savoir plus à propos de la semaine, veuillez rejoindre : aaw07@ainc-inac.gc.ca
QUAND L'OURS MÉTIS SORT DE SA OUACHE!
Heure : 13h30 - 15h00
Conférencier invité :
Par Russel Bouchard, Lien de mémoire officielle de la Communauté métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan, Chicoutimi, Qc.
Bouchard sera introduit par Jean Ouellet, services ministériels.
Langue : Français
Lieu : Holiday Inn Plaza la Chaudière Salon A
Mercredi le 23 mai 2007
« SENSIBILISATION AUX RÉALITÉS MÉTISSES »
ENJEUX DES FEMMES MÉTISSES
Heure :10h00 - 11h30
Conférencier invité :
Par Rosemarie McPherson (site web non disponible en français) , porte-parole des femmes de la Nation métisse.
Mme McPherson sera introduite par Pascale Pagé, direction de l'apprentissage et du développement.
Langue : Anglais
Lieu : Holiday Inn Plaza la Chaudière Salon A
UNE TRANCHE DE L'HISTOIRE DES MÉTIS
Heure : 13h15 - 14h45
Conférencier invité :
Par Robert Seven-Crows Bourdon, Aîné Métis, Mont-Laurier, Qc.
M. Bourdon sera introduit par Louise McGregor, Kumik.
Langue : Français
Lieu : Kumik, Lobby
Pour avoir le détail des conférences, consultez : < http://www.ainc-inac.gc.ca/ch/abaw/aaw/index_f.html >
Communiqué du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien
La Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones vous donne l'occasion de parfaire vos connaissances sur les réalités et les enjeux qui concernent les Autochtones. Il s'agit d'une opportunité unique de vous informer et de rencontrer des conférenciers autochtones qui vous proposeront différents sujets d'actualité.
Cette année, la semaine est abordée sous un nouveau jour. Plusieurs activités d'apprentissages vous seront présentées et aborderont les réalités contemporaines tant des Premières-Nations, des Métis et des Inuits.
De plus, toutes les activités qui se dérouleront au Holiday Inn seront transmises en simultané sur notre site par l'intermédiaire du vidéo continu (Webcasting).
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter notre programmation exceptionnelle.
N'oubliez pas que le Kumik est ouvert à tous et que vous pouvez en tout temps assister aux rencontres avec les Aînés.
Inscrivez ces activités à votre horaire, c'est à ne pas manquer!
Contactez-nous
Si vous voulez en savoir plus à propos de la semaine, veuillez rejoindre : aaw07@ainc-inac.gc.ca
jeudi, mai 03, 2007
Mon livre, «Quand l'Ours Métis sort de sa ouache», est dans les caisses
Mon livre, « Quand l'Ours Métis sort de sa ouache », est dans les caisses. Il sera lancé le 22 mai prochain, lors de la conférence que je donne sous ce titre à Ottawa, au ministère des Affaires indiennes. Quatrième titre d'une série de quatre, ce livret traite de quatre thèmes, eux mêmes divisés en sous-thèmes :
1- De la Boréalie québécoise, comme espace naturel, climatique et politique
2- De l'origine de la loi sur les Sauvages au Canada et de l'élimination du peuple Métis
3- De la cérémonie du réveil de l'Ours Métis – Chicoutimi, 21 juin 2005
4- De la mémoire en général et de l'incarnation du rêve du Nouveau Monde
Conclusion : les Métis canadiens, à l'heure de la réconciliation nationale
Ce dernier livre est comme les deux premiers de cette série ; il est de format 5" X 7", compte 108 pages de texte bien tassé, et est agrémenté de plusieurs photos inédites et de cartes dont plusieurs sont de l'auteur. Il se veut un pas de plus dans la compréhension de l'histoire de notre peuple, de sa mémoire, de son existence et des moyens législatifs utilisés par les colonisateurs pour en éliminer toutes références de l'histoire de l'Amérique du Nord.
Réservez votre exemplaire dès maintenant. Il vous en coûte 15$ pour le livre plus 4$ pour les frais d'expédition, pour un total de 19$. Prière de faire votre chèque à l'ordre de Russel Bouchard, et de l'expédier à l'adresse suivante :
Russel-A. Bouchard,
33 St-François, Chicoutimi (Saguenay)
G7G 2Y5
samedi, avril 21, 2007
Les Métis de la CMDRSM rapportent une première victoire en Cour supérieure du Québec
COMMUNIQUÉ
L'honorable juge en chef-associé Robert Pidgeon, de la cour Supérieure du Québec, vient de rendre une importante décision favorable à la Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan(CMDRSM).
Relativement à la cause que la CMDRSM a déposé en début de janvier à la cour Supérieure de Chicoutimi, demandant des injonctions interlocutoire et permanente à l'endroit de la signature l'Approche Commune, les procureurs généraux du Canada et du Québec avaient déposé une requête auprès du juge Pidgeon, lui demandant de confier le procès au juge Fournier de la cour Supérieure de Montréal. Ce dernier est responsable des nombreuses causes des Indiens Betsiamites actuellement devant les tribunaux, dont l'une fêtera son 10ième anniversaire l'an prochain.
La CMDRSM s'objectait à ce déménagement vers Montréal qui aurait eu comme conséquence de faire grimper les coûts à un niveau où il devenait très difficle de poursuivre cette démarche judiciaire et par le fait même, que justice soit rendue.
Dans le prononcé de sa décision le juge Pidgeon mentionne: "De l'avis du soussigné, il faut éviter de se retrouver en présence d'un mégaprocès d'une durée indéterminée. Dans ce contexte, il y a
lieu de confier à un autre juge la charge de disposer des questions concernant le présent litige."
En conséquence il nomme le juge Roger Banford du district de Chicoutimi pour assurer le bon déroulement de l'instance.
En clair, cette décision signifie que le procès se tiendra a Chicoutimi, dans le Domaine du Roy-Mingan, là où dans les années 1670 la CMDRSM a vu le jour, avec la présence de Nicolas Peltier et Madeleine Tég8chik.
La CMDRSM était représentée par son procureur Me. Daniel Côté de l'étude Aubin, Côté, Girard et associés de Chicoutimi, Tél. 418-543-0786.
L'honorable juge en chef-associé Robert Pidgeon, de la cour Supérieure du Québec, vient de rendre une importante décision favorable à la Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan(CMDRSM).
Relativement à la cause que la CMDRSM a déposé en début de janvier à la cour Supérieure de Chicoutimi, demandant des injonctions interlocutoire et permanente à l'endroit de la signature l'Approche Commune, les procureurs généraux du Canada et du Québec avaient déposé une requête auprès du juge Pidgeon, lui demandant de confier le procès au juge Fournier de la cour Supérieure de Montréal. Ce dernier est responsable des nombreuses causes des Indiens Betsiamites actuellement devant les tribunaux, dont l'une fêtera son 10ième anniversaire l'an prochain.
La CMDRSM s'objectait à ce déménagement vers Montréal qui aurait eu comme conséquence de faire grimper les coûts à un niveau où il devenait très difficle de poursuivre cette démarche judiciaire et par le fait même, que justice soit rendue.
Dans le prononcé de sa décision le juge Pidgeon mentionne: "De l'avis du soussigné, il faut éviter de se retrouver en présence d'un mégaprocès d'une durée indéterminée. Dans ce contexte, il y a
lieu de confier à un autre juge la charge de disposer des questions concernant le présent litige."
En conséquence il nomme le juge Roger Banford du district de Chicoutimi pour assurer le bon déroulement de l'instance.
En clair, cette décision signifie que le procès se tiendra a Chicoutimi, dans le Domaine du Roy-Mingan, là où dans les années 1670 la CMDRSM a vu le jour, avec la présence de Nicolas Peltier et Madeleine Tég8chik.
La CMDRSM était représentée par son procureur Me. Daniel Côté de l'étude Aubin, Côté, Girard et associés de Chicoutimi, Tél. 418-543-0786.
dimanche, avril 15, 2007
L'Approche commune : donnez aux Métis les mêmes avantages et reconnaissances qu'aux Ilnutsh et ils signeront à deux mains !
Germain Simard, ex-président régional de l'UPA et représentant régional au sein de l'équipe de liaison gouvernementale.
Mercredi dernier, 11 avril, l'équipe de négociateurs du gouvernement du Québec chargée de conduire au dernier droit le traité de l'Approche commune avec les Ilnutsh de Nutashquan, Essipit et Mashteuiatsh, s'est présentée devant le Cercle de Presse du Saguenay ; une institution chez nous et un passage obligé médiatique pour quiconque veut communiquer ses idées et faire passer ses projets, viables ou pas.
Pour la circonstance, comme cela est le cas depuis le coup de chaleur populaire de 2004 au Saguenay à propos du controversé projet de traité, les journalistes ont eu l'occasion de vérifier l'état du dossier qui, n'en doutons pas un seul instant, est loin d'être mort au feuilleton dans les bureaux des mandarins de la fonction publique. Encore une fois, le gouvernement n'y a pas été de main morte pour convaincre le bon peuple. Il a sorti ses gros canons, des canons qui tonnent fort et qui nous coûtent fort cher en deniers et en énergie. Dans le langage ampoulé de ces milieux où la voix du peuple est totalement écrasée, on appelle cela... « vérifier le degré d'acceptation sociale » du dossier. C'est-à-dire réduire au silence les meneurs d'opinions réfractaires et s'assurer, en parlant la langue de bois, qu'on ait réussi à crémer suffisamment la surface du gâteau empoisonné pour inciter le plus grand nombre à le manger malgré son contenu.
Cette bordée de visiteurs émérites est loin d'être innocente sur le plan politique et sait comment causer quand il s'agit de passer le sapin. Parmi ces visiteurs d'un jour qui nous en promettent d'autres jusqu'à ce que l'insertion du sapin soit complétée, citons, pour l'histoire qui s'écrit, les noms de : Me Jean Bertrand, le conseiller juridique « de cette équipe de diplomates » (!!!) pour reprendre les termes du journaliste Louis Tremblay (Le Quotidien, 12 avril) ; Yves Fortier, justement diplomate de carrière ; Germain Simard, responsable régional au sein du comité régional ; et Anthony Detroio, ex-maire de Port-Cartier, responsable du comité de liaison avec les citoyens dans le cadre des négociations. Quatre personnalités réputées maître en la matière, fins discoureurs et bons serviteurs de l'État pourvoyeur.
À ce qui ressort de cette formidable rencontre de presse, le bon peuple appelé à en faire les frais, « ne doit pas s'attendre à voir des cartes pour savoir où passe une ligne précise », car ce sont plutôt, pour cette phase cruciale, « les mécanismes sur les affectations des territoires » qu'ils entendent présenter à la population « pour connaître son opinion ». Depuis 2004, tient encore encore à préciser le quatuor, « il y a une obligation pour le gouvernement du Québec de consulter les Innus dans les projets de développement du territoire. [Et], en retour, il y a une obligation pour les Innus de participer à la consultation » (Idem). M. Detroio a tenu du reste à préciser (Progrès-Dimanche, 15 avril) que les « Innus ont intérêt à clarifier les relations qu'ils entretiennent pour permettre un développement harmonieux du territoire », et, comme tous ses prédécesseurs avant lui, il a tenu a rappeler qu'au fil des ans, « les indiens remportaient à peu près tous les recours devant les tribunaux et qu'à ce titre, une solution négociée est de loin préférable ».
Cela étant, la population, nous promet-on encore, pourra obtenir toute la documentation nécessaire et sera « consultée » (!) d'ici l'été. Voilà qui promet ! Et voilà qui n'a rien pour rassurer ceux qui craignaient pour l'avenir. Transparence n'est pas nécessairement limpidité et vérité !
Entendons-nous bien. Réduire à une simple... « consultation » tout le sérieux qui nous divise, c'est, encore une fois, jeter de la poudre aux yeux aux citoyens. Surtout ceux du Saguenay et de la Côte-Nord (le Lac-Saint-Jean, par ses maires, ses préfets et sa gent d'affaires étant vendu à Mashteuiatsh pour les miettes qui tombent de sa table), qui ont toujours tout à perdre dans cette monumentale gabégie étatique. Encore une triste fois dis-je bien, on évite de préciser que le vrai fond du problème, c'est d'abord et avant tout la propriété du territoire, c'est-à-dire le titre foncier, celui qui sera reconnu aux Ilnutsh en même temps que le « titre aborigène », le plus important des droits ancestraux. Encore une triste fois, M. Detroio et ses amis font exactement ce qu'ont fait avant eux les Bernard, Chevrette, Peltier, Maltais et consorts : ils détournent le vrai fond du débat en usant de faux-fuyants, alors que ce qui est préoccupant pour l'avenir commun des populations directement impliquées, c'est la base même de l'accord, soit la propriété, l'usage et l'usufruit du territoire qui, sur la foi de notre histoire, est la propriété de tous ceux et celles qui y vivent et non pas seulement d'un petit groupe de citoyens plus citoyens que d'autres.
Le vrai fond du problème, c'est aussi le fait qu'en reconnaissant les Indiens comme seuls signataires autochtones dans cet accord, c'est mentir en persistant à dire qu'ils sont les seuls autochtones vivant sur ce territoire ; c'est faire disparaître un pan entier de notre histoire commune, une histoire écrite sur les rencontres, les échanges et la fraternité ; c'est carrément nier les autres communautés ethno-culturelles pour pérenniser leur état de locataire dans leur propre pays ; c'est faire fi de la souffrance de tous ceux et celles qui ont édifié ce pays avec leurs sueurs, leurs souffrances et leurs pleurs. Le vrai fond du problème, c'est encore et davantage heurter de plein fouet la réalité des peuples autochtones de la Boréalie québécoise, plus particulièrement les Métis mais aussi les Canadiens français qui, chacun à leur manière, ont permis aux Indiens de ne pas disparaître et au peuple de tout le Québec de prospérer sur la base de leurs labeurs et de leurs ressources.
Décidément, nous n'en sortons pas ! Pour que ce traité soit viable et porteur de paix, il faut d'abord et avant tout qu'il soit gage de justice et porteur de sens. Et pour y arriver, il faut invariablement nous assurer que tous les citoyens de ces régions, Métis en tête, soient parties prenantes du traité, c'est-à-dire nommément inscrits comme peuples fondateurs et membres collectifs à part entière des défis qui les lient à l'ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Après tout ce temps, je ne croyais décidément pas devoir répéter à tout ce beau monde que la justice dont on se réclame, comprend tout son monde ou n'est qu'un leurre de justice qui mérite notre mépris et notre refus d'y souscrire.
À ces messieurs et aux gouvernements je dis toujours : vous voulez que la population accepte ce traité ? Alors rendez-leur justice en les reconnaissant nommément dans le traité. Donnez-leur ce que vous donnez aux autres. Chacun y trouvera son profit et tous seront contents...
Russel Bouchard
Mercredi dernier, 11 avril, l'équipe de négociateurs du gouvernement du Québec chargée de conduire au dernier droit le traité de l'Approche commune avec les Ilnutsh de Nutashquan, Essipit et Mashteuiatsh, s'est présentée devant le Cercle de Presse du Saguenay ; une institution chez nous et un passage obligé médiatique pour quiconque veut communiquer ses idées et faire passer ses projets, viables ou pas.
Pour la circonstance, comme cela est le cas depuis le coup de chaleur populaire de 2004 au Saguenay à propos du controversé projet de traité, les journalistes ont eu l'occasion de vérifier l'état du dossier qui, n'en doutons pas un seul instant, est loin d'être mort au feuilleton dans les bureaux des mandarins de la fonction publique. Encore une fois, le gouvernement n'y a pas été de main morte pour convaincre le bon peuple. Il a sorti ses gros canons, des canons qui tonnent fort et qui nous coûtent fort cher en deniers et en énergie. Dans le langage ampoulé de ces milieux où la voix du peuple est totalement écrasée, on appelle cela... « vérifier le degré d'acceptation sociale » du dossier. C'est-à-dire réduire au silence les meneurs d'opinions réfractaires et s'assurer, en parlant la langue de bois, qu'on ait réussi à crémer suffisamment la surface du gâteau empoisonné pour inciter le plus grand nombre à le manger malgré son contenu.
Cette bordée de visiteurs émérites est loin d'être innocente sur le plan politique et sait comment causer quand il s'agit de passer le sapin. Parmi ces visiteurs d'un jour qui nous en promettent d'autres jusqu'à ce que l'insertion du sapin soit complétée, citons, pour l'histoire qui s'écrit, les noms de : Me Jean Bertrand, le conseiller juridique « de cette équipe de diplomates » (!!!) pour reprendre les termes du journaliste Louis Tremblay (Le Quotidien, 12 avril) ; Yves Fortier, justement diplomate de carrière ; Germain Simard, responsable régional au sein du comité régional ; et Anthony Detroio, ex-maire de Port-Cartier, responsable du comité de liaison avec les citoyens dans le cadre des négociations. Quatre personnalités réputées maître en la matière, fins discoureurs et bons serviteurs de l'État pourvoyeur.
À ce qui ressort de cette formidable rencontre de presse, le bon peuple appelé à en faire les frais, « ne doit pas s'attendre à voir des cartes pour savoir où passe une ligne précise », car ce sont plutôt, pour cette phase cruciale, « les mécanismes sur les affectations des territoires » qu'ils entendent présenter à la population « pour connaître son opinion ». Depuis 2004, tient encore encore à préciser le quatuor, « il y a une obligation pour le gouvernement du Québec de consulter les Innus dans les projets de développement du territoire. [Et], en retour, il y a une obligation pour les Innus de participer à la consultation » (Idem). M. Detroio a tenu du reste à préciser (Progrès-Dimanche, 15 avril) que les « Innus ont intérêt à clarifier les relations qu'ils entretiennent pour permettre un développement harmonieux du territoire », et, comme tous ses prédécesseurs avant lui, il a tenu a rappeler qu'au fil des ans, « les indiens remportaient à peu près tous les recours devant les tribunaux et qu'à ce titre, une solution négociée est de loin préférable ».
Cela étant, la population, nous promet-on encore, pourra obtenir toute la documentation nécessaire et sera « consultée » (!) d'ici l'été. Voilà qui promet ! Et voilà qui n'a rien pour rassurer ceux qui craignaient pour l'avenir. Transparence n'est pas nécessairement limpidité et vérité !
Entendons-nous bien. Réduire à une simple... « consultation » tout le sérieux qui nous divise, c'est, encore une fois, jeter de la poudre aux yeux aux citoyens. Surtout ceux du Saguenay et de la Côte-Nord (le Lac-Saint-Jean, par ses maires, ses préfets et sa gent d'affaires étant vendu à Mashteuiatsh pour les miettes qui tombent de sa table), qui ont toujours tout à perdre dans cette monumentale gabégie étatique. Encore une triste fois dis-je bien, on évite de préciser que le vrai fond du problème, c'est d'abord et avant tout la propriété du territoire, c'est-à-dire le titre foncier, celui qui sera reconnu aux Ilnutsh en même temps que le « titre aborigène », le plus important des droits ancestraux. Encore une triste fois, M. Detroio et ses amis font exactement ce qu'ont fait avant eux les Bernard, Chevrette, Peltier, Maltais et consorts : ils détournent le vrai fond du débat en usant de faux-fuyants, alors que ce qui est préoccupant pour l'avenir commun des populations directement impliquées, c'est la base même de l'accord, soit la propriété, l'usage et l'usufruit du territoire qui, sur la foi de notre histoire, est la propriété de tous ceux et celles qui y vivent et non pas seulement d'un petit groupe de citoyens plus citoyens que d'autres.
Le vrai fond du problème, c'est aussi le fait qu'en reconnaissant les Indiens comme seuls signataires autochtones dans cet accord, c'est mentir en persistant à dire qu'ils sont les seuls autochtones vivant sur ce territoire ; c'est faire disparaître un pan entier de notre histoire commune, une histoire écrite sur les rencontres, les échanges et la fraternité ; c'est carrément nier les autres communautés ethno-culturelles pour pérenniser leur état de locataire dans leur propre pays ; c'est faire fi de la souffrance de tous ceux et celles qui ont édifié ce pays avec leurs sueurs, leurs souffrances et leurs pleurs. Le vrai fond du problème, c'est encore et davantage heurter de plein fouet la réalité des peuples autochtones de la Boréalie québécoise, plus particulièrement les Métis mais aussi les Canadiens français qui, chacun à leur manière, ont permis aux Indiens de ne pas disparaître et au peuple de tout le Québec de prospérer sur la base de leurs labeurs et de leurs ressources.
Décidément, nous n'en sortons pas ! Pour que ce traité soit viable et porteur de paix, il faut d'abord et avant tout qu'il soit gage de justice et porteur de sens. Et pour y arriver, il faut invariablement nous assurer que tous les citoyens de ces régions, Métis en tête, soient parties prenantes du traité, c'est-à-dire nommément inscrits comme peuples fondateurs et membres collectifs à part entière des défis qui les lient à l'ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Après tout ce temps, je ne croyais décidément pas devoir répéter à tout ce beau monde que la justice dont on se réclame, comprend tout son monde ou n'est qu'un leurre de justice qui mérite notre mépris et notre refus d'y souscrire.
À ces messieurs et aux gouvernements je dis toujours : vous voulez que la population accepte ce traité ? Alors rendez-leur justice en les reconnaissant nommément dans le traité. Donnez-leur ce que vous donnez aux autres. Chacun y trouvera son profit et tous seront contents...
Russel Bouchard
jeudi, avril 12, 2007
Approche commune : Québec donne une autre preuve de sa mauvaise foi à l'endroit des Métis
Courtoisie du journal « Le Quotidien », Chicoutimi, Saguenay.
Jeudi, Éditorial,
Carol Néron
Approche commune : la phase cruciale s'amorce!
Le phénomène se manifeste rarement à l'occasion du déjeuner hebdomadaire du Cercle de presse mais, hier, à l'Hôtel Chicoutimi, l'atmosphère était réellement à trancher au couteau. Les journalistes et les relationnistes du Saguenay ont reçu l'équipe du gouvernement québécois dans le dossier de l'Approche commune. Me Jean Bertrand, Germain Simard et Antony Dettroio, ancien maire de Port-Cartier, ont martelé à plusieurs reprises que, cette fois, le public serait consulté avant que soit signé le traité qui rendra justice aux Innus. C'est avec un luxe incroyable de précautions illustrant la grande complexité de ces négociations que, notamment, Me Jean Bertrand, en faisant en sorte de ne rien dévoiler, a fait référence à l'état actuel des pourparlers.
Les représentants des principaux médias de la région ne sont donc pas sortis plus informés qu'ils ne l'étaient à leur arrivée. L'assurance que les Blancs ne seraient pas tenus dans l'ignorance des faits et que leurs préoccupations ne resteraient pas lettre morte - à tout le moins jusque dans les limites de ce que Québec et Ottawa considéreront comme «raisonnable» - a semblé, toutefois, les satisfaire. En tout cas, Québec a appris de ses erreurs. Le gouvernement ne tient pas à se remettre les pieds dans les plats comme il l'a fait une première fois, en 2003-04, quand une fuite a soulevé les Blancs contre l'entente de principe. La catastrophe a été évitée de justesse, à ce moment-là. D'ailleurs, les effets éminemment négatifs du manque de transparence dont ont fait preuve les négociateurs gouvernementaux, aussi bien québécois que fédéraux, hypothèquent toujours lourdement le processus devant conduire à la conclusion du traité.
[Le jugement Haïda oblige pourtant les gouvernements fédéral et provincial à négocier de bonne foi avec TOUS les autochtones ; ce qui veut dire les Métis autant que les Indiens et les Inuits. Il restera donc à la Cour de leur rappeler cet incontournable devoir ! R.B.]
Questions sans réponses La rencontre d'hier n'est pas parvenue à éclairer plusieurs zones d'ombre tenaces… Ainsi, Me Jean Bertrand n'admet pas l'expression «nation métisse». Étant donné, selon lui, qu'aucun tribunal canadien ne s'est encore prononcé à ce sujet, il ne voit pas la nécessité de l'inclure au cadre actuel des négociations. Fort bien. Mais qu'arrivera-t-il si un jugement favorable à cet égard devait être rendu avant, ou même après, la signature du traité? Est-ce que la négociation devrait être reprise à zéro, annulant du même coup le résultat de tous les efforts consentis jusqu'à maintenant pour mener à la conclusion d'une entente historique avec les Innus? Un autre élément suscite des interrogations justifiées, celui touchant les incontournables contre-propositions qui ne manqueront pas de provenir du public une fois que celui-ci sera informé plus en détails du projet. Jusqu'où ira le degré de «compréhension» de Québec et d'Ottawa, à cet effet?
Les questions litigieuses demeurant sans réponses devront forcément être tranchées par les deux paliers de gouvernement. Qui, des Innus ou des Blancs…et peut-être des Métis, aura à faire son deuil de revendications jugées essentielles par chacune des parties concernées? Motus et bouche cousue On comprendra, enfin, que pas un seul membre du trio ne se soit risqué à se prononcer sur un échéancier précis. Autrement dit, personne ne peut encore prévoir le moment où les négociations prendront fin par la signature en bonne et due forme du traité. Le contexte est encore trop fragile.
À titre d'exemple, les négociateurs insistent sur le fait que l'objectif de l'unanimité est, lui aussi, souvent très difficile à atteindre même au sein des différentes communautés Innus. Pour l'instant, la seule conclusion qui s'impose dans la foulée de la rencontre d'hier matin, c'est que, à en juger par l'extrême prudence affichée par les principaux intervenants du gouvernement québécois, le contenu de l'Approche commune, dès qu'il sera rendu public dans ses grandes lignes, provoquera une autre forte explosion d'émotivité parmi les Blancs. -30-
mardi, avril 10, 2007
L'article 27 de la Constitution canadienne et l'identité nationale ; les Métis dans l'oeil du cyclone
Photo : Déroulement de la cérémonie de l'Ours Métis de la Boréalie québécoise, sur le site historique du poste de traite de Chicoutimi, le 21 juin 2005
Si vous lisez bien « Le Devoir » de ce matin («La charte de l'exclusion ? », A-1 et A-8, par Hélène Burzzetti), vous allez comprendre les composantes du détonateur qui a motivé le réveil Métis au Québec et ailleurs au Canada. Dans ce deuxième commentaire de trois, il est question de l'identité, des ethnies et du multiculturalisme eu égard à l'article 27, celui qui a fécondé l'article 35 et qui dit que : « Toute interprétation de la présente charte doit concorder avec l'objectif de promouvoir le maintien et la valorisation du patrimoine multiculturel des Canadiens ».
J'en cause justement dans mon prochain livret (« Quand l'Ours Métis sort de sa ouache »), qui sortira à Chicoutimi le 25 mai 2007, deux jours après ma conférence d'Ottawa. Il est dommage que l'auteure de cet excellent dossier de presse n'aie pas saisi que c'est précisément cet article qui est à l'origine de la montée des nationalismes autochtones au Canada ; de la Crise d'Oka ; de l'Approche commune ; des poursuites du grand-chef de Pessamit contre le gouvernement du Québec et la Kruger ; des revendications des Métis voire du barrage tout récent de la 117. Dommage, en effet, qu'on n'aie pas fait le lien de cause à effets ! Mais si les Montréalais ne comprennent que ce qui perturbe la vie des Montréalais, les régionaux directement impliqués en savent de quoi, eux qui doivent se débattre bec et ongle pour sauver leurs identités.
On n'en sort pas ! Nous (les Métis) n'avions et n'avons toujours pas le choix : pour survivre au multiculturalisme qui marque la banalisation de nos identités et de nos cultures, les Métis, comme les Indiens, doivent être officiellement reconnus comme peuple fondateur de l'Amérique, un peuple qui plus est titulaire naturel de droits ancestraux.
La Charte canadienne des droits et libertés a-t-elle favorisé l'expression des différences culturelles et religieuses ? Est-ce une bonne ou une mauvaise chose, se demande Burzzetti ? « Si certains applaudissent à cette redéfinition constante de ce que signifie être Canadien, d'autres crient à la ghettoïsation et la perte d'une identité collective. »
Poser la question c'est y répondre.
Déplorant cette issue, Luc B. Tremblay, professeur de Droit à l'Université de Montréal écrit : « La Cour a fait de l'article 27 ce qu'on fait habituellement d'un préambule dans une constitution. Ce qui fait que le principe du multuculturalisme est devenu, petit à petit, un objectif fondamental du Canada. » Cette approche marque la suprématie de l'individu sur la cohésion sociale, poursuit-il : « On est entré dans la politique de l'identité. C'est du post-modernisme à son meilleur. C'est mettre l'accent sur l'identité sociale d'abord. L'important est maintenant de procéder à la reconnaissance de qui on est, et il en découle que nos valeurs, quelles qu'elles soient, méritent protection. Il y a un changement profond qui est en train de s'opérer. » Et les autochtones (Indiens et Métis) de la Boréalie marquent le pas à tous ces égards !
Ce papier me fait apprécier tout le chemin parcouru plus spécifiquement par les Métis de la Boréalie en moins de trois années et il m'indique que nous sommes, dans la compréhension des choses nous concernant, sur le gaillard avant du navire, la partie qui devance toutes les autres. Tout est là ! Il suffit de persévérer en gardant l'oeil fixé sur la cible constitutionnelle. Si le Canada et le Québec ont une identité nationale à découvrir elle ne peut venir que des Métis, l'incubateur des peuples fondateurs des trois Amériques, une histoire de rencontres, de mariages et d'échanges ethno-culturels dont la marche a débuté voilà plus de douze mille ans.
Russel Bouchard
Qui est aussi Aurore Boréale
et Le Fils de l'Étoile du Matin
Si vous lisez bien « Le Devoir » de ce matin («La charte de l'exclusion ? », A-1 et A-8, par Hélène Burzzetti), vous allez comprendre les composantes du détonateur qui a motivé le réveil Métis au Québec et ailleurs au Canada. Dans ce deuxième commentaire de trois, il est question de l'identité, des ethnies et du multiculturalisme eu égard à l'article 27, celui qui a fécondé l'article 35 et qui dit que : « Toute interprétation de la présente charte doit concorder avec l'objectif de promouvoir le maintien et la valorisation du patrimoine multiculturel des Canadiens ».
J'en cause justement dans mon prochain livret (« Quand l'Ours Métis sort de sa ouache »), qui sortira à Chicoutimi le 25 mai 2007, deux jours après ma conférence d'Ottawa. Il est dommage que l'auteure de cet excellent dossier de presse n'aie pas saisi que c'est précisément cet article qui est à l'origine de la montée des nationalismes autochtones au Canada ; de la Crise d'Oka ; de l'Approche commune ; des poursuites du grand-chef de Pessamit contre le gouvernement du Québec et la Kruger ; des revendications des Métis voire du barrage tout récent de la 117. Dommage, en effet, qu'on n'aie pas fait le lien de cause à effets ! Mais si les Montréalais ne comprennent que ce qui perturbe la vie des Montréalais, les régionaux directement impliqués en savent de quoi, eux qui doivent se débattre bec et ongle pour sauver leurs identités.
On n'en sort pas ! Nous (les Métis) n'avions et n'avons toujours pas le choix : pour survivre au multiculturalisme qui marque la banalisation de nos identités et de nos cultures, les Métis, comme les Indiens, doivent être officiellement reconnus comme peuple fondateur de l'Amérique, un peuple qui plus est titulaire naturel de droits ancestraux.
La Charte canadienne des droits et libertés a-t-elle favorisé l'expression des différences culturelles et religieuses ? Est-ce une bonne ou une mauvaise chose, se demande Burzzetti ? « Si certains applaudissent à cette redéfinition constante de ce que signifie être Canadien, d'autres crient à la ghettoïsation et la perte d'une identité collective. »
Poser la question c'est y répondre.
Déplorant cette issue, Luc B. Tremblay, professeur de Droit à l'Université de Montréal écrit : « La Cour a fait de l'article 27 ce qu'on fait habituellement d'un préambule dans une constitution. Ce qui fait que le principe du multuculturalisme est devenu, petit à petit, un objectif fondamental du Canada. » Cette approche marque la suprématie de l'individu sur la cohésion sociale, poursuit-il : « On est entré dans la politique de l'identité. C'est du post-modernisme à son meilleur. C'est mettre l'accent sur l'identité sociale d'abord. L'important est maintenant de procéder à la reconnaissance de qui on est, et il en découle que nos valeurs, quelles qu'elles soient, méritent protection. Il y a un changement profond qui est en train de s'opérer. » Et les autochtones (Indiens et Métis) de la Boréalie marquent le pas à tous ces égards !
Ce papier me fait apprécier tout le chemin parcouru plus spécifiquement par les Métis de la Boréalie en moins de trois années et il m'indique que nous sommes, dans la compréhension des choses nous concernant, sur le gaillard avant du navire, la partie qui devance toutes les autres. Tout est là ! Il suffit de persévérer en gardant l'oeil fixé sur la cible constitutionnelle. Si le Canada et le Québec ont une identité nationale à découvrir elle ne peut venir que des Métis, l'incubateur des peuples fondateurs des trois Amériques, une histoire de rencontres, de mariages et d'échanges ethno-culturels dont la marche a débuté voilà plus de douze mille ans.
Russel Bouchard
Qui est aussi Aurore Boréale
et Le Fils de l'Étoile du Matin
vendredi, avril 06, 2007
Face aux règles d'un État qui les bafoue, il nous faut doublement les respecter et les plaider...
« Une injustice faite à un seul est une injustice faite à tous. (Montesquieu)
Vous aurez tous compris, en lisant ce sidérant commentaire publié dans Le Quotidien de Chicoutimi (6 avril 2007) sous la plume de Stéphane Bégin, que le gouvernement fédéral, comme le gouvernement du Québec, a évalué qu'il avait bien peu de chance de gagner contre les Métis de la Communauté du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan dans les causes qui les opposent. Si cela s'avère, il faudra alors se rendre à l'évidence que les deux gouvernements ont donc décidé, coûte que coûte, d'empêcher les plaignants de se présenter en Cour pour soumettre le bien-fondé de leurs requêtes à l'impartialité d'un juge.
Devant un tel déni de justice dont se rendent ainsi coupables ceux-là mêmes sur qui repose la responsabilité sacrée de protéger les droits des citoyens, les Métis ne doivent pas se laisse intimider. Ils doivent garder la tête haute. Jusqu'ici, leur parcours est sans failles. Malgré tous les obstacles qu'ils ont surmontés jusqu'à aujourd'hui, malgré toutes les difficultés que l'ajout d'un tel obstacle implique, il leur faut poursuivre, déterminés par leur bon droit et la noblesse de leur cause, jusqu'à la limite de leurs forces.
Combattre pour la Justice est déjà une première victoire en soi et une fierté qu'on ne peut nous enlever...
Russel Bouchard
mercredi, avril 04, 2007
Les Métis de St-Augustin, Côte-Nord, font une réelle percée – Félicitations à l'AAQ !
Communiqué de l'AAQ sur le dossier de Cour pour les droits ancestraux à St-Augustin
Communauté de St-Augustin - droits ancestraux
Mardi 6 mars 2007
Communiqué à l’attention des membres de la communauté
de St-Augustin de l’AAQ et de l’ensemble des membres de l’AAQ
Le Procureur Général du Québec vient de retirer 22 chefs d’accusation qui avaient été portées au cours des dernières années contre des membres de la communauté de St-Augustin de l’AAQ sur la Basse Côte Nord qui pratiquaient alors leurs droits ancestraux de chasse et de pêche de subsistance. Ceux-ci étaient plus spécifiquement poursuivis pour avoir contrevenu au règlement de pêche du Québec et au règlement sur les oiseaux migrateurs.
En défense à ces accusations, les inculpés ont fait valoir que les dispositions en vertu desquelles ils étaient poursuivis leur étaient inapplicables constitutionnellement en raison de leurs droits ancestraux protégés par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.
Dans leur avis constitutionnel, les procureurs de l’AAQ ont soutenu que leurs clients étaient des Métis d’ascendance mixte inuit et européenne qui s’adonnaient à la pêche et à la chasse de subsistance dans l’archipel de St-Augustin, comme l’avaient toujours fait auparavant les membres de la communauté historique dont leur communauté actuelle est le prolongement.
L’AAQ s’appuie sur les conclusions de monsieur Paul Charest, un anthropologue émérite, spécialiste de la Côte Nord, dont le rapport d’expertise établit que les membres de la communauté de St-Augustin rencontrent les critères définis par la Cour Suprême du Canada dans l’arrêt Powley. Ceux-ci sont donc bien fondés de faire valoir leurs droits ancestraux.
A ce jour, la Couronne fédérale et la Couronne provinciale n’ont produit aucun rapport d’expertise justifiant leur prétention suivant laquelle il n’existerait au Québec aucune communauté métisse.
Le retrait de ces 22 chefs d’accusations, additionnés aux 39 autres dont le Procureur-général du Canada a également décrété l’arrêt des procédures en mars 2006 contre d’autres membres de la communauté de St-Augustin, ne peut que réjouir l’AAQ et ses membres, même si ceux-ci auraient souhaité qu’un jugement vienne confirmer pour la première fois l’existence au Québec d’une communauté métisse répondant aux critères de l’arrêt Powley.
Le dénouement de ces 51 chefs d’accusations portées depuis 2001 contre 31 membres de la communauté de St-Augustin de l’AAQ sur la Basse Côte Nord porte à croire que les Couronnes fédérale et provinciale ne souhaitent pas qu’un jugement vienne confirmer leurs droits ancestraux sur le territoire du Québec.
En consultation avec ses membres, l’Alliance autochtone du Québec compte maintenant faire une évaluation de la situation, notamment de réclamer les coûts considérables qui lui ont été occasionnés pour la défense de ses membres et qu’elle n’aurait jamais pu supporter sans la collaboration et le support financier de la Corporation Waskahegen.
Aussi, la direction de l’AAQ et ses membres devront déterminer ce qu’ils entendent faire dans le cas où d’autres plaintes seraient portées contre eux.
Entre temps, elle poursuivra ses démarches en vue de faire reconnaître pleinement les droits de ses membres de St-Augustin ainsi que de l’ensemble du Québec.
lundi, mars 26, 2007
De retour d'ici peu.
Voilà, c'est fait ! J'ai terminé la rédaction de la conférence que je vais prononcer sur les Métis de la Boréalie à Ottawa, le 23 mai 2007. Le titre : « Quand l'Ours Métis sort de sa ouache ». Si je réussis à réunir les fonds, cette conférence sera publiée dans ma série des livrets. Elle est déjà en pages et comptera un peu plus de cent pages.
Je suis donc tout fin prêt pour reprendre mes activités de bloggeur impénitent. Dès que j'aurai une inspiration ou une nouvelle importante à commenter, je vous en ferai part.
Merci de m'aimer.
Russel Bouchard
Qui est aussi :
Le Métis,
Le Fils de l'Étoile du Matin,
Aurore Boréale,
Akakia, etc...
D'ici à ce que je vous revienne, je vous présente, Jerry Potts, éclaireur Métis accoûtré à la manière du pays. Chasseur, interprète et éclaireur pour le profit de la Police Montée canadienne, il est une légende que se partagent les États-Unis et le Canada. Né au Montana vers 1840 d'une indienne Sang-Mêlé, il mourut au fort McLeod, Alberta, en 1896. Son nom est associé à la rébellion des Métis. Et la Winchester qu'il a en main est un modèle 1873, ce qui veut dire qu'elle a probablement mis en joue quelques têtes de rebelles...
Je suis donc tout fin prêt pour reprendre mes activités de bloggeur impénitent. Dès que j'aurai une inspiration ou une nouvelle importante à commenter, je vous en ferai part.
Merci de m'aimer.
Russel Bouchard
Qui est aussi :
Le Métis,
Le Fils de l'Étoile du Matin,
Aurore Boréale,
Akakia, etc...
D'ici à ce que je vous revienne, je vous présente, Jerry Potts, éclaireur Métis accoûtré à la manière du pays. Chasseur, interprète et éclaireur pour le profit de la Police Montée canadienne, il est une légende que se partagent les États-Unis et le Canada. Né au Montana vers 1840 d'une indienne Sang-Mêlé, il mourut au fort McLeod, Alberta, en 1896. Son nom est associé à la rébellion des Métis. Et la Winchester qu'il a en main est un modèle 1873, ce qui veut dire qu'elle a probablement mis en joue quelques têtes de rebelles...
mercredi, mars 14, 2007
Message important
Les Métis de la CMDRSM s'inscrivent en faux, dénoncent le barrage de la route 117 et désapprouvent totalement la menace armée qui a perturbé l'ordre social dans cette partie du Québec.
COMMUNIQUÉ
Ce 12 mars 2007, au nom de tous les membres de la Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan (CMDRSM) et en mon nom personnel, je dénonce et désapprouve l’action menée cette semaine sur la route 117 dans le parc de la Vérendrye, à savoir le barrage armé, érigé à cet endroit qui a privé une partie de la population de la région de l’Abitibi à son droit de circuler librement sur son territoire.
Cette action orchestrée par un groupe non représentatif et sans le consentement de toutes les communautés autochtones de cette région c’est présenté sous des bannières empruntées. Ce faisant il a créé une ambiguïté au sein de l’opinion publique québécoise face aux autres groupes d’autochtones revendiquant leurs droits de façon pacifique et dans le respect de tous.
D’autre part, nous pressons les gouvernements à écouter et à régler toutes revendications légitimes présentées par des groupes autochtones représentatifs de leur nation et de ne pas laisser pourrir les situations qui ont des répercutions directs sur la santé et le niveau de vie des Inuits, des Indiens et des Métis du Québec et du Canada.
Jean-René Tremblay
Président/Chef de la CMDRSM
COMMUNIQUÉ
Ce 12 mars 2007, au nom de tous les membres de la Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan (CMDRSM) et en mon nom personnel, je dénonce et désapprouve l’action menée cette semaine sur la route 117 dans le parc de la Vérendrye, à savoir le barrage armé, érigé à cet endroit qui a privé une partie de la population de la région de l’Abitibi à son droit de circuler librement sur son territoire.
Cette action orchestrée par un groupe non représentatif et sans le consentement de toutes les communautés autochtones de cette région c’est présenté sous des bannières empruntées. Ce faisant il a créé une ambiguïté au sein de l’opinion publique québécoise face aux autres groupes d’autochtones revendiquant leurs droits de façon pacifique et dans le respect de tous.
D’autre part, nous pressons les gouvernements à écouter et à régler toutes revendications légitimes présentées par des groupes autochtones représentatifs de leur nation et de ne pas laisser pourrir les situations qui ont des répercutions directs sur la santé et le niveau de vie des Inuits, des Indiens et des Métis du Québec et du Canada.
Jean-René Tremblay
Président/Chef de la CMDRSM
jeudi, mars 08, 2007
Les Métis et le territoire — Lettre ouverte au journal Le Devoir
M. Gérald Dallaire, adjoint au directeur de l'information du journal Le Devoir,
Mme Josée Boileau, éditorialiste responsable de la page Idées,
Ce matin, 8 mars 2007, vous publiez dans votre journal une lettre ouverte de M. Ghislain Picard, chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. Le titre : « Les Premières Nations sont incontournables ». Nous saluons vivement votre initiative. Mais comment se fait-il que Nous, les Métis de la Boréalie (3500 membres), ne sommes jamais capables d'avoir une antenne chez vous, dans Le Devoir, et à Montréal ??? Idem pour les journaux La Presse et Le Soleil.
Nous sommes pourtant une réalité historique et collective incontournable. Nous travaillons avec les règles de la démocratie pour faire valoir nos idées et exprimer notre réalité. Bien qu'énergiques, nos propos sont toujours mesurés et respectueux. Nous sommes un peuple en marche, le conseil de Ville de Saguenay nous a reconnu officiellement, le 5 décembre 2005, comme une communauté fondatrice incontournable et nous sommes en voie de récupérer nos titres et nos droits via quatre causes déposées en Justice selon les formes et les règles de ce pays, notamment contre les gouvernements fédéral, provincial et les Ilnutsh.
Vous publiez avec beaucoup d'emphase tous les textes des Premières Nations, ce qui, je m'empresse de le répéter, est fort bien. Mais vous persistez à ignorer les nôtres malgré tout le soin que nous y mettons ! Je ne crois pas que vous rendiez justice à la vérité et à la qualité d'un sain débat en privant le public et vos lecteurs, pour une raison et pour une autre, d'une information pertinente, éclairante et contradictoire.
Cela étant, je vous demande de prendre connaissance de la teneur de ma lettre ouverte attachée à la présente qui réagit sainement aux dernières déclarations du chef Picard, et vous redemande de bien vouloir y prêter toute l'attention qu'elle mérite. Je crois que les Montréalais, incontournables dans la destinée du Québec, devraient disposer de cette information que nous vous offrons pour s'ouvrir et participer au vrai débat qui a cours, ailleurs au Québec, sur l'autochtonie, le territoire et les ressources naturelles. Montréal, la Métropole du Québec, à été rejointe, dix ans après le fait, par le débat des « régions ressources », et elle est aux prises aujourd'hui avec un important déficit de sympathie à son égard. Nous vous invitons à éviter ce même écueil avec les Métis de la Boréalie qui sont, je vous le redis, une réalité constitutionnelle incontournable.
Avec mes hommages et dans l'attente d'une réponse, je vous prie d'accepter que je sois,
Russel Bouchard
Métis, historien, auteur et
Lien de Mémoire de la
Communauté métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan
Éditeur et concepteur du blogue Le Peuple Métis de la Boréalie : < http://metisborealie.blogspot.com/ >
CC.
M. Jean Tremblay, Maire de Saguenay
M. Jean-René Tremblay chef-président de la CMDRSM
M. René Tremblay, agent de relations publiques de la CMDRSM
M. Richard Harvey, Directeur de la CMDRSM
M. Denis Bouchard, éditorialiste en chef du Journal Le Quotidien
M. Journal La Presse
CKRS radio, Chicoutimi
Radio Canada, Chicoutimi
Journal Le Soleil
Denys Vaugeois, éditeur
Et plusieurs autres dont les adresses e-mail ont été placées dans CCI pour ne pas rompre mon devoir de confidentialité
mardi, mars 06, 2007
Campagne électorale et ressources naturelles, les Métis rappellent à l'ordre le grand-chef Picard
Les limites ancestrales du territoire revendiqué par les Métis de la Boréalie, ont été décrétées en 1733, par l'intendant Hocquart, au nom du roi de France. L'histoire a voulu qu'elles correspondent à peu près à celles du Nitassinan des Ilnutsh !
Pendant que Jean Charest, chef du Parti Libéral du Québec et premier ministre sortant, présentait son méchoui électoral au gratin journalistique du tout Québec réuni, hier, au Cercle de Presse du Saguenay (une institution chez nous), le chef de l'ADQ, Mario Dumont, présentait pour sa part le sien aux Méchins, une petite localité du Bas-Saint-Laurent qui doit son nom à une vieille légende indienne où il est question de méchants géants. Pour l'un et l'autre des chefs des trois principaux partis (PLQ, ADQ, et PQ), nous aurons tous constaté, j'en suis certain, qu'il est davantage question ces jours-ci d'un menu à la carte avec beaucoup de frites, de gras trans et de sucre dont les portions sont mesurées en fonction des appétits du milieu où ces cuistots se commettent, que d'une diète frugale et prometteuse à long terme.
De fait ! Alors que le premier ministre sortant prenait bien soin de ne pas causer de l'effondrement de l'industrie forestière au Saguenay pour des raisons évidentes, Mario Dumont ne s'est pas privé d'y aller dans le sens contraire en promettant aux régions ressources de créer un mécanisme de restitution des redevances sur les ressources naturelles qui leur sont dérobées depuis des siècles. Pour y arriver, M. Dumont, qui sait fort bien qu'il n'aura pas à respecter ses promesses, s'est donc engagé sur son honneur à verser 1,3 G$ sur cinq ans dans des « Fonds d'autonomie régionale », ce qui devrait correspondre selon lui à environ 25% de la traditionnelle spoliation nationale.
Si l'affaire en fait saliver plus d'un, disons qu'elle a fait sortir de son wigwam l'impétueux chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, qui s'est objecté sans ménagement à cette promesse et qui ne s'est pas privé pour lui rappeler qu'il peut bien donner à qui il voudra sa maison et sa femme, mais qu'il ne peut pas donner à des tiers (les régionaux) ce qui ne lui appartient pas. Pour M. Picard, l'équation est on ne peut plus simple : « Si l'ADQ entend redistribuer aux régions 25% des redevances tirées des ressources naturelles, il nous trouvera sur son chemin. Nous avons une autre opinion sur la propriété des ressources naturelles ». Le « Nous » signifiant évidemment les Indiens et seulement les Indiens !...
Bien qu'il soit juste de dire que ce rappel à l'ordre n'est pas sans fondement, dans la perspective des droits des autochtones versus l'article 35 de la Constitution il faudrait également rappeler au grand-chef Picard, qui a une conception très sectaire des droits ancestraux et de l'autochtonie canadienne, qu'ils devront tous également (ce qui inclut M. Picard et ses administrés) tenir compte du droit des Métis eu égard aux mêmes redevances. Vu qu'il nous en donne l'occasion, j'en profite pour rappeler à M. Picard qu'il doit lui aussi se mette dans la tête qu'il trouvera inévitablement les Métis sur son propre chemin —car ils ont, eux aussi une autre opinion bien arrêtée sur la propriété des ressources naturelles...
Russel Bouchard
Pendant que Jean Charest, chef du Parti Libéral du Québec et premier ministre sortant, présentait son méchoui électoral au gratin journalistique du tout Québec réuni, hier, au Cercle de Presse du Saguenay (une institution chez nous), le chef de l'ADQ, Mario Dumont, présentait pour sa part le sien aux Méchins, une petite localité du Bas-Saint-Laurent qui doit son nom à une vieille légende indienne où il est question de méchants géants. Pour l'un et l'autre des chefs des trois principaux partis (PLQ, ADQ, et PQ), nous aurons tous constaté, j'en suis certain, qu'il est davantage question ces jours-ci d'un menu à la carte avec beaucoup de frites, de gras trans et de sucre dont les portions sont mesurées en fonction des appétits du milieu où ces cuistots se commettent, que d'une diète frugale et prometteuse à long terme.
De fait ! Alors que le premier ministre sortant prenait bien soin de ne pas causer de l'effondrement de l'industrie forestière au Saguenay pour des raisons évidentes, Mario Dumont ne s'est pas privé d'y aller dans le sens contraire en promettant aux régions ressources de créer un mécanisme de restitution des redevances sur les ressources naturelles qui leur sont dérobées depuis des siècles. Pour y arriver, M. Dumont, qui sait fort bien qu'il n'aura pas à respecter ses promesses, s'est donc engagé sur son honneur à verser 1,3 G$ sur cinq ans dans des « Fonds d'autonomie régionale », ce qui devrait correspondre selon lui à environ 25% de la traditionnelle spoliation nationale.
Si l'affaire en fait saliver plus d'un, disons qu'elle a fait sortir de son wigwam l'impétueux chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, qui s'est objecté sans ménagement à cette promesse et qui ne s'est pas privé pour lui rappeler qu'il peut bien donner à qui il voudra sa maison et sa femme, mais qu'il ne peut pas donner à des tiers (les régionaux) ce qui ne lui appartient pas. Pour M. Picard, l'équation est on ne peut plus simple : « Si l'ADQ entend redistribuer aux régions 25% des redevances tirées des ressources naturelles, il nous trouvera sur son chemin. Nous avons une autre opinion sur la propriété des ressources naturelles ». Le « Nous » signifiant évidemment les Indiens et seulement les Indiens !...
Bien qu'il soit juste de dire que ce rappel à l'ordre n'est pas sans fondement, dans la perspective des droits des autochtones versus l'article 35 de la Constitution il faudrait également rappeler au grand-chef Picard, qui a une conception très sectaire des droits ancestraux et de l'autochtonie canadienne, qu'ils devront tous également (ce qui inclut M. Picard et ses administrés) tenir compte du droit des Métis eu égard aux mêmes redevances. Vu qu'il nous en donne l'occasion, j'en profite pour rappeler à M. Picard qu'il doit lui aussi se mette dans la tête qu'il trouvera inévitablement les Métis sur son propre chemin —car ils ont, eux aussi une autre opinion bien arrêtée sur la propriété des ressources naturelles...
Russel Bouchard
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