lundi, mars 17, 2008

Un professeur émérite de l'UQAC, se prononce contre l'assassinat du Peuple Métis de la Boréalie...

« Bonjour Russel,
La raison qui m'a amené à appuyer votre groupe de Métis est l'assassinat à large échelle des peuples et des cultures dans le Monde. Le rouleau compresseur de l'uniformité est impitoyable. Je ne sais pas si tu connais les statistiques, mais il est possible que depuis 1900, 80%?, 90%? des peuples, cultures et langues aient disparu.

Quelles pertes pour l'humanité! Pour moi, la conservation de la diversité culturelle chez l'homme est aussi importante que la conservation de la biodiversité dans la nature. Je crois que les Ilnutsh devraient comprendre qu'en protégeant la culture des Métis on protège la leur.

Les politiciens semblent croire que leur culture est la bonne et la seule qui mérite de vivre. Je croyais terminé la diffusion de la culture unique à la pointe de l'épée et de la loi divine ou civile, mais il semble que non. Pour parodier Claude Lévi-Strauss dans "Tristes Tropiques" je dirai "Triste Humanité". Peut-on y changer quelque chose?

Gérard Guérin
Professeur émérite,
Université du Québec à Chicoutimi

7 commentaires:

Marie Mance Vallée a dit...

En effet, je ne comprends pas que les Ilnutshs ne réalisent pas qu'il faille s'unir plutôt que de se diviser. De la tutelle fédérale, les Ilnutshs se préparent une double tutelle qui sera québécoise. Je crois qu'ils se leurrent en pensant qu'ils seront bien protégés. Nos gouvernements successifs, particulièrement depuis les 40 dernières années nous ont-ils si bien protégés? Nous sommes tous (Inuits, Indiens, Métis et Canadiens français) en train de disparaître dans un melting pot multiculturel et passer sous le rouleau compresseur qu'on dit bien naïvement « progressiste ». Les Inuits, les Indiens, les Métis et les Canadiens français vivent un « génocide culturel » depuis des siècles maintenant, sujet bien à la mode ces jours-ci (cf. les Thibétains). Normand Lester hier, ne disait-il pas, que Montréal était en train de devenir le Thibet (du Canada et du Québec)? Après Montréal, à qui le tour?

Rappelez-vous la déportation des Acadiens, l'assassinat de Louis Riel, de Chevalier de Lorimier et de ses compagnons. Ils ne font jamais de quartiers...Il est temps de mettre fin à ces exactions.

Faut-il tous accepter de disparaître au nom d'une certaine économie? Au nom d'une certaine ouverture sur le monde? J'ai la certitude que non. « Charité bien ordonnée commence par soi-même », disait-on autrefois. Comment pourrons-nous accueillir l'autre, comme nous l'avons toujours fait, si nous n'existons plus.

Je ne veux pas donner de leçons à qui que ce soit, mais je crois que nos frères Ilnutshs devraient y penser à deux fois avant de se livrer pieds et poings liés aux deux niveaux de gouvernement et nous forcer à déterrer la hache de guerre parce qu' en ce qui me concerne, il n'est pas question de faire quelque compromis que ce soit pour ce qui est du territoire.

Comme nous le disait si justement notre Chef Jean-René Tremblay, « cherchons des alliances » qui seront favorables à notre survie à tous. Et ce n'est pas le gouvernement provincial, pas plus que le gouvernement fédéral, qui nous veulent libres. Au contraire! D'ailleurs, nos ennemis ne vivent-ils pas tous et n'exploitent-ils pas nos richesses naturelles sur des terres qui ne leur appartiennent pas? Ce sont des squatters.

Marie Mance Vallée
Métisse

Marie Mance Vallée a dit...

Corrections : Tibet et tibétain

Anonyme a dit...

Le malaise québécois...

Les québécois sont devenus un « groupe civique », incapables de se définir par rapport aux autres groupes. La société québécoise est effectivement innommable.

Elle a perdu cette « notion » identitaire dans la mesure où, elle a coupé les liens avec ses racines. Mais que sont les québécois sans les autochtones, les Indiens, les Inuits et les Métis : Une vague mosaïque interculturelle concentrée dans la grande région de Montréal, sans appartenance propre au territoire, sans caractère, assujettie à la précarité des tendances mondiales, économiques, sociétales, politiques, idéologiques et culturelles....BABEL ! Une Mégapole selon le rêve des néo nationalistes...pourquoi pas Toronto !!

À l’inverse les Métis sont en train de récupérer et de concentrer l’essentiel de la culture identitaire des peuples fondateurs de ce pays. Ils sont donc devenus, une menace pour l’identité « québécoise » en tant que tel dans la mesure où il n’est plus possible pour la société québécoise de revenir en arrière. Il y a nécessairement fracture identitaire.

Les Métis constituent la quintessence de l’identité québécoise, une composante incontournable qui aurait pu permettre aux québécois de rester différents, distinctifs et, nonobstant les errances idéologiques et politiques dont ils ont été les acteurs...propriétaires de leurs territoires et maîtres de leur destinée.

En lieu et place, les québécois en général ( surtout les montréalais) affichent indifférence et mépris envers leur passé...pourtant unique ; un épisode épique dans l’histoire de l’humanité.

Comment voir et accepter la différence des autres...si on répugne sa propre différence !

Richard Harvey, Métis

saglacweb.blogspot.com a dit...

Bonjour Mme Vallée:

Citation de Marie-Mance:
"De la tutelle fédérale, les Ilnutshs se préparent une double tutelle qui sera québécoise. Je crois qu'ils se leurrent en pensant qu'ils seront bien protégés".

Il faut ajouter à cela que sans le rapport de force de la masse des Québécois en appui, les groupes autochtones et/ou des métis sont assurés de perdre l'essentiel de la plupart de leurs revendications devant la fédération.

Il est extrêmement important de chercher à impliquer et réveiller la masse des québécois en sympathie avec les revendications métis. La stratégie fédérale est ici vielle comme le monde: (Diviser pour régner).

La province de Québec existe encore pour un certain temps comme définition de territoire seulement. La reconnaissance du Québec comme partenaire de la fédération s'éteint et devient une vue de l'esprit sans véritable poids représentatif.

Les futurs représentants du Québec aux prochaines discussions constitutionnelles vont se rendre rapidement compte de l'arnaque dont on a été l'objet! Là, ça risque de brasser très fort.

Aucun autre consentement du Québec ne sera requis pour décider de l'avenir du Canada et du notre en particulier.

L'approche commune c'est le retrait de la représentation québécoise dans la fédération, toute communauté ou groupe vivant sur nos territoires seront dorénavant considérés minoritaires et sans droit véritable.

Les autochtones reconnus dans l'approche commune, ne sont, pour la fédération, que des communautés mendataires ayant le droit de gestion sur les territoires dorénavant fédéraux, tutelle oblige. A aucun endroit dans l'approche commune il n'est fait mention du retrait de la tutelle fédérale sur les actifs des autochtones. Le coeur du problème est pourtant là. Les Québécois, en signant ce traité accepte d'intégrer cette tutelle. Ce n'est pas rien...

C'est un dossier très subtil et très complexe qu'il est plus facile de comprendre au moyen des graphiques que vous retrouverez dans le texte, vivre libre ou disparaitre sur saglacweb.com ou saglacweb.blogspot.com.

Les métis doivent absolument s'acharner à garder le cap des revendication, vous êtes le seul groupe allumé du Québec. Lachez pas...


Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com

Anonyme a dit...

Vous comprenez maintenant M. Plourde...qu'il n'y a rien a comprendre de l'attitude des Parizeau, Bouchard , Landry et ...Bernard qui ont initié ces négociations et qui ont accepté le risque...

R.H

Anonyme a dit...

Cette phrase entendue ce matin à la SRC radio, vous donnera peut-être quelques explications. Voici dans l'essentiel, le propos de Michel C. Auger, journaliste : « Nous savons qu'à une époque, le Parti québécois pour conserver 100 votes de la gauche préférait perdre 100 000 votes de la droite ». Et l'animateur Nuovo de demander « mais qui parlera d'identité québécoise »? Et Auger de répondre : « tous les partis maintenant doivent s'aligner au centre depuis que l'ADQ a remis ce propos à l'ordre du jour ». Assez significatif comme propos. Les voilà qui veulent tous maintenant nous récupérer politiquement. Quant à moi, je continue de magasiner... Et je me demande même si je voterai parce que je ne crois pas que ces partis politiques veulent du bien aux Métis et aux Canadiens français. Ils en ont tous fait la preuve avec l'Approche commune. Tous les partis confondus étaient d'accord avec ce traité. Qu'on s'en souvienne!

Mais qui était cette droite dont ils parlaient et qu'il fallait rejeter à tout prix? Rappelez-vous Gérard Bouchard... Rappelez-vous le mépris envers les gens d'Hérouxville... Mais il s'agissait du Québec profond, des Métis et des Canadiens français. Il fallait à tout prix faire une nouvelle nation dite civique et vider les régions. Il fallait diaboliser la droite comme si la question identitaire n'était le fait que de la droite.

Croyez-vous un seul instant qu'ils, et particulièrement le PQ, aient changé tant que cela? À la première occasion, ils nous laisseront tomber...ou nous balanceront par-dessus bord lorsqu'ils auront le pouvoir. Et ils continueront de préférer la gauche et les immigrants aux authentiques fondateurs de ce pays.

Cette nouvelle mentalité politique instaurée par le PQ peut très bien expliquer l'Approche commune. Qu'avaient-ils à faire avec les gens des régions puisqu'ils avaient décidé de nous faire disparaître afin de s'approprier les richesses naturelles en préconisant une nouvelle nation. Qu'il valait mieux négocier avec les Innus qu'avec les régionaux. Ils nous avaient pris pour acquis : les innocents continueront de voter pour nous... devaient-ils se dire...C'était plus facile pour réaliser leur plan diabolique. C'est la preuve que nous n'avons pas besoin du fédéral pour nous exterminer...Nous n'avons qu'à regarder autour de nous.

En tout cas, cette phrase de Auger indique bien des choses...

Marie Mance Vallée

Anonyme a dit...

Madame Vallée, j'aime votre avant-dernier paragraphe:
plus facile de négocier avec les Innus qu'avec les régionaux.
C'est bien de cela qu'il s'agit, c'est les contrats de développement du Moyen-Nord, comme parle monsieur Harvey, qui sont importants. Alors, c'est aux Indiens, ce territoire-là, on va négocier avec eux, et les régionaux, eux, ils n'ont rien, ce ne sont que des gens normaux, des travailleurs, des citoyens. S'ils sont trop pauvres pour vivre là, eh bien, ils vont s'en aller, c'est tout, ce n'est pas plus grave que ça.
C'est comme ça qu'ils raisonnent, au gouvernement et dans certains partis politiques, de même que dans les grandes entreprises intéressées au Moyen-Nord; c'est dommage, mais c'est comme ça.
Mais moi, je pense que les Innus, en nous méprisant, comme immigrants et Métis chez eux, ne voulant pas du tout nous reconnaître, ils risquent de voir, éventuellement, avec le temps qui passe, leur pays, leur cher territoire Innu (je l'appelle comme ça, ne connaissant pas d'autre mot, mais je me référe à la carte qu'ils ont produit pour nous le montrer, qui va de Québec jusqu'au Moyen-Nord ou Nord), se rétrécir, car les Québecois qui y vivent ne collaboreront plus avec eux.
Nous l'aimons, nous aussi, ce territoire. Qui sait, même, que ça existe, comme tel? Moi, par exemple, je viens de l'apprendre, en lisant les documents sur ce blog, avec les liens. Pourtant, je viens du Saguenay, et je ne connaissais pas ça du tout, une telle carte de territoire Innu; tout ce que je savais, c'était qu'il y avait des Indiens à Pointe-Bleue, et que leur territoire devait être vers le Nord.
En voyant cete carte, j'ai trouvé ça beau, mais je trouvais dommage, cependant, de l'apprendre dans des circonstances aussi tristes. Une si belle région, couvrant la moitié du Québec, un territoire Amérindien ancestral. Pourquoi le prendre seulement pour eux? me disais-je, c'est incompréhensible. Pourtant, nous sommes des immigrants dans ce pays qui est le leur, et puis, il y a aussi des Métis Innus, qui, eux sont vraiment chez eux. Et je me disais, que comme immigrants, ils devaient nous reconnaître aussi, nous accepter.
Alors, cet aparté pour expliquer mon point de vue, ce que je vois dans tout ça, après les quelques lectures que j'ai fait. Je pense que, si les Innus ne veulent pas nous reconnaître, nous, Métis et Immigrants, ils vont devoir, avec le temps, se retirer d'où on est, parce qu'on ne collaborera plus avec eux. Les limites de leur territoire Innu va se rétrécir à la frontière d'où nous sommes.
Pourquoi? Parce que les règles de reconnaissance d'un territoire Amérindien ne sont pas différentes que dans l'ancien temps, il se délimite à la frontière où les autres existent, et même, où ils veulent bien le reconnaître tel.
Si leur territoire Innu ne nous appartient pas, comme Métis et Immigrés, alors ils devront tracer leur frontière ailleurs, là où nous ne sommes pas, et où l'on voudra bien les reconnaître, un point c'est tout.
Il y a d'autres Nations amérindiennes, autour, aussi, et ils devront obtenir une reconnaissance d'eux aussi. C'est la règle du jeu international. Si c'est à cela qu'ils veulent jouer, ils vont devoir faire face à la réalité: ça se joue à deux, trois ou quatre, ces choses-là, pas tout seul. La dictature, ce n'est pas ici, ils devront faire leurs lois et réglements ailleurs, nous, on a les lois et réglements du Québec et du Canada, nous ne serons jamais, nous ne voulons pas être, leurs serfs et vassaux.
Et les gouvernements, qui appuieront-ils s'il y a chamaille? C'est nous qui élisons les gouvernements, si l'un ne veut pas nous appuyer, nous en mettrons un autre à sa place. Et puis il y a la force des choses, aussi, le rapport de forces. Nous sommes bien gentils, mais il y a des limites à notre patience, à notre bonté.
Pas de partage, pas de collaboration: pas de dictature ici, ils devront aller jouer ailleurs avec ça.
C'est ce que je pense, c'est ce que je vois.