Pour ceux et celles qui rêvent de liberté et qui ont entrepris de retrouver la dignité des peuples autochtones libres, à lire absolument :« Les Sioux, trente-cinq ans de lutte pour la souveraineté » . Cette excellente chronique, est de Sylvie Brieu, et vient tout juste d'être publiée dans le National geographique version française, juillet 2008, pages 54-69. Partout à travers le monde ou les empires se sont montés sur le dos et le génocide des peuples autochtones qui les ont occupés originellement (et cela comprend tous les peuples Métis nés de ces rencontres), un vent de révolte, de reconnaissance et de responsabilité souffle dans les esprits qui se sont remis à vibrer et à espérer.
Dans son papier, Brieu parle de quatre Sioux Lakotas de la réserve de Pine Ridge, qui ont déclaré solennellement la création de la République des Lakotas. Bien peu pour aller de la coupe aux lèvres, diront plusieurs ? Pas tant que ça ! Puisque les membres de la délégation ont été entendus par l'ONU et ont renoncé à leur citoyenneté américaine ; ce qui, dans ce pays, est une impossibilité en vertu de la doctrine fédérale disant que toutes les nations indiennes font partie intégrante des États-Unis.
Affirmer qu'on est libre et proclamer son indépendance alors que tout l'interdit, c'est être déjà libre et indépendant en soi, puisque c'est refuser de légitimer ceux qui nous méprisent et nous assassinent par leurs lois. Le geste est grand et tout ce qu'il y a de plus honorable ! Il a valeur de symbole, le socle du droit des peuples en marche.
Si ces guerriers d'un nouvel âge ont réussi, sans violence et pacifiquement, à faire entendre leurs voix dans les plus grands bureaux de Washington, rien n'empêche à ce que cela se produise ici, au Canada, alors que les Métis sont reconnus comme des Autochtones à part entière dans l'article 35 de la Constitution qui est l'un des dix textes fondateurs de notre peuple (le premier remontant à 1652, et le dernier à Powley, 2003). Vous comprenez maintenant pourquoi les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont refusé de signer la fameuse déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones adoptée en 2007.Ils craignent la sécession et font tout ce qui est en leur pouvoir pour nous rompre le cou.
Pour l'heure, rien n'est encore gagné pour les sécessionnistes sioux dirigés par Russell Means. Mais la démarche porte à réfléchir dans le cadre de la lutte juridique que les Métis de CMDRSM ont entrepris de livrer pour leur reconnaissance officielle, le portique de notre dignité et de notre épanouissement. Pour répondre au mépris dont il est l'objet de la part du gouvernement américain, Means rappelle volontiers cette phrase pleine de sens lancée un jour par le Mahatma Gandhi : Tout d'abord, ils vous ignorent ; ensuite, ils se rient de vous ; puis ils vous combattent ; puis vous gagnez. »
Ne l'oublions pas celle-là. Elle dit exactement où nous sommes rendus : ils nous ont ignoré ; ils se sont moqués de nous ; et maintenant ils nous combattent devant leurs tribunaux, avec toutes les armes dont ils disposent. La victoire est au bout. Nous sommes un seul et même peuple, et cela, aucune loi ne peut nous l'enlever tant que nous le croyons fermement et que nous combattrons pour y arriver...
Russel Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
Légende de la photo : Russell Means, chef du gouvernement provisoire de la République des Lakotas, proclamée à la fin de 2007.
Russel Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM
Légende de la photo : Russell Means, chef du gouvernement provisoire de la République des Lakotas, proclamée à la fin de 2007.
2 commentaires:
Voici un exemple à suivre pour les «peuples épris de liberté».
Si nous avions fait de même en 1995, en déclarant l'indépendance du Québec et en portant notre «noble» cause devant les peuples du monde réunis à et dans l'ONU, le Québec serait un État libre capable de partager sa souveraineté avec les Méris Canadiens-français, nos frères, et les autres peuples Amérindiens,appelés aussi autochtones» du Québec.
Mais nos «Politiques», craignant la liberté, n'ont pas été capables de surmonter leurs craintes pour agir comme des «individus libres»?
Merci à Russel Bouchard de nous avoir fait parvenir ce texte.
Jacques Bergeron
6 septembre 2008.
Un message de Jean-Pierre Plourde,
Si ces quelques personnes ont réussi à se rendre jusqu'à l'ONU, imaginons ce que nos communautés beaucoup plus peuplées pourraient faire;
Tout cela est une question de conscience;
Il faut connaitre son passé pour être conscient du présent!
Ce sont là deux conditions essentielles à la planification de son avenir.
Il est bien par là le chemin...
Il ne faut pas lâcher!
Jean-Pierre Plourde.
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