lundi, mars 29, 2021

Wampum des Métis du Québec

Wampum de porcelaine créé spécialement pour marquer l'existence de la nation métisse du Québec. Les motifs représentés marquent symboliquement notre présence et notre existence sur cette terre d'Amérique. De chaque côté, deux chaînes de montagnes (au nord, les Monts Valin et au sud les Apalaches). Au centre, deux losanges qui marquent la rencontre des deux peuples fondateurs, Européens et Indiens, unis pour l'Éternité dans l'histoire des peuples. La branche de porcelaine représente la cabane commune que nous habitons et partageons. (Réalisation, Russel-Aurore Bouchard, Métis de la Boréalie québécoise
  

MISE EN CONTEXTE.


Chez les Indiens de l’Amérique du Nord, explique Joseph Lafitau, « Toute les affaires se traitent par des branches et des colliers de porcelaine, qui leur tiennent lieu de paroles, d’écritures et de contrats. » Ces porcelaines n’ont rien à voir avec la porcelaine de Chine ou de France. « Celle-ci est tirée de certains coquillages de mer, connus en général sous le nom de porcelaines, et distingués par différents noms particuliers que leur donnent les curieux, et qui sont déterminés par la diversité de leurs espèces, de leurs figures et par la variété de leurs couleurs. [...] Il y a des porcelaines de deux sortes ; l’une est blanche, et c’est la plus commune. On se sert de celle-là plus universellement, pour faire quantité d’ouvrages dont les hommes et les femmes ont coutume de s’orner. L’autre est d’un violet obscur, elle est beaucoup plus recherchée que la première ; et plus elle tire sur le noir, plus elle est estimée. »

La porcelaine qui sert pour les affaires d’État est toute travaillée en petits cylindres de la longueur d’un quart de pouce et gros à proportion. On les distribue en deux manières, en branches et en colliers. Les branches sont composées de cylindres, enfilés sans ordre, à la suite les uns uns des autres, comme des grains de chapelet ; la porcelaine en est ordinairement toute blanche, et on ne s’en sert que pour les affaires d’une légère conséquence, ou que comme d’une préparation à d’autres présents plus considérables. 

Les colliers sont de larges ceintures, où les petits cylindres blancs et pourpres sont disposés par rangs et assujettis par de petites bandelettes de cuir, dont on fait un tissu assez propre. Leur longueur, leur largeur et les grains de couleur se positionnent à l’importance de l’affaire. Les colliers communs et ordinaires sont de onze rangs de cent quatre-vingts grains chacun. »

 Source, Joseph Lafitau, Moeurs des Sauvages américains

Aucun commentaire: