AUTOCHTONE OU PAS ? Jusqu’où irons-nous dans ces années de stupidité absolue ? Et dans l’Est du pays, c’est encore pire qu’ailleurs partout au Canada quand il est question des Métis. Avant, c’étaient anglophones contre francophones et ça s’arrêtait là. Maintenant, avec le délire de la nouvelle religion woke dont Justin Trudeau est l’un des grands prêtres, ce sont Métis de l’Ouest contre Métis de l’Est, et dans les réserves de l’Est, comme celle de Mashteuitash, ceux qui s’affichent comme les seuls « vrais Indiens », répudient ceux et celles auxquels ils reprochent d’être des « faux Indiens » et des Métis. Du pur délire !
Pourtant, au XIXe siècle, avant que le gouvernement fédéral se mette à foutre la pagaille en lançant des pommes empoisonnées aux autochtones sous le couvert d’aide financière discrétionnaire, c’était si simple ! Nous étions tous unis bien simplement sous le terme « Sauvage », un ethnonyme qui n’avait alors rien de péjoratif et qui a été avili pour faciliter les fractures et les divisions au sein des groupes, des familles et des clans. Et au Québec (à l’époque le Bas-Canada), cette définition du « Sauvage » (entendons un Autochtone tel que reconnu dans l’Article 35 de la Constitution de 1982), qui allait de pair avec les droits ancestraux afférents, était fixée dans une loi déterminée dans un texte de loi votée en 1850 qui disait ceci. Pour être un « Sauvage » reconnu par la loi il fallait être : 1-soit un sauvage ou une sauvagesse ; 2- soit être un blanc marié à une sauvagesse ou une blanche mariée à un sauvage ; 3- soit être un enfant d’un tel mariage (ce qui est un Métis) ; et soit toute leur descendance jusqu’à la nuit des temps.
Cette loi ne faisait alors aucune discrimination pour les futures générations et la consanguinité (et je souligne), et elle ne prévoyait aucune génération de péremption. Car il faut bien accepter le fait incontournable que tous les Indiens vivant au Québec au XIXe siècle étaient déjà tous métissés depuis le début du XVIIIe, que des Indiens « pures » ça n’existe pas ni dans les rêves les plus fous ni dans la réalité, et que ce métissage, qui est le propre de tous les êtres vivants sans exception, n’a pu que s’accentuer avec le temps. Lisez la chronique de Guy Fournier publiée dans le Journal de Montréal de ce matin sous le titre « Avais-je une femme d’origine autochtone ? » vous allez pouvoir mesurer la profondeur du trou sans fond de la stupidité humaine sur la question identitaire autochtone au Canada ! Une stupidité à laquelle s’ajoutent l’extrême mauvaise foi de certains leaders autochtones qui en profitent à deux mains, et de ceux qui règnent par la division...
Je suis Métisse, cela est en moi dans mes gênes, dans ma culture et dans le plus profond de mon âme, et je ne laisse à personne le pouvoir de me dépouiller de mon histoire et de mon identité.
Russel-Aurore Bouchard Historienne, auteure et Métisse
Texte cité en attaché : https://www.journaldemontreal.com/2020/12/22/avais-je-une-femme-dorigine-autochtone?fbclid=IwAR2RxsLHvye485bz-wcvvM4nCPUxBy4Ec6Gl2vnuExZV0szHj4T5wlxgK-0/
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