samedi, mai 27, 2006

Le registre des armes à feu / Lettre ouverte au journal Le Devoir...

Lettre ouverte aux journaux du Québec
et plus précisément au Le Devoir.

Chicoutimi, le 27 mai 2006

À qui de droit.
Comme toujours, « Le Devoir » en tête, les journaux de Montréal, qui n'en finissent jamais de parler au nom de tous les Québécois et de voir les régionaux comme leurs vassaux, quand ce n'est pas comme leur entrepôt à matières premières et leur bac à vidanges, ne publient que leur voix à eux et rien qu'à eux ! Ils n'entendent pas recevoir et donner la mesure de ce que les autres pensent de dossiers dont les considérants leur sont pourtant communs.

Ce matin, une journée après l'autre depuis cette annonce du retrait du registre des armes à feu par le gouvernement Harper, vous publiez un puissant dossier « anti-armes » et favorable sans nuances au registre, signé Alec Castonguay, et occultez totalement ceux qui sont confrontés, par tous ses travers, à ce problème de police qui vous conforte mais nous ulcère ! Hier, c'était votre chroniqueur plein air pour qui j'ai le plus grand estime, M. Louis-Gilles Francoeur, à faire dans le mélo, et qui en débattait... Seul !!! Une habitude qui porte un nom : la Montréalisation du Québec profond quoi qu'il dise quoi qu'il pense.

Avant de vous présenter une lettre ouverte, vous nous demandez de bien nous présenter, alors permettez. Je suis Métis de Chicoutimi, historien et auteur. J'ai 57 ans et suis marié, père et grand-père, ce qui est mon petit bonheur. Avant, je tirais les revenus pour ma subsistance de ma boutique d'armurier et de mes écrits ; aujourd'hui, je vis (survis) entièrement de ma plume, parce que votre loi a tué mon gagne-pain en me volant une partie de ma liberté : 57 publications à mon actif, dont plusieurs livres sur les armes à feu, un au Boréal, un au ministère de la Culture, un au Septentrion, et d'autres dans l'Amérique anglophone ; le sujet de ma thèse de Maîtrise, à l'Université Laval, porte sur les armes à feu en Nouvelle-France. Malgré ces pré-requis, vous n'avez jamais voulu publier mes lettres ouvertes lors du débat qui a précédé l'adoption de cette loi.

Cela dit, je fais une ultime tentative. Je vous soumets humblement mon texte sur cette question cruciale et vous demande de le publier sans en altérer la teneur, ce qui nous permettrait enfin, à nous du Saguenay qui ne pensons définitivement pas comme vous, à Montréal, de vous donner notre appréciation de cette loi inique que vous vous époumonez à défendre sous sa forme actuelle ; malgré ses excès et ses débordements (1 G$ de coûts) ; malgré la gabegie qu'elle a permise et permet toujours ; malgré son manque de mesure qui ne va pas sans le fait que l'expérience des dix dernières années sont loin de démontrer qu'elle a aidé notre société à être plus sécuritaire, meilleure et plus paisible ; malgré l'injustice et les préjudices qu'elle nous cause...

Je suis, en tout et pour tout,

Russel Bouchard
33 St-François,
Chicoutimi (Saguenay)
G7G 2Y 5
418-543-0962

Nota bene :
Pour ceux qui veulent lire ce communiqué, voir « Abolition du registre des armes à feu : le rat de la ville contre le rat des champs ».

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