De gauche à droite : René Tremblay, vice-président ; Russel Bouchard, lien de mémoire ; Jean-René Tremblay, président-chef ; et Maître Daniel Côté, procureur pour la CMDRSM.
La Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan (qui regroupe quelque 3400 membres) vient de déposer une requête d'injonction à la Cour supérieure du Québec, dans laquelle elle lui demande d'ordonner aux gouvernements du Canada et du Québec, ainsi qu'aux communautés ilnuts de Mashteuiatsh, Essipit, Pessamit et Nutashkuan, de s'abstenir de signer le traité de l'Approche commune.
Les deux demandes d'injonction sont accompagnées de requêtes au fond pour statuer sur les droits des Métis : une première requête, dite « de type Haïda », vise à leur faire reconnaître le statut de peuple autochtone du Canada en vertu de la Loi constitutionnelle de 1982, ce qui devrait leur donner une chaise à part entière à la table des négociations actuelles et futures ; et la seconde, pour l'obtention du titre foncier d'aborigène sur les territoires revendiqués.
De plus amples nouvelles sur cette cause historique, demain, avec un commentaire tiré des journaux locaux
D'ici là, je vous invite à prendre connaissance de la « Déclaration solonnelle qui a été lue publiquement, hier, 17 janvier 2007, sur le portique du palais de Justice de Chicoutimi
Communauté métisse du Domaine du Roy
et de la Seigneurie de Mingan
Déclaration du 17 janvier 2007
Le geste que nous faisons devant le Palais de Justice de Chicoutimi, à Saguenay, est pour, nous, historique et il a valeur de symbole.
Il signifie que l'Ours Métis, sorti officiellement de sa ouache le 21 juin 2005, affirme haut et fort sa présence et ses droits naturels sur sa Terre sacrée.
Par le langage de l'envahisseur, qui s'est emparé illégalement de ses droits territoriaux et qui lui impose sa loi injuste depuis 1851, il dit, en outre, qu'il était là avant lui ; qu'il est là aujourd'hui ; et qu'il entend être là demain. Il dit qu'il a le droit de vivre librement et dignement ; qu'il a des droits naturels inaliénables qui n'ont jamais été cédés, ni par ententes verbales, ni par traités, ni par sous-entendus.
Et il dit qu'il n'a pas le choix d'utiliser le langage imposé par l'envahisseur pour récupérer, par les règles du droit : primo, son titre de propriétaire foncier (Aborigène) sur le territoire qu'il n'a jamais quitté ni cédé ; secundo, tous ses droits en tant qu'autochtone « métis » ; tertio, sa dignité qui commence par le rétablissement de son nom dans les livres d'histoire du Québec, du Canada et des trois Amériques ; quarto, son droit au bonheur.
Que cela soit enfin dit, écrit et retenu : eu égard aux discussions qui ont cours depuis plus d'une décennie dans le cadre de l'Approche commune, aucun traité d'alliance relatif à l'occupation, à l'usage et à l'aliénation de son territoire, ne peut être discuté, entendu et validé, sans sa présence à la table des négociations, sans sa participation et sans sa signature.
Ce 17 janvier 2007
Pour la Communauté Métisse du Domaine du Roy
et de la Seignuerie de Mingan
Jean- René Tremblay, président-chef
René Tremblay, vice président
Russel Bouchard, Lien de Mémoire
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18 commentaires:
Sa fait 27 ans que sa dure ces négo, alors 4-5 ans de plus de retard grâce à votre démarche sa ne changera pas grand chose à toute la lenteur de toute cette très longue démarche....
R.Ross
Essipit
Bonjour M. Ross. Il aura fallu que nous en arrivions là pour que qulqu'un des vôtres commence à nous parler. Savez-vous que les Ross dont vous tirez votre ascendance indienne viennent de Chicoutimi.
Votre ancêtre, premier du nom, était Simon Ross. Il était commis au poste de traite de Chicoutimi. Il a épousé à la mode du pays, Marie, une Montagnaise de Chicoutimi. Tous ceux qui portent le nom de cette descendance sont donc... métis.
Félicitations.
Russel Bouchard
Je connais un peu mon histoire, je sais que le premier Ross de ma descendance est William Ross qui est arrivé avec l'armée écossaise vers 1760 et qui s'est installé dans la région de Rimouski. Oui je le sais que d'après mon nom de famille et de mes ancêtres je serais métis, mais d'après le ministère des affaires indiennes nous sommes autochtones selon la loi, alors....
Vous me dites qui vous êtes selon une histoire écrite par des blanc et selon des critères établis par le ministère des Affaires indiennes. Mais vous, selon vous qui avez été élevé et éduqué dans une réserve qui avait été conçue originellement comme un mouroir à autochtones (indiens et métis), à partir des fibres qui grouillent en vous, qui êtes-vous ?
Moi, je suis Métis, et je ne laisserai jamais à personne le droit de me définir. Je sais mon histoire, je sais mes traditions, je suis porteur d'une expérience humaine, et tout ça fait que je suis fier d'être Métis. Ce sentiment est profond. Il vient de mon âme, il fait mon esprit.
Russel Bouchard
SVP, attention aux photes de frappe
(sourire)
Sourire !
Les Métis aussi sont des autochtones, tout comme les Indiens et les Inuits...au sens de la loi constitutionnelle et au sens de la tradition, de la culture et de l'histoire.
Bonjour à tous!
Pour souhaité à tous un mot de bienvenu à ce nouveau point de discution, je m'empresserai de dire que cette nouvelle action judiciaire est sûrement un point de discution intéressant et devrais nous ammenés vers de noveaux sommets de compréhension et d'acceptation de cette ultime force de l'autochtonie de notre région. Ensemble, il nous est possible ce qui n'a jamais été.
Bravo et disons nous les vrais affaires.
Steve Jomphe
Métis Strumph
Clan Côte-Nord
Un mot de bienvenu à R.Ross, les autochtones sont des individus d'une grande famille qui se défini en trois groupe soit indiens, innuits, métis. Il faut être fier d'appartinir à une de ces familles et ce, peut importe quel est l'origine de nos ancètres. Il s'agit ici d'une culture et que cette culture est gouverné par un sentiment d'appartenance. Les indiens, les innuits et les métis sont souvent cousin et ont presque tous les mêmes ancêtres et si on veut être pratique, ça veut dire que nos origines, à nous tous, date de 50,000 ans ou quelque. À quelque part, on est innu, innuit, métis, écossais, hollandais, irlandais, français, anglais ou toute autre sources. l'important ici est d'en être fier et de porter nos cultures.
N'oubliez pas qu'ici, avant la route, on vivait tous ensemble et qu'il n'y avait très peut de différence et beaucoup de respect.
l'individu mérite respect.
Steve Jomphe
Métis Strumph et fier d'être métis
et fier d'être d'ici.
Merci à tous, de bien vouloir participer à ce débat où l'ouverture aux idées des autres et la tolérance sont les règles. J'apprécie et je suis persuadé que ceux et celles qui parcourent ce blogue —et ils sont fort nombreux selon les chiffres qui me parviennent continuellement— ne sont pas insensibles à cela. Permettez-moi ce petit point d'ordre, celui du lien de mémoire que je suis pour la Communauté Métisse du Domaine du Roy Mingan.
Si la présence de nos ancêtres amérindiens date d'environ 4 à 7 000 ans (environ) pour l'ensemble du territoire de la Boréalie québécoise, et que celle de nos ancêtres européens date de 5 à 600 ans, ces dates diffèrent considérablement selon qu'on va vers l'Ouest et le Sud de l'Amérique. Selon certaines données archéologiques et des tests ADN encore en questionnement, la présence humaine la plus ancienne en terre d'Amérique pourrait remonter jusqu'à 45 000 ans.
Et nous savons dores et déjà qu'il y a eu plus d'une migration : on connaît évidemment celle vers le détroit de Béring, voilà à peu près 12 000 ans ; puis il y en a eu une vers la côte pacifique nord-américaine ; puis une autre, venue semble-t-il des îles du Pacifique Sud ; et, au moins, une autre de l'Atlantique Nord alors que le nord de l'Europe et de l'Amérique étaient soudés par les glaces. Ces arrivages venus de places et de temps différents expliqueraient, à mon point de vue, les différences notables des morphologies faciales des Indiens de l'Ouest, du Nord, du Sud et de l'Est.
À ce sujet, la seule donnée dont nous sommes réellement surs, c'est que tout est à réécrire et à réexpliquer sur la foi des dernières découvertes et sur celles qui ne manqueront certainement pas d'arriver. Il serait intéressant qu'un chercheur qui creuse ce fond des âges dont les considérants sont fort complexes, vienne nous informer...
Bonne discussion
Russel Bouchard
Merçi du bienvenu monsieur Jomphe. Sa fait quelques mois que je visite ce site mais je n'avais jamais laissé de commentaire, mais je lis avec interêt les écrits de monsieur Bouchard.
Merci Monsieur Bouchard de ces précisions. Il vas sans dire que je j'accepte bien volontier de vous remercier en tant qu'individu et aussi en tant que lien de mémoire, ethnographe, écrivain et métis et vous dire que tout ces travaux, à ce jour, nous approche lentement de ce qui pourrait être un État-nation. Votre lien de mémoire est source d'inspiration.
Steve Jomphe
Bonjour M.Bouchard j,aurais une petite question a vous poser ?
Est-ce que le Domaine du Roy est une communauté et la Seigneurie de Mingan en est une autre ou cé indissociable.
Le pourquoi de ma question est que bien des fois on enlève une partie, quant vous mentionner la CMDRSM cela ne représent-il pas un tout?
Merci de bien vouloir me répondre a ce sujet.
C'est un tout. On parle de la « Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan » (CMDRSM).
Merci beaucoup M.Bouchard d,avoir pris de votre temps si précieux pour répondre a ma question
Félicitation pour votre Blog!
Cé une mine de savoir
Merci de vous donner tant a la cause des Métis.
Une internaude qui vous lie assiduement.
bonjour je suis un nouveau 'metis' question quelle date faut-il etre enregistrer pour faire partie de la communautée? je viens de faire sortir ma descendance auchtoctone (Jean nicolet,Sauvagesse Nipising)je viens de l'abitibi ou puis-je m'adresser pour adherer a votre mouvement? Victor Fournier
Vous ne pouvez adhérer à notre communauté (nous ne sommes pas un mouvement) puisque vos origines sont d'ailleurs et que vous n'avez pas été éduqué dans notre communauté. Il vous faut voir, en Abitibi où vous avez passé votre vie, s'il y a une communauté métisse et demandez d'être accepté par elle. C'est la procédure et la seule manière de faire qui soit reconnue par la loi jurisprudentielle de ce pays.
Ces critères sont copieusement expliqués dans ce site. Il vous suffit d'y naviguer.
1- Être d'origine métisse
2- S'identifier Métis
3- Être membre d'une communauté métisse
Ce sont là les trois critères.
Russel Bouchard
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