mardi, juillet 15, 2008

Rio Tinto Alcan et son Mépris des Métis

L'ancien chef innu du Lac-Saint-Jean, Clifford Moar, siégera au conseil d'administration du nouveau Fonds Rio Tinto Alcan Canada. Selon ce qu'en dit la Presse Canadienne, l'ex-grand chef devient ainsi l'un des sept membres de ce conseil d'administration présidé par le chef de la direction de Rio Tinto Alcan, Dick Evans, qui le présente comme « la seule personnalité de la région à faire partie de cette fondation ».

Vous, qui en avez vu d'autres, vous avez évidemment compris que la multinationale n'a pas commis ce geste d'accueil pour les qualités intellectuelles de M. Moar, mais bien pour le pouvoir d'interférence politique qu'il représente. La population régionale et la communauté Métisse de ce territoire devraient s'inquiéter de ne pas avoir été conviées à siéger au saint des saints de la multinationale. Si les élus municipaux, les représentants des MRC et les préfets n'ont pas compris qu'ils viennent de se faire fourrer, encore une fois, s'il n'ont pas compris que l'Approche commune est déjà en vigueur malgré l'absence d'un traité formellement signé ; s'ils n'ont pas compris cela, c'est qu'ils ne comprennent strictement rien à ces grands jeux d'alcôves dans lesquels ils ne sont que des figurants de carton (à moins qu'ils en soient, à quelque part, les complices muets et passifs, ce qui ne serait pas une première chez nous).

Si cette nouvelle, qui vient de tomber en plein milieu de l'été, réjouit à juste titre l'ensemble de la communauté ilnuth de Mashteuiatsh qui s'en trouve ainsi honorée (et monétairement gratifiée) ; si cette nouvelle passée dans la passivité estivale fait du bien à la fierté de M. Moar et aux chefs du conseil de bande, les Métis du Saguenay, pour leur part, devraient s'en inquiéter. Les chefs métis et les élus de ville de Saguenay ne doivent pas perdre de vue que les 35 kilomètres du lit de la rivière Saguenay sur lesquels reposent les plus grands pouvoirs électriques de l'Alcan au Québec, leur ont été ravis au début des années 1920 sans aucune compensation et qu'ils sont en droit de réclamer à la fois réparation et compensations.

Je crois que les Métis de la Boréalie québécoise doivent prendre note et fait de ce dernier déroulement où ils subissent le plus grand des mépris de la multinationale Rio Tinto Alcan. Ils doivent garder dans leur tête qu'ils sont toujours propriétaires de ces territoires que l'État québécois a bradés pour une bouchée de pain sans leur demander leur avis. Dans cette manoeuvre équivoque, le moins que Rio Tinto Alcan aurait pu faire, c'est d'inviter l'un des nôtres à cette table en signe de respect et de reconnaissance pour tout ce que nous avons fait pour eux. Un première offrande de tabac aurait été pour nous un moment historique...

Terres-Rompues, terres métisses


Cela dit, à l'automne, je lance un cinquième et un sixième livre sur les Métis de la Boréalie. Le premier, titré « Dans les langes métisses des Terres-Rompues », sera publié à compte d'auteur ; et le second, titré « Les dix textes fondateurs du Peuple Métis de la Boréalie », sera publié à Montréal aux éditions Michel Brûlé.

Dans le premier cas, les Métis du Québec tout entier pourront se réjouir d'y trouver la démonstration et la preuve —irréfutable— de l'existence d'une communauté métisse historique toujours vivante dans le triangle Chicoutimi – Shipshaw — Sainte-Anne. Une première appelée à ouvrir la porte de la reconnaissance de toutes les autres communautés métisses du Québec et de l'Est du Canada. Cette démonstration, qui court sur 162 pages bien documentées, s'appuie sur une multitude de documents historiques, un inventaire cadastral, des généalogies (75 en tout), plus de 40 photos et des témoignages d'anciens qui font remonter l'horloge du temps à la première moitié du XXe siècle, quand nous y vivions en paix, sans devoir rendre de comptes à personne, ni à l'Alcan, ni aux gouvernements, ni aux Ilnutsh.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce territoire, les Terres-Rompues sont à la tête de la marée du Saguenay. Elles forment cette portion régionale très accidentée où se rejoignent, dans le tumulte et l'impétuosité du Grand-Remous, les eaux du lac Saint-Jean, des rivières au Sable, Shipshaw et aux Vases, la plus formidable source énergétique du coeur du Québec. C'est à ce confluent qu'ont du reste été construits les grands barrages de l'Alcan au Saguenay (aujourd'hui Rio-Tinto-Alcan). Depuis des temps immémoriaux, cette terre est métisse, totalement métisse, essentiellement métisse, et toujours propriété des Métis puisque notre peuple n'a jamais cédé ces terres qu'on lui a carrément volées.

Russel Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM

Photo ci-jointe : le cap du Cran Serré, derrière lequel tournent les turbines des centrales hydroélectriques de Shipshaw et de la chute Wilson. Sur ce cap du Cran Serré, les McLeod, père et fils, y avaient construit une sorte de manoir par où est passé le premier mouvement de colonisation du Haut-Saguenay et du nord du Lac-Saint-Jean.

12 commentaires:

Anonyme a dit...

Le 15 juillet 2008.

Un message de Jean-Pierre Plourde;

Voilà bien le résultat des négociations faites en notre nom dans l'approche commune par M. Yves Fortier, l'un des présidents de Rio Tinto, l'évidence du conflit d'intérêt nous saute en plein visage.

Toutes les prédictions faites sur mes sites se confirment.
Pour Rio Tinto, c'est à dire vous et moi, nous n'existons plus, notre majorité, à défaut de se réveillée devra disparaitre et pleurer par la suite sur ses regrets.

Le contrôle de l'information qu'exerce la fédération sur les médias est très puissant.

Notre culture est envaillie d'asticots qui s'acharnent par milliers à nous dépouiller de nos actifs et nous exclure de ce pays.

Le Québec comme province n'existe plus sans une majorité forte capable de se faire respecter et fier de ses actifs et territoires.

Les Amérindiens ne se rendent pas compte à quel point ils sont manipulé! Ils ont besoin de notre majorité pour survivre.

Pourquoi les Québécois ne forment-ils pas une communauté consciente de vivre, uni dans des objectifs communs, capable de s'assumer dans le respect de soi et des autres?

Notre réveil sera brutal et c'est malheureusement l'héritage qu'on s'apprête à léguer à nos enfants.

Notre gouvernement du Québec suit deux stratégies distinctes et opposées,
1. D'un côté, il fait croire au peuple qu'il gouverne pour son bien, qu'on doit accepter de disparaître au profit des immigrants;
2. De l'autre côté, il envaillit de ses sbires toutes nos institutions comme l'Hydro, Caisse de dépot, CRE et autres afin de préparer la vente de garage finale qui fera de nous les esclaves des autres minorités.

Les preuves à l'appui ne manquent pourtant pas, on se cache les yeux pour ne pas voir...

C'est tout à fait désolant...

Québécois Agissez...


Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com
saglacweb.blogspot.com
saglacweb.com

Anonyme a dit...
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Anonyme a dit...

Anonyme,
Je n'aime pas le ton de votre question, mais pour le profit des visiteurs j'y donne suite. Pour répondre aux critères des jugements de la Cour suprême, c'est une course à obstacles.

Primo : Il nous fallait une preuve irréfutable de l'existence d'au moins une communauté historique et cela a été fait.

Secundo : Il nous fallait faire la preuve que cette communauté historique était là avant que l'État colonial affirme sa souveraineté sur le territoire en question et cela a été fait avec le deuxième livret.

Tertio : Il nous fallait démontrer l'originalité de la culture de cette communauté et donner une preuve qu'elle était toujours là après que l'État colonial ait exprimé sa souveraineté, et, encore là, cela a été fait avec le troisième.

Quarto : Il nous fallait ensuite affirmer notre présence actuelle et déterminer ce qu'est un Métis au Québec en vertu des lois antérieures et de la coutume, et cela a été fait avec le quatrième.

Pour le cinquième, c'est la démonstration de l'existence d'une communauté toujours vivante qu'il a fallu faire, avec preuves généalogiques à l'appui, territoire défini, et liens de parenté. Et tout cela se retrouvera dans le cinquième.

Quant au sixième livret, vous y trouverez les dix textes fondateurs qui marquent les grands jalons de l'ethnogenèse du peuple Métis de la Boréalie québécoise, de 1652 à 2003.

Cela dit, de votre côté, si vous croyez, vous l'anonyme, pouvoir contribuer et en rajouter sur l'enclume dites-nous ce que vous avez fait et faites-nous apprécier vos connaissances.

Russel Bouchard

Anonyme a dit...

Bien dit! M. Bouchard.

Et des gérants d'estrade, il y en a beaucoup trop au Québec.

Marie Mance V

M. Sylvain Tremblay a dit...

À première vue, le bon citoyen canadien, québecois et des régions Saguenay Lac-St-Jean et de la Côte-nord y voient encore un signe que les Amérindiens ne sont pas exclus et qu'ils peuvent participer de plein droit à la société. Cependant, à en lire messieurs Bouchard et Plourde, il est permis de se poser des questions. De mon côté, j'ai ramené ça à l'idée que j'avais soumise auparavant, à l'effet que le Projet de traité de l'Approche commune concernait bien plus la fondation d'un gouvernement régional que d'une prétendue souveraineté sur des territoires ancestraux innus. J'en avais pour preuve que les Innus des réserves voulaient gouverner tous les citoyens du Nitassinan à partir d'un chef-lieu indigène appelé Innu Assi. Alors, dans ce contexte, monsieur Moar est une personnalité effectivement représentative de tout le pays Innu où Rio Tinto Alcan entend bien mener et poursuivre ses affaires. À ce poste, il ne pourra cependant pas ne représenter que les seuls Innus, comme il l'a fait auparavant; il devra élargir son champs de vision et considérer qu'il n'y a pas que des Innus dans le pays Innu. J'imagine qu'on a dû lui en parler avant de lui donner ce poste, et qu'il a accepté. Tant mieux si c'est le cas, car le fonds concerne tous les canadiens, excluant, pour les dons et commandites, les
"Organismes ou programmes qui font des distinctions fondées sur la race, les croyances religieuses, le sexe ou l'orientation sexuelle"
Fonds Rio Tinto Alcan Canada, section Exclusions (pour les dons et les commandites) - Rio Tinto Alcan
De plus, les
"Activités ou tentatives visant à influencer des mesures liées à certaines lois"
sont aussi exclus.

Cependant, sans douter de la bonne foi de monsieur Moar, je m'interroge sur la relation entre cette nomination et une entente de partenariat entre Mashteuiatsh et Alcan en 1983, toujours en vigueur, à en croire cette nouvelle parue le 19 mai 2008 sur le site régional de Radio-Canada:
Innus de Mashteuiatsh,
Favoriser la communauté - Radio-Canada, Saguenay Lac-St-Jean, 19 mai 2008

Une nouvelle bien étrange, même s'il est courant que des compagnies comme Alcan prennent entente avec bien des organismes et autorités. Le secret est sa marque de commerce, et je l'avais ramassé pour ça quand je l'avais trouvé, y faisant lien direct avec bien des textes parus dans les sites de messieurs Bouchard et Plourde (en regard ds tactiques douteuses employées par les opartisans de l'Approche commune). Je m'imagine le froid ressenti par les journalistes essayant d'avoir ds renseignements auprès des Innus des réserves. Voici quelques extraits nébuleux:

"Même s'il s'agit de beaux principes, le chef de Mashteuiatsh Gilbert Dominique ne cache pas que cette entente de partenariat visait à ouvrir le dialogue avec Rio Tinto Alcan dans un but bien plus intéressé. « Nous souhaitions faire évoluer ça pour éventuellement avoir des retombées beaucoup plus palpables », indique-t-il.
(...)
Le chef Dominique précise que Rio Tinto Alcan utilise les ressources naturelles des territoires ancestraux des Innus. Pour le moment, il préfère taire les projets concrets pour lesquels sa communauté envisage d'être partenaire avec la multinationale."

Projets concrets? Est-ce que la nomination de monsieur Moar en est un? Je ne sais pas, mais à entretenir le secret, on laisse place à bien des suppositions. La stratégie des réserves de faire des choses à l'encontre des populations qui vivent parmi elles, ou les environnent, peut se retourner contre eux, à la longue. Nuire à des individus de bonne foi n'est qu'un exemple parmi d'autres, en supposant que monsieur Moar le soit dans son cheminement de carrière.

Il est évident que les élites des réserves peuvent être approchés pour un emploi hors-réserve, en regard de leurs nombreux contacts et à la faveur d'une personnalité remarquable. Ce n'est pas se faire intégrer, c'est participer à la société canadienne, québecoise, régionale, avec les qualifications qu'on veuille bien reconnaître à ces gens. Moi, je ne suis pas contre ça, je suis en faveur. Je souhaite que les Innus des réserves sortent de là et participent à la société, positivement. Nous en connaissons un peu, ceux qui sont sur la sellette, évidemment, mais aussi ceux qui nous entourent, qui sont nos connaissances ou nos amis, nos voisins, etc.. Je pense que c'est de cette manière qu'on peut favoriser l'appartenance des citoyens à leur pays, à leur culture et leur langue.
Il ne faut pas oublier, ou il faut considérer, que la stratégie des réserves est d'envergure nationale. J'écoutais, hier soir, un vidéo de l'ONF sur leur site, "L'Art de tourner en rond, 1ère partie", au sujet des discussions constitutionnelles entre les premiers ministres des provinces et du Canada, en Colombie-Britannique, en compagnie aussi des Premières nations et des Métis, en ou vers 1985 - à cette adresse:
Visions autochtones - ONF (Office national du film)
Monsieur Trudeau était offusqué à ce que les chefs pointaient la Loi sur les Indiens comme source du problème, et il leur a souligné qu'il voulait lui-même l'abolir auparavant, mais que ce sont les Indiens eux-mêmes qui ne voulaient pas, c'est pourquoi il ne l'a pas fait, a t-il dit. D'un autre côté les chefs ont affirmé qu'ils voulaient se gouverner eux-mêmes sur leur territoire, mais monsieur Trudeau a indiqué, en termes indirects, que le fait de décider eux-mêmes qui était ou non Amérindien est un problème en-soi (dans la vie démocratique canadienne). Autrement dit, pour lui, un territoire ou une province amérindienne fondé sur l'appartenance exclusive à une race ou à une descendance spécifique est un obstacle majeur à celà, car ça ne correspond pas aux valeurs démocratiques canadiennes, où personne n'est exclus.
On n'en sort pas, d'où le titre du vidéo, et il y en a bien d'autres sur ce site; la qualité des vidéos est vraiment exceptionnelle, car avec mon vieil ordi les images et le son ne sautent pas du tout, ce qui est très rare pour moi, avec les vidéos FlahPlayer encastrés. Je compte bien en voir d'autres, car ils sont longs et très bien faits professionnellement, en plus d'être instructifs pour des ignorants comme moi.
Alors, c'est pour dire que même si les réserves sont inadéquates pour les Amérindiens, ils ont peur de s'en départir et cherchent plutôt à s'en servir comme tremplin vers une sorte de pays qui leur appartiendrait. La philosophie de l'Approche commune est dans ce sens, je pense, et si ça marche ici, les autres Amérindiens vont s'emparer du concept, et le Canada va finir par être parsemé de fiefs Amérindiens qui n'aurront rien de territoires ou provinces canadiennes, car basés exclusivement sur l'appartenance à la race et à la descendance. Les autres, prisonniers de ces nouvelles frontières, seront des serfs, des serviteurs, sans droit d'élire ceux qui les gouvernent, et donc sans droit aucun, en tout et pour tout.
En celà, je rejoins bien l'idée de monsieur Plourde; je pense qu'il a raison de sonner l'alarme.
Mais que doit-on faire? Le travail de monsieur Bouchard sur l'histoire des Métis Innus est remarquable, c'est des choses comme ça qu'il faut faire, informer la population. La langue, la culture, l'histoire, comment voulez-vous que la population aient un sentiment d'appartnance à un pays Innu s'ils ne sont pas informés de ce que c'est? Présentement, les stratèges de l'Approche commune sont fondés sur l'ignorance de la population, qui ne s'aperçoivent des effets pervers que lorsque ça les touchent personnellement; à part de ça, on leur dit que les Indiens font pitié, qu'on leur a enlevé leur pays, et qu'ils ont des droits en ce sens - ça, n'importe qui qui ignore de quoi il s'agit va embarquer là-dedans, avec un sentiment de remords envers ce qu'on leur a fait (à ce qu'il paraît). C'est dans ce sens qu'ils disent, ainsi, sans sourciller, que la majorité de la population est en faveur de l'Approche commune. C'est de la publicité, de la propagande. Si tous les jeunes du pays Innu apprenaient la langue, la culture, la gépographie, l'histoire et la politique Innues à l'école, ça ne se passerait pas comme ça. Devenus adultes, ils seraient informés de ce dont on leur parlerait, et il serait impossible de les berner, comme c'est le cas actuellement, en misant sur leur ignorance.

Les Amérindiens des réserves ne veulent pas se faire assimiler, ça on le comprend bien. Ils pourraient y perdre leurs langue et culture au change. Mais ce qu'on ne dit pas, c'est une autre approche, un autre point de vue, celui de l'intégration des citoyens au pays indien, qui est le seul moyen de perpétuer le pays ancestral amérindien, comme le pays Innu. Par des politiques et une réglementation régionales adéquates, les jeunes peuvent apprendre à l'école d'abord, puis dans la société ensuite, quand ils sont adultes, qu'ils vivent dans un pays Innu, qu'ils sont des Innuens; la langue, la culture, l'histoire des Innus, ils savent ce que c'est parce qu'ils l'ont appris, et ils voient des affiches commerciales innues, des médias, ils vivent avec des Innus et des métis Innus. C'est ça que ça veut dire l'intégration des citoyens à la citoyenneté Innue; nos ancêtres les Innus, plutôt que nos ancêtres les Gaulois, intégrer l'histoire des Innus et des métis Innus à la vie citoyenne dans tout le pays Innu, pour que l'on sache que c'est là qu'on vit, pas ailleurs. Cette approche ne demande pas de traité, il ne s'agit que d'un peu de bonne volonté de part d'autre, favoriser l'apport des Innus dans la société. Ils sont porteurs de la langue et de la culture, c'est seulement par eux que celà peut être propagé, avec les métis Innus en plus, aussi, évidemment. C'est une richesse, n'est-ce pas? Le truc serait de faire fructifier celà. Quand les Innus vont s'intégrer à la société, ils vont acculturer tous les autres, et c'est ça intégrer la société à une appartenance Innue, un sentiment d'appartennance à un pays Innu.
Plutôt que d'essayer de s'emparer du pays Innu pour eux seuls, je pense que les Innus des réserves devraient plutôt s'en aller dans le sens d'intégrer tout le monde à leur pays. Ainsi, dans le futur, le pays Innu pourrait être reconnu légalement, comme région du Québec, par exemple, une région dont l'histoire date de six mille ans, et non plus seulement de quelques centaines d'années, comme c'est le cas actuellement. Tout ce qui est Innu serait protégé, car les gens seraient fiers d'être des Innuens.

Tant que les Innus des réserves se rangeront derrière des stratégies amérindiennes nationales d'affrontement plutôt que de collaboration avec leurs concitoyens régionaux, il n'y aura pas d'issue à la crise créée par le Projet de traité de l'Approche commune. On tournera en rond, encore et toujours, éternellement. Moi, j'aimerais qu'ils changent leur fusil d'épaule, et regardent leurs concitoyens comme des frères, pas comme des étrangers et des ennemis.

Anonyme a dit...

Le 17 juillet 2008.

Un message de Jean-Pierre Plourde,

Réponse à Sylvain;

Vous avez dit ceci:
"Plutôt que d'essayer de s'emparer du pays Innu pour eux seuls, je pense que les Innus des réserves devraient plutôt s'en aller dans le sens d'intégrer tout le monde à leur pays."

J'ai bien aimé votre analyse.

Amérindiens, Fédéralistes, Québécois et autres à quoi s'ajoutent les multinationales comme RioTinto se disputent tous le magot laissé vacant par notre indifférence et notre abcense de dignité envers nous-même.
Nous sommes en pleine guerre de pouvoir ou tous les coups sont permis.
Les stratégies les plus basses sont légions, par exemple:

a. Promettre 5 milliards de réduction d'impôt quand on sait que c'est impossible, simplement pour se faire élire;
b. Dépenser au delà de 500 Millions pour battre un référendum au départ démocratique ou les dépenses originalement permises étaient d'un total de 10 millions.
c. Ne pas informer le peuple du conflit d'intérêt flagrant dans le choix de son négociateur...
d. Créer des commissions d'enquêtes en choisissant les commissaires en fonction des réponses qu'on veut obtenir;
e. Contrôler les médias, voir mon enquête sur saglacweb.com;
f. Il y a plein d'autres exemples sur saglacweb.blogspot.com.

Tous y gagne quelque chose sauf la masse qui se laisse docilement dépouiller.

Rio Tinto, en conflit d'intérêt avec nos aspirations, s'accapare de nos ressources hydrauliques. Elle mène présentement un programme de propagande radio et télé afin de nous dire qu'on est beau et fin, ouvrez les yeux et les oreilles à vos médias régionaux, c'est tellement subtil que la plupart des gens n'y prête à peine attention, du jamais vu...

La Fédération utilise les Amérindiens à leur insu et à son profit en leur faisant mirroiter un pays qu'il leur sera toujours refusé.
Ils sont moins de 1% de la population et la partie de la population la moins instruite de nos territoires.
On s'apprête pourtant collectivement à leur confier la gestion de nos actifs ou, à tout le moins, un droit de veto, alors qu'ils se refusent à accepter comme frère tout ce qui n'est pas de sa race;

Pendant ce temps à Ottawa, Don Cherry, le pire raciste que le Canada ait connu, reçoit une ovation de 5 minutes. On parle même de lui donner une médaille.
Et on s'apprête à acceuillir ce bonhomme dans la ville du Hockey, Roberval, cet automne, faut-il être aveugle et s'écraser pour accepter cela! C'est dégoûtant, c'est un congédiement que mérite ce monsieur, on ne construit pas un pays sur la haine.

Plus notre réveil se prolonge plus notre chatiment sera violent. Ne tardons pas trop!

Quel beau gâchi, c'est un nouveau départ vers des conflits majeurs!

On ne peut pas mentir au peuple indéfiniment, ou peut-être que oui!

La masse de la population québécoise est entretenu dans une fausse modestie, l'ignorance des enjeux et un faux sentiment de sécurité. Elle se laisse docilement placer un carcan sous la forme d'une tutelle qui la privera de tous ses droits et actifs. Elle aura peine à se départir de ce collier.

L'avenir se présente comme suit:

1. Les emplois rémunérateurs sont en peau de chagrin;
2. Le coût des maisons ont doublés en moins de 5 ans;
3. Le coût de l'énergie fait de même et l'électricité va suivre bientôt, une autre hausse de tarif importante de 2.9% est annoncée pour cet automne;
4. Le coût des loyers s'apprête à bondir à cause du coût prohibitif des propriété et de l'entretien;
Les gagnes-petits n'en auront pas plus, et devront demander l'aide de l'État déjà saturé pour survivre;
5. Le système de santé accapare 50% du budget du Québec, pendant ce temps on laisse entrer des dizaines de milliers d'immigrants. La plupart demeurent à petits revenus et vont grossir la charge du système;
6. Beaucoup de nos professionnels parmi les plus compétents partent vers d'autres cieux plutôt que de se laisser étrangler économiquement et s'épuiser à la tache sans reconnaissance d'une populace trop gâtée.
7. Notre société d'état, Radio Canada va jusqu'à mettre en onde une émission ou le titre est: Faut-il fermer les régions, c'est loin d'être sympatique ou rassembleur, vous en conviendrez. Faut-il y voir une stratégie? Je n'en doute aucunement.

Je termine par ce point d'interrogation?
Avec l'évolution technologique actuelle, Rio Tinto a certainement les moyens d'influencer le climat de nos merveilleux étés Québécois pour remplir ses barrages. Ça s'est déjà produit en 1954 avec les moyens de l'époque. La succession de nos étés pourris rend probable ce scénario car des centaines de millions de dollars en énergie sont en jeux.

Je suis désolé et très triste pour nos enfants.

Si vous me croyez pessimiste, je pense sincèrement que mes propos sont plutôt modérés et sous-évalués.

Un réveil massif du peuple pourrait retourner la situation, rien d'autre!

A bientôt;

Jean-Pierre Plourde.
saglac@gmail.com
saglacweb.com
saglacweb.blogspot.com

M. Sylvain Tremblay a dit...

Vous avez pris le tour de mettre les libellés, monsieur Bouchard, c'est très bien. Ce sont les sujets de l'article, et ça nous permet de voir et de lire tous les textes qui ont le même.
Celui-ci est un peu manqué, mais c'est une première tentative ou exprience. J'espère que vous allez continuer, ce n'est pas très long, mais c'est sûr que des fois on peut l'oublier, c'est normal.

Anonyme a dit...
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Anonyme a dit...

Anonyme, vous dites n'importe quoi !

J'ai fréquenté Moar. Quotient intellectuel à ras de terre. Et mon appréciation n'a strictement rien à voir avec sa condition d'autochtone, comme vous dites. Je suis, moi aussi un autochtone, et cela ne m'empêche pas de dire que le Premier Ministre Harper est un nul et que George W. Bush est un cancre. Je ne suis pas anti-canadien à cause que je dis cela de Harper et nullement anti américain à cause de ce que je dis du second.

Vous autres les anonymes, vous vous permettez de dire n'importe quoi avec une totale immunité. Que vous soyez vous-même autochtone, anglo-canadien ou Québécois, cela ne change strictement rien à la nullité de votre propos.

Une autre attaque de cette nature et je vous biffe de ce forum. Des idioties de du genre j'en ai assez entendues. Vous avez saturé l'épithète « raciste » et elle ne veut aujourd'hui plus rien dire tellement vous l'avez employée à toutes les sauces.

Russel Bouchard

Anonyme a dit...
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Anonyme a dit...
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Anonyme a dit...

Les commentaires supprimés l'ont été après avis. Je ne tolérerai aucun propos haineux, raciste et offensant. Le fait est que lorsque ces propos sont tenus, c'est toujours par quelqu'un qui se cache sous le masque de l'anonymat et qui, parce qu'il est invisible, se permet d'invectiver sans rien apporter au débat.

Je le répète : mes deux blogues sont là pour cultiver les échanges des idées dans le respect des autres. Passé ce seuil, je flush cette peste qui pollue la toile. C'est ma prérogative.