lundi, novembre 06, 2006

Le chef de Mashteuiatsh déplore la sortie des Métis, mais se garde bien de parler des vraies choses / Le chef des Métis remet les pendules à l'heure

Il aura fallu utiliser nos prérogatives juridiques pour que les chefs Ilnutsh cessent enfin de nous mépriser et commencent à s'intéresser à nos requêtes. Gilbert Dominique n'est pas content. Il déplore notre démarche qui est pourtant celle de prédilection des Indiens : la Constitution et les Cours de Justice. Gilbert Dominique a beau déplorer et alléguer, il ne dit pas vrai. Si ce traité (L'Approche Commune) est signé sans nous les Métis, nous perdons notre titre aborigène et tous les droits ancestraux qui vont avec. La Cour suprême est formelle à ce sujet ; les traités et le titre aborigène sont exclusifs et tous les groupes autochtones concernés doivent être partie prenante d'un tel titre où n'existent tout simplement plus. C'est radical, mais c'est la vérité !

Russel Bouchard



Gilbert Dominique déplore la sortie des Métis
Par Daniel Migneault
L'Étoile du Lac, 5 novembre 2006

Le chef du Conseil de bande de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, ne croit pas que les négociations de l'Approche commune, qui concernent Mashteuiatsh, Essipit, Betsiamites et Natashquan, ont quoique ce soit à voir avec les revendications de la communauté métisse.

Lors de leur assemblée générale annuelle, les membres de Communauté métisse du Domaine-du-Roy et de la Seigneurie de Mingan ont décidé d'emprunter la voie des tribunaux pour obtenir une voix dans les négociations entre les Innus et les deux paliers de gouvernement. Ils craignent qu'une telle entente provoque l'extinction de leurs droits.

«On n'éteint pas les droits de personne, rétorque Gilbert Dominique. Les Métis doivent d'abord se faire reconnaître par le gouvernement fédéral. À ce moment-là, je crois qu'ils auront les éléments pour constituer leur propre table. Ils n'ont pas à interférer dans notre négociation. Par exemple, nous ne sommes pas aux mêmes tables que les Cris et les Atikameks, même s'il peut y avoir certains chevauchements. Je ne crois pas que l'intervention des Métis retardera l'avancement de nos négociations. Je suis un peu déçu de les voir s'attaquer à notre entente.»



RÉPONSE DE JEAN-RENÉ TREMBLAY,
Chef DES MÉTIS DE LA CMDRSM

M. Dominique (chef de la réserve de Mashteuiatsh) sait très bien que s'il réussit à signer ce traité, ce dernier (traité) sera à caractère exclusif et que, de par ce fait, les Métis perdront à jamais tous leurs droits. Nous ne nous sommes pas attaqués à cette négociation par choix, mais par obligation, étant tout à fait en accord avec un traité entre autochtones (Innu et Métis) et les gouvernements de ce pays.

Cachotteries, désinformation, manoeuvres de coulisse, mensonges, négation de l'histoire, voilà les armes d'attaque et de défense de nos opposants au traité de l'approche commune.

En réalité, il n'y a que nos conquérants (ceux qui nous ont pris nos terres) qui devraient être nos opposants. Nos frères innus/métis devraient comprendre cela. Malheureusement, quand ils seront devant le fait accompli, et que nous seront assis en face d'eux à la table de négociations, il sera trop tard. Ils aurons manqué une belle occasion d'alliance autochtone contre nos oppresseurs, les gouvernements.

Jean-rené Tremblay
Président/Chef de la CMDRSM

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