samedi, septembre 20, 2008

Lancement prochain (25 septembre) du nouveau livre sur les textes fondateurs du Peuple Métis de la Boréalie

Il est important que les Métis y soient, pour encourager ceux et celles qui se battent pour retrouver leur dignité et pour faire reconnaître nos droits collectifs comme l'un des grands peuples fondateurs des trois Amériques. Les Métis du Québec sont un peuple en marche, et nous arrivons d'un pas certain à l'heure où nous ne ferons plus qu'un seul et même Peuple au sein de la grande famille des peuples autochtones d'Amérique.

Le lancement aura lieu, comme prévu, au Salon du Livre de Jonquière, à l'Hôtel Holliday Inn, jeudi le 25 septembre, de 19 à 21 heures. Cette rencontre se tiendra plus précisément au kiosque des éditions CORNAC, de Michel Brûlé.
Le livre sera disponible sur place au coût de 19,95$ et l'auteure y sera évidemment pour fraterniser.

J'ai besoin de vos encouragements. C'est la part qui vous incombe...

Russel Bouchard
auteure

SUR LA COUVERTURE : le Métis Louis Vallée, une personnification presque mythique de notre réalité ethno-culturelle. Pipe au bec, ceinture fléchée à la taille, pantalons en velours côtelé, pieds nus et communiant pieusement avec son canot d'écorce. Peut-on chanter mieux l'hymne à ces ancêtres qui nous ont donné la vie et ont fait pays ?...



vendredi, septembre 19, 2008

Après ville de Saguenay, la MRC de la Haute Côte-Nord reconnaît officiellement le Peuple Métis de la Boréalie

Reconnaissance de la Communauté Métisse par la MRC de la Haute Côte-Nord

Lors de sa réunion du 16 septembre 2008, le Conseil de la municipalité régionale de comté (MRC) Haute-Côte-Nord a reconnu l’existence de la Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan (CMDRSM) sur l’immense territoire qu’elle administre.

Cette MRC est la porte d’entrée de la Côte-Nord et son territoire se déploie à partir du majestueux Fjord du Saguenay sur 160 kms de littoral sur le fleuve St-Laurent. Elle compte un peu plus de 12 000 habitants et rassemble huit municipalités et une réserve amérindienne, établies comme suit : d’ouest en est Tadoussac, Sacré-Cœur, Les Bergeronnes, Essipit, Les Escoumins, Longue-Rive, Portneuf-sur-Mer, Forestville et Colombier.

C’est à l’unanimité que les maires présents à la réunion ont accepté cette proposition de reconnaissance, qui fait de la MRC Haute-Côte-Nord la première MRC à reconnaître formellement la composante Métisse de sa population. Elle rejoint ainsi les Municipalités de Saguenay, Sacré-Cœur, Les Bergeronnes, Longue-Rive et Forestville, qui ont déjà reconnu la Communauté Métisse comme partie intégrante de leur population.

Le président et chef de la CMDRSM Jean-René Tremblay «accueille dans l’honneur et la joie cette autre reconnaissance de l’identité autochtone de son groupe et remercie les élus municipaux de leur ouverture d’esprit face aux préoccupations des Métis». Il ajoute «que la position du Gouvernement du Québec à l’effet de nier l’existence de Communautés Métisses au Québec est totalement déconnecter des réalités culturelles et historiques de nos régions. Le Québec est très en retard par rapport aux autres provinces Canadiennes en ce qui a trait à la question Métisse, et cela a comme conséquence de priver les Communautés Métisses historiques d'une aide Fédérale dont elles auraient grandement besoin, entre autre dans les domaines de la santé, de l'éducation et du développement économique. Les Communautés étant situées en région, on comprendra que ce sont ces dernières qui souffrent au premier chef de l'inaction du gouvernement Charest».

Le chef Métis conclue que «par ces gestes de reconnaissance des communautés Métisses sur leur territoire, les élus de nos municipalités lancent un message clair aux gouvernements supérieurs : il existe sur le territoire du Saguenay, Lac-St-Jean, Côte-Nord, deux groupes autochtones distincts dont il faut tenir compte, les Indiens et les Métis».

Pour plus d’information, contactez

René Tremblay, porte-parole CMDRSM
418.693.9147 ou 418.674.2472

jeudi, septembre 11, 2008

Nouveau livre sur les Métis, de Russel Bouchard. Ne manquez surtout pas !

Sans les Métis du Québec, les Métis de l'Ouest n'existeraient pas ; et sans les Métis du Québec et de l'Ouest, le Canada n'existerait pas. Ce pays et ce continent perdraient tout leur sens...

Russel Bouchard



Le nouveau livre de l'auteure métisse Russel Bouchard, consacré aux clans Métis des Terres-Rompues, est enfin disponible. Il compte exactement 162 pages, un solide texte d'interprétation qui lève le voile sur une communauté métisse tissée très serrée dans le Haut-Saguenay, soit celle des Terres-Rompues. Il compte également plusieurs témoignages d'anciens inédits, des arbres généalogiques et des photos inédites. De quoi remettre en question des pans entiers de l'histoire de l'Autochtonie canadienne, trafiquée par les gouvernements et les chercheurs institutionnels qui leurs sont inféodés, des chercheurs qui, pour une bonne part d'entre eux, ont troqué la vérité historique pour une sécurité d'emploi, des subventions, des médailles de mérite, des contrats de recherches...

Sur la base incontournable de plus de 75 arbres généalogiques en éventail, sur la foi de témoignages et de documents d'archives, Russel Bouchard réussit à démontrer dans ce livre que dans le Haut-Saguenay, dans un périmètre historique bien circonscrit, la collectivité métisse établie dans le triangle Chicoutimi–Sainte-Anne–Terres-Rompues s'est fortifiée au fil des ans au lieu de se diluer, comme les historiens et les anthropologues institutionnalisés l'ont erronément prétendu.

Si vous êtes en quête de votre reconnaissance identitaire, ce modèle d'analyse, qui est l'aboutissement d'une quête personnelle, professionnelle et ethno-culturelle de 37 ans, peut être récupéré par tout chercheur engagé dans ce défi ultime. La pertinence et la qualité de la démonstration a de quoi désarçonner l'argumentaire de tous les professionnels de l'histoire engagés par les gouvernements pour éliminer tous les Métis du Québec de la mémoire canadienne et de la surface de la Terre...

Ne manquez pas

Russel Bouchard
Métisse et Lien de Mémoire de la CMDRSM

Pour obtenir le livre,
il vous suffit d'envoyer un chèque ou un mandat poste de 24$ (ce qui comprend le coût du livre et du port)
et d'envoyer votre commande à :
Russel Bouchard,
33 St-François,
Chicoutimi, Qc.
G7G 2Y5
Tél. 418-543-0962
courriel :rbouchard9@videotron.ca

mardi, septembre 02, 2008

La lutte des Sioux pour la souveraineté, un modèle pour les Métis qui luttent pour leur dignité...


Pour ceux et celles qui rêvent de liberté et qui ont entrepris de retrouver la dignité des peuples autochtones libres, à lire absolument :« Les Sioux, trente-cinq ans de lutte pour la souveraineté » . Cette excellente chronique, est de Sylvie Brieu, et vient tout juste d'être publiée dans le National geographique version française, juillet 2008, pages 54-69. Partout à travers le monde ou les empires se sont montés sur le dos et le génocide des peuples autochtones qui les ont occupés originellement (et cela comprend tous les peuples Métis nés de ces rencontres), un vent de révolte, de reconnaissance et de responsabilité souffle dans les esprits qui se sont remis à vibrer et à espérer.

Dans son papier, Brieu parle de quatre Sioux Lakotas de la réserve de Pine Ridge, qui ont déclaré solennellement la création de la République des Lakotas. Bien peu pour aller de la coupe aux lèvres, diront plusieurs ? Pas tant que ça ! Puisque les membres de la délégation ont été entendus par l'ONU et ont renoncé à leur citoyenneté américaine ; ce qui, dans ce pays, est une impossibilité en vertu de la doctrine fédérale disant que toutes les nations indiennes font partie intégrante des États-Unis.

Affirmer qu'on est libre et proclamer son indépendance alors que tout l'interdit, c'est être déjà libre et indépendant en soi, puisque c'est refuser de légitimer ceux qui nous méprisent et nous assassinent par leurs lois. Le geste est grand et tout ce qu'il y a de plus honorable ! Il a valeur de symbole, le socle du droit des peuples en marche.

Si ces guerriers d'un nouvel âge ont réussi, sans violence et pacifiquement, à faire entendre leurs voix dans les plus grands bureaux de Washington, rien n'empêche à ce que cela se produise ici, au Canada, alors que les Métis sont reconnus comme des Autochtones à part entière dans l'article 35 de la Constitution qui est l'un des dix textes fondateurs de notre peuple (le premier remontant à 1652, et le dernier à Powley, 2003). Vous comprenez maintenant pourquoi les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont refusé de signer la fameuse déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones adoptée en 2007.Ils craignent la sécession et font tout ce qui est en leur pouvoir pour nous rompre le cou.

Pour l'heure, rien n'est encore gagné pour les sécessionnistes sioux dirigés par Russell Means. Mais la démarche porte à réfléchir dans le cadre de la lutte juridique que les Métis de CMDRSM ont entrepris de livrer pour leur reconnaissance officielle, le portique de notre dignité et de notre épanouissement. Pour répondre au mépris dont il est l'objet de la part du gouvernement américain, Means rappelle volontiers cette phrase pleine de sens lancée un jour par le Mahatma Gandhi : Tout d'abord, ils vous ignorent ; ensuite, ils se rient de vous ; puis ils vous combattent ; puis vous gagnez. »  

Ne l'oublions pas celle-là. Elle dit exactement où nous sommes rendus : ils nous ont ignoré ; ils se sont moqués de nous ; et maintenant ils nous combattent devant leurs tribunaux, avec toutes les armes dont ils disposent. La victoire est au bout. Nous sommes un seul et même peuple, et cela, aucune loi ne peut nous l'enlever tant que nous le croyons fermement et que nous combattrons pour y arriver...

Russel Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM

Légende de la photo : Russell Means, chef du gouvernement provisoire de la République des Lakotas, proclamée à la fin de 2007.