mercredi, mai 30, 2007

« Quand l'Ours Métis sort de sa ouache... » - Appréciation de l'historien Marcel Trudel



« Le 27 mai 2007
Cher collègue en histoire.
Je vous remercie de votre publication sur les Métis que j'ai lue avec intérêt, puisque vous apportez un éclairage nouveau sur la question. Depuis le début de ma carrière, je me rends compte que l'histoire des Amérindiens comme celle des Métis évolue dans un sens qui fait honneur tant à eux qu'aux historiens.

Je vous félicite de la décision que vous avez prise, dont les médias ont fait grand état, et vous faites bien de garder le nom habituel, qui est devenu un nom célèbre.

Avec mes amitiés.
MARCEL TRUDEL »





J'en profite pour rendre hommage à ce formidable historien, toujours actif malgré ses 84 ans bien sonnés et la perte quasi complète de ses facultés visuelles.

Longue vie à ce formidable chercheur qui n'a pas volé son titre de « père de l'histoire de la Nouvelle-France ».

Russel Bouchard

lundi, mai 28, 2007

Ouverture de la pêche à la ouananiche, sur le Piekouagami



Samedi dernier, 26 mai, le lac Saint-Jean (Piekouagami, en langue montagnaise, qui veut dire « Lac plat ») a été littéralement pris d'assaut par des dizaines et des dizaines de pêcheurs qui avaient hâte d'en découdre avec la reine de ce fabuleux plan d'eau. Cette année, dit-on, la ouananiche est au rendez-vous comme jamais depuis le dernier quart de siècle. Si les plus grosses prises de cette première fin de semaine n'ont pu être tirées de l'eau, parce que... « longue comme ça (!!!), croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !» (nous savons tous, évidemment, que les pêcheurs ne mentent pas !), en voilà enfin un qui ne brûlera pas pour avoir menti sur la beauté de sa prise (du moins pas sur celle-ci).

L'heureux propriétaire de cette mine arrogante de bonheur et de fierté (que nous lui envions tous), est nul autre que notre ami Gérald Truchon, un Métis de Chicoutimi, membre de notre communauté (la CMDRSM), qui lançait sa ligne du bateau du Métis Gilles Potvin. Une belle prise, en effet, de 5 livres 14 onces (61 cm), capturée dans le secteur de Mashteuiatsh.

Voilà de quoi autoriser l'achat d'une bonne bouteille tirée à même le vigner bouchonné de la Société des Alcools du Québec qui, elle aussi, cela lui arrive parfois, ne se prive pas d'en rajouter sur la qualité de sa marchandise... et des poissons qu'elle harponne.

Akakia

dimanche, mai 20, 2007

Les femmes Métisses de la CMRSM s'affirment et font la paix avec leur histoire

Texte et photo tirés du journal Progrès-Dimanche, du 20 mai 2007

Pour pouvoir lire le texte, cliquez simplement.




De gauche à droite : Martine Morissette (retraitée des Caisses populaires), les soeurs Danielle et Élise Migneault (fermières), Manon Lemieux (agricultrice), et Jacqueline Gravelle (membre du CA de la CMDRSM).

mardi, mai 15, 2007

Sans commentaire !



« ... There are only two ways of dealing with the white man. One, either you pick up a gun, or you stand between the white man his money... »
Terry Nelson of the Roseau River First Nation told CTV Newsnet's Mike Duffy Live on May 15, 2007. »

Le leader des Premières Nations du Canada, M. Phil Fontaine, n'a pas le mandat de parler au nom des Métis

Dans la quête des droits humains, la politique du pire est la pire des politiques ! Si le leader des Indiens du Canada, Phil Fontaine, veut faire avancer les choses en matière de droits ancestraux et de justice pour son peuple, il me faut lui dire sans ambages qu'il s'engage dans la mauvaise direction. Sur au moins trois points de l'annonce catastrophe du leader des premières nations, permettez que j'exprime ici mon total désaccord.

Pour un, je n'aurais jamais cru devoir rappeler à ce chef pour lequel j'ai beaucoup d'estime, que la menace qu'on utilise en de telles circonstances n'est rien de moins qu'un aveu d'impuissance et ne devrait jamais appartenir au langage de ceux et celles sur qui pèsent tant de destinées ; et raison de plus quand ces destinées sont inscrites dans l'histoire de son propre peuple. Annoncer à la une de la presse nationale qu'on est prêt, par sous-entendus à peine voilés, à utiliser des moyens extrêmes, témoigne d'un état d'esprit où l'amertume et le sentiment ont pris le pas sur la raison ; ce qui n'a rien pour valoriser le panache d'un chef de la stature de M. Fontaine, et ce qui risque de braquer contre lui des Parlements qui ont toute la légitimité et la légalité pour agir à son encontre.

Pour deux, la confrontation qu'envisage M. Fontaine n'a rien de constructif. Comment pouvons-nous prétendre parler en faveur de l'avenir et du bon sens quand on se coupe de toute retraite possible, et que celui qui risque d'écoper est, encore une fois et toujours le même, le peuple au nom duquel il dit agir en bon père de famille ?

Pour trois, quand M. Phil Fontaine parle au nom des « autochtones» » canadiens, il sous-entend qu'il parle non seulement au nom des Indiens, mais également des Inuits et des Métis... ce qui est une usurpation de titres et de pouvoirs que nous dénonçons depuis longtemps et contre laquelle nous nous insurgeons avec force vigueur. M. Fontaine n'est pas un novice en la matière. Qui, mieux que lui, doit connaître l'impair politique qu'il crée, le préjudice qu'il fait subir aux Inuits et aux Métis, et le manquement envers la réalité constitutionnelle quand il parle ainsi au nom de tous alors qu'il n'en n'a pas le mandat. En vertu de l'histoire et de la Constitution, il faut rappeler qu'on peut être Indien, Métis ou Inuit, mais pas les trois à la fois. Certes, nous sommes frères et soeurs unis par le sang et par l'histoire, mais identitairement et politiquement différents.

Cela dit, que M. Fontaine prenne enfin note que les Métis de la Boréalie sont un peuple distinct, que ce peuple n'envisage pas user des moyens de représailles qu'il annonce pour le sien, et que notre peuple est traditionnellement enclin à favoriser la voie de la négociation pour faire avancer sa cause qui est d'abord et avant tout celle de la dignité humaine. Cette cause universelle, le peuple Métis la partage avec les autres Canadiens, peu importe leurs origines, leurs langues, leurs religions ou leurs cultures.

Russel-A. Bouchard
Lien de Mémoire de la CMDRSM


LIRE LE TEXTE DE LA PRESSE CANADIENNE QUI SUIT :

« Le mardi 15 mai 2007
Les autochtones pourraient opter pour la confrontation
Presse Canadienne
Winnipeg
Le leader autochtone Phil Fontaine doit s'adresser aux membres du Canadian Club d'Ottawa ce mardi après-midi et devrait avertir son auditoire, selon des sources citées par le Winnipeg Free Press, que l'été 2007 pourrait en être un de confrontation.

Un membre de l'entourage du chef de l'Assemblée des Premières Nations, dont le nom n'a pas été rendu public par le journal, soutient que tout a été fait pour tenter d'arriver à travailler avec le gouvernement de Stephen Harper en matière de revendications territoriales notamment, mais que rien n'y fait. Il se demande maintenant quels sont les choix qui s'offrent encore.

Un chef autochtone du Manitoba a déjà menacé de bloquer la voie du Canadien National qui relie l'est et l'ouest du pays le mois prochain.

Le chef national, Phil Fontaine, n'appuie pas ce genre de solution, ayant toujours préféré la diplomatie à la confrontation, mais l'impossibilité de faire avancer les différents dossiers avec le gouvernement actuel pourrait mener les leaders autochtones à emprunter d'autres avenues, suggère le journal.

Dans un extrait du discours de M. Fontaine obtenu par le Free Press, le leader autochtone dit que son organisation a toujours fait preuve de respect, a toujours favorisé l'établissement de liens, la négociation, le consensus et la bonne entente. Il mentionne aussi que l'Assemblée a toujours préférer ignorer le négativisme, la mésentente, la confrontation ou pire.

À Ottawa, les néo-démocrates soutiennent que ce discours de Phil Fontaine marque un point tournant, alors que la tension monte au sein des Premières Nations et qu'il tente de changer de ton dans ses rapports avec les conservateurs.

Les libéraux, pour leur part, disent que le ministre des Affaires indiennes, Jim Prentice, doit laisser de côté son attitude paternaliste et écouter ce que Phil Fontaine a à dire.

Une porte-parole du ministre interrogée par le journal croit toutefois que la relation entre M. Prentice et les leaders autochtones est solide.

Le discours de Phil Fontaine devant le Canadian Club d'Ottawa est intitulé: «Le Canada et les Premières Nations à un carrefour: confrontation ou négociation?».

jeudi, mai 10, 2007

Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones du Canada - Les Métis du Québec enfin à l'ordre du jour...

Joignez-vous à nous durant la Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones qui aura lieu à Ottawa sous le patronage du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, du 22 au 25 mai 2007 !

QUAND L'OURS MÉTIS SORT DE SA OUACHE!
Heure : 13h30 - 15h00
Conférencier invité :
Par Russel Bouchard, Lien de mémoire officielle de la Communauté métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan, Chicoutimi, Qc.
Bouchard sera introduit par Jean Ouellet, services ministériels.
Langue : Français
Lieu : Holiday Inn Plaza la Chaudière Salon A

Mercredi le 23 mai 2007
« SENSIBILISATION AUX RÉALITÉS MÉTISSES »

ENJEUX DES FEMMES MÉTISSES
Heure :10h00 - 11h30
Conférencier invité :
Par Rosemarie McPherson (site web non disponible en français) , porte-parole des femmes de la Nation métisse.
Mme McPherson sera introduite par Pascale Pagé, direction de l'apprentissage et du développement.
Langue : Anglais
Lieu : Holiday Inn Plaza la Chaudière Salon A


UNE TRANCHE DE L'HISTOIRE DES MÉTIS
Heure : 13h15 - 14h45
Conférencier invité :
Par Robert Seven-Crows Bourdon, Aîné Métis, Mont-Laurier, Qc.
M. Bourdon sera introduit par Louise McGregor, Kumik.
Langue : Français
Lieu : Kumik, Lobby

Pour avoir le détail des conférences, consultez : < http://www.ainc-inac.gc.ca/ch/abaw/aaw/index_f.html >

Communiqué du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien

La Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones vous donne l'occasion de parfaire vos connaissances sur les réalités et les enjeux qui concernent les Autochtones. Il s'agit d'une opportunité unique de vous informer et de rencontrer des conférenciers autochtones qui vous proposeront différents sujets d'actualité.

Cette année, la semaine est abordée sous un nouveau jour. Plusieurs activités d'apprentissages vous seront présentées et aborderont les réalités contemporaines tant des Premières-Nations, des Métis et des Inuits.

De plus, toutes les activités qui se dérouleront au Holiday Inn seront transmises en simultané sur notre site par l'intermédiaire du vidéo continu (Webcasting).

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter notre programmation exceptionnelle.

N'oubliez pas que le Kumik est ouvert à tous et que vous pouvez en tout temps assister aux rencontres avec les Aînés.

Inscrivez ces activités à votre horaire, c'est à ne pas manquer!

Contactez-nous

Si vous voulez en savoir plus à propos de la semaine, veuillez rejoindre : aaw07@ainc-inac.gc.ca

jeudi, mai 03, 2007

Mon livre, «Quand l'Ours Métis sort de sa ouache», est dans les caisses




Mon livre, « Quand l'Ours Métis sort de sa ouache », est dans les caisses. Il sera lancé le 22 mai prochain, lors de la conférence que je donne sous ce titre à Ottawa, au ministère des Affaires indiennes. Quatrième titre d'une série de quatre, ce livret traite de quatre thèmes, eux mêmes divisés en sous-thèmes :
1- De la Boréalie québécoise, comme espace naturel, climatique et politique
2- De l'origine de la loi sur les Sauvages au Canada et de l'élimination du peuple Métis
3- De la cérémonie du réveil de l'Ours Métis – Chicoutimi, 21 juin 2005
4- De la mémoire en général et de l'incarnation du rêve du Nouveau Monde
Conclusion : les Métis canadiens, à l'heure de la réconciliation nationale




Ce dernier livre est comme les deux premiers de cette série ; il est de format 5" X 7", compte 108 pages de texte bien tassé, et est agrémenté de plusieurs photos inédites et de cartes dont plusieurs sont de l'auteur. Il se veut un pas de plus dans la compréhension de l'histoire de notre peuple, de sa mémoire, de son existence et des moyens législatifs utilisés par les colonisateurs pour en éliminer toutes références de l'histoire de l'Amérique du Nord.

Réservez votre exemplaire dès maintenant. Il vous en coûte 15$ pour le livre plus 4$ pour les frais d'expédition, pour un total de 19$. Prière de faire votre chèque à l'ordre de Russel Bouchard, et de l'expédier à l'adresse suivante :
Russel-A. Bouchard,
33 St-François, Chicoutimi (Saguenay)
G7G 2Y5