mardi, juin 21, 2011

Cérémonie métisse, au pied du mémorial du Coteau du Portage, à Chicoutimi

(Photo,Jeannot Lévesque)

Mardi, 21 juin 2011, les Métis de la Boréalie rendent hommage aux mânes de leurs ancêtres qui sommeillent dans la terre du vieux cimetière du poste et de la mission jésuite, à Chicoutimi. Fidèles à leurs racines autochtones, sensibles à la mémoire de ceux qui ont construit ce pays au coeur de l'Amérique septentrionale, ils ont tenu à souligner, selon les traditions autochtones et dans la plus grande simplicité leur attachement à leurs racines euro-amérindiennes et à leur histoire commune.

Sur la photo, on distingue, de gauche à droite : Richard Harvey, représentant du Clan Piekouagamie ; Renée Dubois et Jacqueline Gravelle, représentantes désignées du Conseil des Femmes Métisses de la Boréalie ; et votre serviteur, Russel Bouhard, Lien de Mémoire du Peuple Métis de la Boréalie. Pour souligner ce grand moment, qui coïncide avec le solstice d'été, des offrandes ont été déposées dans le pot de mémoire qui renferme de la terre du cimetière du poste de traite, quelques fleurs symboliques ont été plantées et des messages ont été déposés sous terre pour dire à tous ces ançêtres que nous ne les oublions pas, que nous respectons leur mémoire et qu'ils peuvent compter sur nous pour que nos petits-enfants se souviennent d'eux.

Pour qu'il y ait pays, il faut qu'il y ait une histoire, une mémoire, un sentiment d'appartenance et un sens de la communauté...

Bonne fête à tous les Autochtones des trois Amériques...

Russel Bouchard
Lien de Mémoire

Pour la symbolique du mobilier, voir plus bas. Et pour l'histoire du mémorial du Coteau du Portage, il faut aller aux « Délires d'Akakia : http://akakia.blogspot.com/2011/06/chicoutimi-et-ses-monuments-historiques.html

–Le bouclier spirituel est en fait une histoire de l'esprit de celui qui l'a conçu et sa présence d'aujourd'hui signifie que tous les Autochtones des trois Amériques ont une culture commune.
–Le bâton de mémoire a été sculpté par Régis Gaudreault, un artiste Métis du Saguenay
–Le pot de fer et l'offrande de tabac représentent la marche du Peuple Métis de la Boréalie. La fumée qui monte vers le ciel fait le lien entre les ancêtres et les vivants.

Pour en savoir plus sur cette symbolique, il faut lire Russel Bouchard, « Quand l'ours Métis sort de sa ouache », 2007, pp. 59-73.

samedi, avril 02, 2011

La revue « Saguenayensia » fait le point sur la démarche d'affirmation des Métis. L'Histoire prend note. Enfin !

Enfin, le numéro tant attendu de la revue « Saguenayensia », sort de presses. Pour les Métis du Québec, c'est une première ; leur réalité historique, sociale et culturelle est enfin reconnue par les collaborateurs de la doyenne canadienne des revues d'histoire régionale. Dans ce numéro double consacré uniquement à la réalité autochtone de la Boréalie québécoise, le lecteur intéressé y découvrira des textes inédits, parfois engagés mais toujours percutants d'actualité.

PARTIE I : Les tribulations de l'Approche commune ; Les Ilnus se prononcent
PARTIE II : L'émergence des Métis de la Boréalie
PARTIE III : Oeuvre historiographique de Russel Bouchard

Je laisse au PDG de la Société historique du Saguenay, M. Laurent Thibeault, le plaisir d'exposer aux visiteurs de ce blogue les grandes lignes du numéro. Pour lire son commentaire et découvrir la liste des thèmes traités, il vous suffit de cliquer sur l'illustration déterminant la nature du sujet.

Ce numéro exceptionnel est en soi un document historique qui marque une avancée fondamentale dans la lutte menée par les Indiens et les Métis pour la reconnaissance de leurs droits. Il est disponible en nombre limité au bureau de la Société historique du Saguenay, au coût minimal de 7,95$.

La revue d'histoire régionale Saguenayensia est publiée trimestriellement par la :
SOCIÉTÉ HISTORIQUE DU SAGUENAY,
930, rue Jacques-Cartier Est,
Chicoutimi, Qc, G7H 7K9

Tél : (418)-549-2805
Courriel : shs@shistoriquesaguenay.com

Bonne lecture

R.-A. B.

jeudi, mars 17, 2011

Un chercheur québécois réussit à percer le difficile monde de l'édition aux USA / Le Québec reconnaissant

Il n'est pas dans l'habitude de ce blogue de faire l'éloge d'un livre et encore moins de le faire pour un ouvrage en anglais. Mais ce bouquin exceptionnel vient tout juste de sortir des presses d'une maison d'édition américaine et met en évidence le magnifique travail fait par son auteur, Kevin Gladysz, né à Montréal en 1971.

Pour ceux et celles qui aiment la culture matérielle du temps de la Nouvelle-France et qui aimeraient mieux connaître les armes de traite française vendues aux Indiens, aux Métis et aux coureurs de bois canadiens, ce livre devient définitivement un incontournable.

« The French Trade Gun in North America (1662-1759) », par Kevin Gladysz, est vendu par « Mowbray Publishers, 54 East Scholl Street, Woonsocket, Ri 02895 », au coût de 34.95$ US.

Félicitations à l'auteur, un Québecois qui nous rend honneur chez nos voisins étatsuniens, et merci à cette maison d'édition anglophone d'avoir honoré le Québec. Un souhait ! Il reste maintenant à une maison d'édition du Québec à nous offrir le pendant en langue française. L'un n'empêche pas l'autre...

Russel-A. Bouchard

jeudi, mars 10, 2011

Mon prochain livre : « Chroniques d'histoire du Saguenay / Du mythe à la réalité ».

Ce n'est pas parce qu'on nous tire à terre qu'on doit y rester. Il faut se relever tant qu'on le peut.

Comme il fallait s'y attendre, malgré quelques mauvaises nouvelles et des déceptions, je poursuis inlassablement mon oeuvre d'écriture. Pour moi, c'est une mission importante. Je travaille pour que notre mémoire survive dans la tête de nos petits-enfants et pour ajouter quelque chose à la richesse de notre culture.

Cet hiver, je n'ai pas chômé bien que les revenus n'y sont pas ! Je viens de terminer la rédaction et la mise en pages de mon prochain livre, « Chroniques d'histoire du Saguenay / Du mythe à la réalité ». Il s'agit en fait d'une sélection très soignée de mes meilleures chroniques historiques, que j'ai réécrites, améliorées et augmentées ; et j'en ai ajouté de nouvelles ; dont une sur « Chicoutimi, à la naissance du mythe saguenéen », une autre sur « Nicolas Peltier, le père d'une nouvelle humanité au coeur de la Boréalie québécoise », une autre sur « L'énigme Peter McLeod », etc...

Ce sera le premier de deux livres. Celui-ci touche l'époque héroïque des fourrures, les Indiens, les Métis, McLeod, etc... En tout, 13 chroniques agrémentées de belles illustrations et de cartes faites pour la circonstance. Ce livre comptera quelque 262 pages 6 X 9, avec couverture couleurs.

Si vous voulez vous assurer un exemplaire, il faut acheter tout de suite, en pré-vente, car l'édition sera très limitée et plusieurs ont déjà fait parvenir leur mise. Le livre coûte 30$ (plus 10$ de frais d'expédition si requis). Sa sortie est prévue pour fin avril.

Pour réserver votre exemplaire, il suffit d'envoyer votre chèque ou un mandat poste à mon adresse habituelle. On peut également venir me le remettre en main propre, à la même adresse :

Russel Bouchard
33 St-François,
Chicoutimi, Qc.
G7G 2Y5

Avertissement : La maquette de la couverture exposée au début de ce message ne rend pas justice à celle du livre. Je garde la surprise pour le lancement officiel.

samedi, février 26, 2011

Russel Bouchard démissionne / La CMDRSM devra se trouver un nouveau « Lien de Mémoire »


Chicoutimi, le 24 février 2011

Dans la suite du jugement prononcé le 14 février 2011 par le juge Roger Banford, juge à la Cour supérieure du Québec ; et dans la suite de la nouvelle qui a été publiée à cet égard dans le journal Le Quotidien du 23 février suivant, veuillez prendre note de ce qui suit.

Le prononcé du jugement, dans la partie qui me concerne, et le manque d’égard que j’ai reçu de la part de la haute direction de la Communauté métisse du Domaine du Roi et de la Seigneurie de Mingan lorsque les temps étaient dus, ne me laissent guère le choix. À défaut d’être, de bon droit, rémunéré comme je l’ai estimé pour les quelque cinq années que j’ai consacrées à parfaire la preuve des Métis dans la cause Corneau, à défaut de voir reconnue et honorée la somme du travail que j’estime m’être dû par la défenderesse, il ne me reste que l’absolue conviction d’avoir donné le meilleur de moi-même, au chapitre de l’histoire, et que la prérogative de quitter dans l’honneur et la dignité ma fonction de conseiller historique.

Que ceux qui s’y entendent et qui ont tiré un quelconque avantage de mes travaux, de ma production littéraire, de mes privations et, surtout, de celles qui ont incombé à ma famille dans cette aventure, prennent note que, jusqu’à la toute fin, j’entends rester bien simplement mais assurément,

Russel Bouchard
Chicoutimi

vendredi, février 25, 2011

Nous le savons bien, nous, que « le crime ne paie pas » !!!

Prenez le temps de cliquer sur chacune des deux images et lisez bien ces deux nouvelles publiées respectivement les 23 et 24 février 2011 dans deux journaux du Québec. Et dites-moi comment un honnête citoyen, une honnête citoyenne qui observe la scène en mangeant ses deux tosses trop rôties et son mauvais café du matin peut se sentir après avoir pris connaissance de ce doublé de jugements sortis des tribunaux de la Cour supérieure du Québec.

Morale de l'histoire, les 155 Hells Angells accusés de meurtre ou de trafic de drogue, des criminels endurcis qui ont escroqué, volé, abusé et, évidemment, qui n'ont jamais payé de taxes à l'État, ont droit à l'aide de ce même État à partir de nos taxes pour avoir les meilleures chances possibles de s'en tirer au bout du procès.

Quant à l'historienne qui a consacré six ans de sa vie à faire avancer d'un grand pas l'histoire de l'autochtonie au Québec, qui a accepté de rester pauvre jusqu'à la fin de ses jours pour avoir la main totalement libre dans ses écrits, qui a permis au procureurs des Métis de se rendre là où ils sont rendu et qu'elle a mis la table pour leur plaidoirie à venir, elle se dit qu'il est encore heureux qu'elle ne se soit pas trouvée avec des travaux communautaires à exécuter pour avoir osé réclamer, par les canaux prévus par la Justice du Québec, son droit légitime à un salaire honorable...