lundi, juillet 16, 2007

L'Alcan, maître d'oeuvre du controversé traité avec les Ilnutsh (L'Approche commune) et maître absolu en nos Parlements !


L'Alcan, maître d'oeuvre du controversé traité avec les Ilnutsh (L'Approche commune) et maître absolu en nos Parlements !
C'est chose faite ! Après une vérification très serrée, finale et affirmative dans l'absolu ; il faut prendre comme acquis que M. Yves fortier, président de l'Alcan est bel et bien le même représentant gouvernemental dans le controversé dossier des négociations de l'Approche commune. Si vous vouliez avoir une preuve que les Parlements québécois et canadien (tous partis confondus) sont les deux semelles de bottes des multinationales qui dépouillent les régions ressources du Québec, considérez cela comme mortellement établi.

À l'issue de la conférence de presse donnée au Hilton de Montréal, la semaine dernière, par les big boss de l'Alcan et de Rio-Tinto, M. Fortier, comme le paon de la fable, n'a pu s'empêcher de mettre en évidence le rôle de premier plan qu'il tient dans le dossier empoisonné de l'Approche commune et dans celui de la multinationale de l'aluminium.

Avec un type de cette qualité et des gouvernements supérieurs totalement inféodés envers les multipuissants de ce monde pourri (provincial et fédéral), les Québécois sont sûrs et certains de ne pas être entendus. Mais, consolons-nous, ce sera évidemment pour notre bien et en notre nom qu'on nous donnera le coup de grâce ! Et cela semble s'avérer déjà dans les faits du Québec médiatique Inc. En effet, pour une raison qui nous échappe, aucun média n'a cru bon communiquer cette information cruciale et susceptible d'influencer le cours des événements. Pourquoi ce mutisme généralisé (?!?!?)

Akakia

mardi, juillet 10, 2007

Une 5ème réunion des Amériques, féminine, féministe et pour le moins... castrante ! Est-ce vraiment la solution ?


Louise Leduc
La Presse
Le mardi 10 juillet 2007

Femmes autochtones: «il faut revenir au matriarcat»

À Kahnawake, il y a des maisons. Des voitures aussi. Isabel Ortega, fraîchement débarquée de Bolivie, en est très étonnée. «Je croyais que les gens vivaient dans des tentes et cultivaient le maïs. De quoi vivent les autochtones d'ici, s'ils n'ont pas de grandes terres à cultiver?»

Présidente du Parlement indigène des Amériques, Isabel Ortega est l'une des 200 participantes à la Cinquième rencontre continentale des femmes autochtones des Amériques, qui a commencé hier, à Kahnawake. Les participantes viennent pour beaucoup du Canada, mais aussi, donc, de Bolivie, du Pérou, du Panama, du Chili, du Nicaragua, du Venezuela et des États-Unis.

Leur but est de discuter et d'échanger des informations sur la situation des femmes autochtones qui, malgré les apparences, n'est pas si différente d'un continent à l'autre, a déclaré Ellen Gabriel, organisatrice du sommet. «Même si certaines d'entre nous viennent de pays nordiques, d'autres, du Sud, nous avons beaucoup de problèmes communs: violence conjugale, racisme, hauts taux de suicide chez nos jeunes, disparition des langues autochtones, réchauffement climatique..»

Ce constat fait, encore faut-il trouver des solutions. «Dans le temps, c'étaient les femmes qui choisissaient les chefs, et quand ils ne faisaient plus l'affaire, elles les renvoyaient, dit Dorris Peters, originaire de la Colombie-Britannique. Il faut revenir au matriarcat.»

«Si la rencontre ne réunit que des femmes, c'est parce qu'elles sont plus intéressantes, déclare sans détour Floriselda Peña. Les hommes ne sont pas intéressés par la sauvegarde des traditions. Ce sont les femmes qui maintiennent les coutumes vestimentaires, ce sont les femmes qui se battent pour la sauvegarde de notre identité.»

«Le machisme est encore très présent dans nos communautés, déplore dit Anik Sioui, de la communauté huronne-wendat. Il y a des raisons à cela. Comme le disait une aînée ojibwe, la femme doit commencer par se guérir elle-même. Ensuite seulement pourra-t-elle guérir sa famille, et ensuite, sa nation. Ça prend du temps, parce que ça passe par la transmission de nos valeurs.»

Entre ces discussions autour du matriarcat et de la nécessité de remettre la femme au coeur du leadership autochtone, les hommes ne faisaient pas très bonne figure, hier, à Kahnawake. John Cree, un ancien de Kanesatake, s'est quand même hasardé au micro, sans donner dans la rupture de ton. «Les femmes sont nos fondations, ce sont nos guides, ce sont elles qui nous apportent la discipline.»

Les femmes approuvaient, d'autant que dans la réalité, en dehors de cette conférence pro- femmes, les statistiques brossent un tableau autrement plus triste. Selon le Fonds de recherche sur la société et la culture du gouvernement du Québec, chaque année, quelque 100 000 femmes victimes de violence conjugale doivent fuir leur domicile pour habiter dans un refuge. Le taux d'homicide contre les femmes autochtones est huit fois plus élevé que chez les femmes non autochtones.

lundi, juillet 09, 2007

La table est maintenant mise pour les Métis – Convention de la Baie-James, les Ilnutsh de Betsiamites perdent une première battaille


Radio-Canada

La communauté de Betsiamites ne pourra pas faire reconnaître seule ses droits ancestraux sur le territoire couvert par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ).

Dans sa décision, le juge Jacques R. Fournier de la Cour supérieure du Québec, estime que Betsiamistes ne peut pas faire invalider certains articles du document sans porter atteinte aux droits des Cris. Ces derniers seraient alors dans l'obligation de prouver leurs droits ancestraux pour conserver leurs avantages.

Les Innus, comme les Cris, ont signé cette entente en 1975 et 1978. Betsiamites et des familles de la communauté ont déposé une requête en 2006 pour faire invalider l'extinction de leurs droits à la suite de la signature de la Convention. Les Innus jugeaient que cette extinction s'était faite unilatéralement par les gouvernements supérieurs.

La Cour supérieure indique que la requête des Innus « crée un déséquilibre qui est au détriment des divers défendeurs, sinon de l'équilibre de l'économie régionale et la stabilité des droits des divers utilisateurs ».

En demandant de faire cavalier seul, les Innus espéraient accélérer le processus judiciaire. Le Grand Conseil des Cris et la Société Makivik, qui gère les fonds compensatoires de la CBJNQ au nom des Inuits du Nord québécois, ont jugé la démarche inappropriée et se sont rangés du côté d'Ottawa et de Québec.

La décision du juge Fournier oblige Betsiamites à prouver conjointement ses droits avec les autres communautés autochtones ou à trouver une autre option. Le magistrat a aussi jugé inutile et hasardeux de scinder l'instance du fait que l'économie des coûts et des ressources était purement hypothétique.

Betsiamites réclamait 75 millions de dollars en perte de jouissance paisible du territoire revendiqué si la justice lui avait accordé le droit de contester la Convention. Au cas où la Cour aurait reconnu qu'il y avait bel et bien extinction des droits, les Innus demandaient 250 millions de compensation.

Lors de la signature de la CBJNQ, les Cris ont touché des dizaines de millions de dollars tandis que Betsiamites a reçu quelques centaines de milliers de dollars seulement.

lundi, juillet 02, 2007

« Quelle belle cause vous défendez là ! » – (Lucien Choudin, Ferney-Voltaire)

L'hommage adressé à ceux et celles qui mènent le combat pour la reconnaissance du Peuple Métis, vient de haut et de loin ! De ceux-là mêmes qui, du mythique château de Ferney, à un jet de pierre de Genève, où a vécu l'illustre Patriarche, de 1760 à 1778, perpétuent sa mémoire et son combat contre la tyrannie, l'injustice et l'intolérance, ces trois gueuses de la souffrance humaine auxquelles il a donné le nom bien mérité de « L'Infâme » !

Akakia


Lettre de Lucien Choudin
Secrétaire général de la Fondation Voltaire à Ferney.
À Russel Bouchard


Ferney-Voltaire, le 30 juin 2007
Cher ami canadien,
Merci pour l’envoi de votre conférence. Nous autres, petits Français de France nous ignorons, c’est bien connu, la géographie. Et maintenant, l’Histoire fait également partie de nos ignorances si l’on se réfère au niveau des connaissances scolaires actuelles.

Certes j’avais eu quelques échos du traitement qu’avaient infligé aux Canadiens français leurs nouveaux maîtres et colonisateurs anglais. Certains aspects brutaux m’avaient choqués ( le trop fameux et méprisant « speak white ») mais jamais je n’avais imaginé qu’il s’agissait d’éliminer purement et simplement toute empreinte française ( et indienne) au Canada et cela avec une belle constance depuis le XVIIIeme siècle. Votre magistral petit livre m’a tout appris. Vous exposez le problème sans haine mais avec une rigueur et une clarté qui vous font honneur. Ce dont je vous félicite grandement.

Quelle somme d’horreurs n’a-t-on pas commis au nom de la race ! Un « infâme » parmi d’autres. J’ai noté l’emploi, un peu différent du français actuel du mot « sauvage » qui pour nous est (un peu) péjoratif. Autre emploi différent : la décade (p.20) qui signifie 10 jours alors que 10 ans représente une décennie,

Quelle belle cause vous défendez là !

Salutations voltairiennes.

Lucien Choudin
SLTS


*Lucien Choudin, est l'un des plus vibrants ambassadeurs de la mémoire de Voltaire à travers la France, l'Europe et la francophonie.
Il a notamment publié :
- Le Château de Voltaire / Deux siècles d'images, Association Voltaire à Ferney, 2002 ;
L'oiseau de Ferney, Société d'Histoire et d'Archéologie du Pays de Gex, 2002 ;
L'église de Ferney, 1760-1826, Gardet Imprimeur-Éditeur, 1983 ;
Histoire ancienne de Fernex, Gardet Imprimeur-Éditeur, 1983...