samedi, avril 02, 2011

La revue « Saguenayensia » fait le point sur la démarche d'affirmation des Métis. L'Histoire prend note. Enfin !

Enfin, le numéro tant attendu de la revue « Saguenayensia », sort de presses. Pour les Métis du Québec, c'est une première ; leur réalité historique, sociale et culturelle est enfin reconnue par les collaborateurs de la doyenne canadienne des revues d'histoire régionale. Dans ce numéro double consacré uniquement à la réalité autochtone de la Boréalie québécoise, le lecteur intéressé y découvrira des textes inédits, parfois engagés mais toujours percutants d'actualité.

PARTIE I : Les tribulations de l'Approche commune ; Les Ilnus se prononcent
PARTIE II : L'émergence des Métis de la Boréalie
PARTIE III : Oeuvre historiographique de Russel Bouchard

Je laisse au PDG de la Société historique du Saguenay, M. Laurent Thibeault, le plaisir d'exposer aux visiteurs de ce blogue les grandes lignes du numéro. Pour lire son commentaire et découvrir la liste des thèmes traités, il vous suffit de cliquer sur l'illustration déterminant la nature du sujet.

Ce numéro exceptionnel est en soi un document historique qui marque une avancée fondamentale dans la lutte menée par les Indiens et les Métis pour la reconnaissance de leurs droits. Il est disponible en nombre limité au bureau de la Société historique du Saguenay, au coût minimal de 7,95$.

La revue d'histoire régionale Saguenayensia est publiée trimestriellement par la :
SOCIÉTÉ HISTORIQUE DU SAGUENAY,
930, rue Jacques-Cartier Est,
Chicoutimi, Qc, G7H 7K9

Tél : (418)-549-2805
Courriel : shs@shistoriquesaguenay.com

Bonne lecture

R.-A. B.

4 commentaires:

Daniel a dit...

Eh bien...direz-vous! "Pour les Métis du Québec, c'est une première; leur réalité historique, sociale et culturelle est enfin reconnue par les collaborateurs de la doyenne canadienne des revues d'histoire régionale...Ce numéro exceptionnel est en soi un document historique qui marque une avancée fondamentale dans la lutte menée par les Indiens et les Métis pour la reconnaissance de leurs droits...

"Alors, chers amis Métis, ne vous imaginez surtout pas que le Procureur général du Québec va répliquer à ces textes en décrétant la reconnaissance du Peuple Métis de la Boréalie. Il n'en fera rien même si 1000 revues à caractère historique lui lancent cette réalité en plein nez. La seule solution actuelle, à l'instar des Powley de Sault-Ste-Marie en Ontario, réside dans la reconnaissance judiciaire de l'existence de la Communauté métisse de la Boréalie, tel qu'amorcée actuellement chez nous dans le dossier Procureur général du Québec c. G. Corneau. En effet, il est nécessaire de passer à un autre niveau et délaisser quelque peu les revues historiques et en faire la preuve là où la reconnaissance des Métis sera officielle et incontounable soit, par un jugement de la Cour supérieure du Québec. Maintenant, que les historiens qui croient en l'existence du Peuple Métis de la Boréalie viennent expliquer leurs recherches en la matière et en faire la démonstration devant la Cour. Sans cette démarche, toute publication sera vaine.

Russel-A. Bouchard a dit...

Le Droit a ses raisons et l'Histoire a « la » sienne ! Si le premier ne sait pas reconnaître la seconde, pour une raison ou pour une autre, cela n'empêche aucunement la réalité passée et présente de poursuivre son cours.

Et je dirai encore pour conclure sur ce sujet que vous avez soulevé, Maître Daniel, que si le Droit a besoin de l'Histoire pour trouver sa juste voie, l'Histoire n'a pas besoin du Droit et de la Justice pour trouver la sienne.

Dans la question de la reconnaissance du Peuple Métis de la Boréalie le problème vient justement du fait que l'Histoire est devenu le fait des institutions et des corporations qui s'en servent pour promouvoir leurs intérêts particuliers. L'Histoire s'est judiciarisée et elle a perdu son sens. Et il en sera ainsi jusqu'à ce qu'elle redevienne le simple fruit, d'un questionmement, d'une démarche et d'une réflexion humaine, intellectuellement honnête et totalement solitaire...

Russel-A.

Richard Harvey a dit...

Les gens qui ont participé à ce très bel événement n’ont pas nécessairement voulu gagner une cause. Ils ont simplement participé de belle façon à la réalisation d’un portrait instantané de la réalité historique du monde autochtone régional à ce jour; et pour ma part témoigner de toute la richesse, et la notoriété de l’œuvre de Russel A Bouchard en tant qu’historienne de notre époque et de sa carrière d’auteure. D’une belle facture, ce numéro de Saguenayiensia est à la mesure des gens qui l’ont réalisé. Dénué de toute boursouflure idéologique, juridique ou légale et dont le mérite revient pour une très large part à celui qui a gratté le terrain pendant presqu’une année complète, Yvon Bernier.

Quant aux états d’âme des juristes qui voient de plus en plus leur nanane se ratatiner autour d’un os qu’ils ont grugé jusqu’à la moelle disons, mon cher Daniel, que la cause Corneau gagnée ou perdue ne changera rien à ce qui est inscrit dans les sillons du temps. Tout au plus s’inscrira-t-elle dans ces sillons à la suite des traces qui y ont déjà leurs marques indélébiles. On se demande d’ailleurs sérieusement si les officiers et procureurs des Métis y tiennent encore à cette cause tant ils font les choses tout croches. Des historiens et des guerriers, ils en avaient tant qu’ils voulaient et de très bons par ailleurs, mais leur vanité et leur soif de pouvoir les ont aveuglés au point qu’ils ont commis l’irréparable.

Alors maintenant, que les rats ratissent! Qu’ils se creusent les méninges pour trouver la recette gagnante avec ce qui leur reste, ils ont ce qu’ils méritent…et grand intérêt à livrer la marchandise promise.

Ça Monsieur, ça va s’inscrire tout seul dans les annales!

Richard H
Clan Métis Lac-St-Jean/Piékouagamy

Jano Gaudreault a dit...

Nous avons la chance nous les Métis, d’avoir dans nos rangs des hommes et des femmes d’honneur comme Russel Aurore Bouchard et Richard Harvey qui ont su, grâce à leur précieuse contribution, délimiter les contours des valeurs sociopolitiques et historiques qui font de nous les Métis, un peuple dorénavant identifiable et distinct. J’ai personnellement eu un énorme plaisir et ressenti une grande fierté lors de la lecture de ce numéro de la revue Saguenayiensia. Je suis fier de constater qu’il y a encore des Métis qui comme moi, considèrent que la justice, peu importe le résultat de son processus, n’aura jamais le pouvoir de détruire nos racines et notre mémoire qui me permettent de vivre pleinement cette vie comme d’autres avant moi et bien d’autres après. J’apprécie beaucoup de savoir qu’il est des Métis qui mènent le combat de la reconnaissance pour ce qu’elle est et non pour les privilèges éventuels qu’elle pourrait générer.

J’ai la chance de vivre dans ce grand pays en homme libre, fier de son identité métisse. Je ne suis ni blanc ni rouge, juste quelque chose entre les deux, l’un et l’autre à la fois. Ce territoire est ma terre. Je le respecte et m’en accommode très bien. Il sera toujours mon bien et celui de mes frères et sœurs, Métis Indiens et autres qui l’habitent, indivisible. Je le respecte et lui suis fidèle. Peu importe les décisions futures auxquelles je serai confronté, je suis né ici Métis et je mourrai ainsi.

Monsieur Bernier, comme M. Harvey je vous félicite pour cette édition exceptionnelle de Saguenayiensia et ayez une grande fierté à en assurer la continuité.

Au plaisir de vous relire tous.

Jano Gaudreault
Métis canadien français.