mercredi, novembre 22, 2006

Baux de villégiateurs - « Des Blancs inquiets ».

Bien que cette nouvelle du journaliste Marc St-Hilaire dit bien ce qu'elle doit dire, il faut déplorer le fait conséquent que les Indiens sont encore une fois confondus dans « Autochtones ». Comme si l'un et l'autre étaient synonymes, ce qui n'est absolument pas le cas !

Si « des Blancs sont inquiets », c'est plus précisément en raison de l'Approche commune qui, même si le traité n'est pas encore signé avec les Ilnutsh, accorde déjà, dans l'illégalité gouvernemantale la plus absolue, tous les droits ancestraux de ces territoires aux Indiens alors que les Métis, eux aussi, en sont les ayant droits naturels. Selon l'article 35 de la Constitution canadienne de 1982 « peuples autochtones du Canada : s'entend notamment des Indiens, des Inuits et des Métis ».

Pourtant pas compliqué...

Russel Bouchard


Des Blancs inquiets
Marc St-Hilaire
Le Quotidien

L'accès à la forêt publique québécoise sera de plus en plus difficile pour les Blancs, selon les dirigeants du Regroupement des locataires de terres publiques (RLTP).

Vice-président régional du Regroupement, une organisation de 1400 membres dans la région et 5500 au Québec, et responsable du dossier de l'Approche commune, Réjean Thibeault entretient en effet de multiples craintes quant aux pouvoirs qui seront accordés au peuple Innu en matière de gestion du territoire.

Déjà, analyse-il, les Autochtones ont utilisé le système en leur faveur pour fins de négociation, paralysant ainsi l'octroi ministériel de sites de villégiature dits au premier requérant (au Nord du 50e parallèle). Sur plus d'une centaine de demandes de bail de villégiature au premier requérant effectuées depuis mars dernier, seulement 27 ont reçu une réponse gouvernementale. Sept d'entre elles ont été rejetées.

"L'octroi des baux de villégiature au premier requérant a été paralysé par les Autochtones qui ne se sentent pas suffisamment consultés et qui considèrent qu'il y a non-respect des règles de densité. Ils ont apporté le dossier à la table de négociation. De notre côté, on interprète cela comme un droit de veto auquel les Innus n'ont pas droit. Mais comme ce genre d'affaire est très politique, dès que les Autochtones s'offusquent, tout arrête", martèle le vice-président.

Appuyé de son président, Claude Boudreault, Réjean Thibeault maintient par ailleurs que les négociations entre les gouvernements et la nation innue se déroulent en vase clos, à l'insu de ceux qui profitent depuis toujours de la forêt.

Qui plus est, exprime-t-il, les négociateurs blancs affectés à la table de négociation n'ont aucune idée des réalités qui définissent la culture régionale concernant l'accès au territoire forestier.

"Ces négociations sont très inquiétantes puisque, au cours de l'histoire canadienne et québécoise, nos élus ont toujours acquiescé aux demandes des Autochtones. Nous avons été habitués à ce phénomène. La question se pose : pouvons-nous avoir confiance, aujourd'hui, en nos représentants politiques?", questionne Réjean Thibeault.

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