samedi, novembre 04, 2006

Québec, « terre huronne »... ou terre métisse !?!

« Québec, terre Huronne », voilà qui devrait donner de quoi réfléchir au conseil de ville de Québec, à ses citoyens et à ce Parlement qui n'ont jamais pris au sérieux les vives et tenaces inquiétudes soulevées au Saguenay–Lac-Saint-Jean–Côte-Nord par le très contesté projet de traité mis de l'avant par le gouvernement péquiste sous le titre trompeur de... « L'Approche commune ». Rappelez-vous seulement ! C'était la belle époque des Bouchard (le Lucide !), Landry, Chevrette, Brassard et Trudel, qui n'en finissaient plus de s'auto-flageller sur la place publique en faveur des prérogatives coercitives contenues dans l'article 35 de la Constitution canadienne. De fait, le seul article à avoir fait l'unanimité dans les deux Parlements malgré les avis de prudence émis par les Métis et les Canadiens français, eux-mêmes spoliés de leurs droits ancestraux .

Hier Bouchard (le Lucide !), aujourd'hui Charest, chaque gouvernement semble y trouver son compte et son intérêt dont on ne sait pas très bien encore où cela se trouve, à qui profite le crime, et quel en sera le prix réel à payer pour les Québécois, les Canadiens français et les Métis ?

Une fois sollicités, écrivais-je alors à de multiples occasions depuis le 14 juillet 2000, ces maîtres ressorts qui font se mouvoir les sociétés humaines quelles qu'elles soient, devront libérer leur énergie jusqu'à la fin de leur course, en faisant bouger tout le reste. Et c'est justement ce qui est en train de se produire ces jours-ci dans le périmètre même de la capitale nationale. Hier Saguenay ; aujourd'hui Québec ; demain Montréal. Ce sera selon, de Percé et Blanc-Sablon à Hull. C'est écrit dans la Constitution. Et si c'est écrit dans la Constitution c'est écrit dans le Ciel. Bonne chance le Québec...

Avec un tel lapin sorti d'un anonyme chapeau, la question n'est donc plus de savoir si ces documents lourds de conséquences existent, la preuve étant faite ; la question est désormais de savoir, y a-t-il encore des Hurons dans cette ville pour réclamer leurs titres et cette bien grosse part d'héritage ? Au Saguenay, pays Métis par excellence s'il en eut un, je vous rappelle que les Montagnais, disparus avant même que ne flotte sur la Citadelle française l'Union Jack, ont tenté d'éluder la question en se disant « Ilnutsh », qui veut dire les « Êtres humains », ce qui est une manière de proposer les choses. Et à Québec, il reste désormais aux historiens de prouver, hors de tout doute raisonnable, que les gens de ce petit peuple auquel appartient Max Gros-Louis, sont bel et bien des Hurons.

Pour ma part, permettez-moi de soulever le doute ou plutôt de poser la question sous un angle nouveau. Car d'autres documents, encore là méconnus des historiens, suggèrent fortement qu'ils (les Hurons) n'y sont plus depuis près de deux siècles. Voyez plutôt cet extrait tiré du « Rapport sur les Affaires des Sauvages en Canada, sections 1ère et 2ème. Mis devant l'Assemblée législative le 20 mars 1845 », et signé le 10 octobre 1842 à Kingston (alors la Capiale du Canada-Uni) par Charles Bagot, le Gouverneur en chef du Canada-Uni (référence : 8 Victoria, Appendice E.E.E., A. 1844-5).

***

« HURONS DE LA JEUNE LORETTE. Papiers Parlementaires 1839, p. 54. Ces Sauvages sont établis depuis longtemps à Lorette, qui n'est située qu'à neuf milles de Québec ; ils se disent descendants des Sauvages pour la conversion et l'instruction desquels la seigneurie de Sillery a été concédée aux Jésuites par la Couronnes de France, en l'année 1651. Ils sont maintenant au nombre de 189 : en 1836 leur nombre était de 219. Ils sont tous métis.

Les terres qu'ils possèdent actuellement, outre l'emplacement du village, consistent en quarante acres en superficie dans la Seigneurie de St. Gabriel qui est à environ deux milles du village. Excepté deux familles, ces Sauvages résident tous dans le village, qui comprend environ vingt acres, et contient trente-quatre maisons, (dont deux en pierre), et neuf granges et appentis. Leur nombre va diminuant à cause de la difficulté de se procurer des moyens de subsistances, ce qui les force d'abandonner le village graduellement. Les avantages que leur offre la proximité de pour y vendre le gibier, le poisson, et les divers objets travaillés par les Sauvagesses, sont plus que compensés et contrebalancés par les vices que ce voisinage a introduits parmi eux. Il n'y a pas longtemps encore, Lorette était le rendez-vous habituel de la jeunesse dissipée de Québec. Ce village devint le théâtre d'orgies nocturenes et des scènes des plus dégoutantes, à tel point qu'elles donnèrent l'éveil à la police de Québec, qui prit des mesures pour réprimer ces désordres... »


***

Conclusion. Puisqu'il faut sortir des documents de leur cimetière pour faire avancer les choses positivement dans cette contrée, alors tâchons de tous les sortir et de n'en point cacher. Car le contenu de cet extrait officiel est également lourd de conséquences pour ceux qui ont intérêt à contester ces faits : il dit, pour un, que les Indiens ont été remplacés par les Métis, ce qui est dans l'ordre naturel des choses et ce qui nous recale à d'autres devoirs impérieux ; pour deux, que le gouvernement reconnaît explicitement que les Métis sont des « Sauvages » dans le langage officiel de l'époque, ce qui, encore là, est lourd de conséquences ; et, pour, trois, que tous ces gens ont leurs propres coutumes, qui ne sont pas celles des Indiens des contacts, mais qui en conservent quelques traits mariés à ceux des Euro-canadiens, ce qui est à peu près la définition d'une culture « distinctive » telle que déterminée dans le jugement Powley.

Russel Bouchard
Historien et Métis
Auteur de « La communauté métisse de Chicoutimi », du « Peuple métis de la Boréalie », et de « La longue marche du Peuple oublié ».

15 commentaires:

Anonyme a dit...

mrs,
Grand bien vous fasse de vouloir
etre les "red rivers" du saguenay
mais de grace mélez vous de vos
affaires dans votre boréalie.

Tout se que vous faite est de vous
mettre a dos toute les 11 premieres
Nations au Québec.Tant qu'a votre
document lourd de conséquence,n'est
rien d'autre qu'un document écrit
par des blancs pour servir l'intéret des blancs.Vous essayer
d'étiendre des peuples autochtones
pour justifier le votre et vous vous dite autochtone? pour moi vous
ne valait pas plus qu'un blancs
jaloue.Comment voulez que les gens
les gouvernements,les premieres nations ainsi que d'autres communautées métis que vous avez tasser au profit de votre boréalie
vous respecte.
Divisé pour reigner n'est-ce pas !
Belle facon d'etre métis,
pas la mienne.

Anonyme a dit...

Mon utilisateur anonyme écrit :
« Tout se que vous faite est de vous
mettre a dos toute les 11 premieres
Nations au Québec.Tant qu'a votre
document lourd de conséquence,n'est
rien d'autre qu'un document écrit
par des blancs pour servir l'intéret des blancs.»


Je me permets de vous préciser que les documents si bruillamment exposés par le Grand Chef Max Gros Louis dans le Journal de Québec, sont justement des documents « écrits par des Blancs pour servir l'intérêt des blancs » !

Vous ne prenez que ce qui fait votre affaire et vous déniez tout ce qui pourrait porter à nous questionner sur la foi d'une saine et variée information. Et ici, je ne parle pas de droit ni de justice, je parle simplement de vérité historique...

Le Métis

Anonyme a dit...

Quand vous dites(les indiens ont
été remplacés par les métis) vous
fait la preuve que vous n'avez rien
d'autochtone car vos paroles sont
égal aux préjugés véhiculer par les
memes gouvernements que vous combattez.
Quand comprendrez-vous qu'ont ne
détruit pas d'autres peuples pour
imposer le siens.Vous reproduiser
la approche dénigrente des peuples colonnisateurs a l'égard de vos
prétendus freres indiens en tant
qu'autochtones et si les inuits seraient dans vos jambes quant serait-ils pour eux,vos autres
freres...
vous aussi vous prenez se qui fait
votre affaire. Laissez-donc les
autres peuples etre et occuper vous dont de régler vos comptes
avec les gournements (surtout avec
les déclarations du ministre Kelly).
Votre si chere véritée historique
n'en serat que plus noble et votre combat plus propre.

Anonyme a dit...

Je vous permets d'exprimer votre total point de vue sur mon blogue, même s'il me parraît raciste et boiteux. Je vous ai dit ce que j'avais à dire. Je vous laisse donc en débattre avec d'autres qui nourrissent leur propre opinion à ce sujet. J'ajouterai à vos commentaires si cela s'avère pertinent.

Bonne discussion.

Le Métis

Anonyme a dit...

N'est-il pas écrit dans les documents publiés dans le journal d'hier que ces arpents de terre avaient été donnés et/ou prêtés par les Jésuites, vu les circonstances (extermination de da plupart des Hurons par les Iroquois et les Agniers), pour «usage» seulement. Ce qui est loin des droits territoriaux ancestraux, il me semble.


Mais nos gouvernements sont si pleutres et couards qu'ils ne tiendront pas compte du texte même. Ils se dépêcheront d'occulter certaines dispositions du document.

Je veux bien que les Canadiens français et les Métis fassent les frais de cette boîte de Pandore ouverte par le PQ avec l'Approche commune, mais je ne vois pas ce que le Québec aura à dire, puisque les Indiens relèvent du gouvernement fédéral depuis toujours.

Et comprenez bien qu'il ne s'agit pas de déposséder encore une fois les Indiens comme l'a fait le gouvernement fédéral depuis la Confédération et par l'Anglais depuis la Conquête.


Marie Mance Vallée
Canadienne française métisse

Anonyme a dit...

Je pense qu'elles sont d'abords huronne ces terres, ensuite le pas des colons français la foulée pour engendrer des métis. Très simple et vrai.

Vélik Dubeau
frère humain québécois

Anonyme a dit...

Est-ce quelqu'un serait capable d'adresser le commentaire de mon blogue au Journal de Montréal ? Je me suis inscrit à Canoe, j'ai été accepté, mais le commentaire que je place dans le carré liséré de bleu ne rend pas son voyage.

Si j'étais ému pour tant et si peu, je dirais que je suis dévasté par cet échec...

Russel Bouchard

Anonyme a dit...

Ces terres ne peuvent être huronnes parce que les terres ancestrales des Hurons se trouvaient dans la région des Grands Lacs (lac Huron).

Dans le livre de M. Bouchard(Russel!)à la page 55, ne parle-t-on pas de «Canadiens» pour la région de Québec (source : L'autochtonie de la Boréalie québécoise au milieu du XVIIe siècle.

Remarquez bien que je ne voudrais pas enlever quoique ce soit aux autres, surtout quand on est dépossédé soi-même.

Marie Mance Vallée
Canadienne française métisse

Anonyme a dit...

En conclusion mrs
quand la boréalie serat devenu "la
riviere rouge du saguenay" apres
s'etre élever sur le podium des
revendications aborigenes déclassant tout les indiens au fil
d'arriver et que la porte aurat été bien fermer derriere Elle.
Alors tout ses autres freres
Métis: riviere bleu,voyageurs,
Nouveau-brunswick et autres, n'auront qu'a faire comme ces chers Métis de st-joseph,st-bonifasse Manitoba;prendre
un numéro et faire la file.

Ne me parler pas de raciste et de
propos boiteux vous n'avez pas
de lecon a donner a quiconques.
Construiser votre peuples et laisser les autres en paix.
Ne serait-ce par respect de se
qui est en grande partie le
fondement de votre source
(indienne).

Anonyme a dit...

6 nov 2006
Hier les Innus aujourd'hui les
Hurons demain une autre Premiere
Nation,maintenent vous avez les
11 Premieres Nations a dos.

Ce n'est pas la vérité historique
et d'une saine information variée
qui vous intéresse mais d'écraser
les autres nations pour monter par
dessus. Votre peuple n'est meme pas
capable de débattre ses dossiers aupres des gouvernements sans salir des peuples qui eux aussi
ont eu se battre pour leurs droits
et le droit de vivre et D'ETRE.
Alors négocier donc vos droits avec les gouvernement,car si vous
avez de quoi a négocier aujourd'hui c'est bien qu'une INDIENNE ACCOUCHAT DE VOTRE
PREMIER ANCETRE...

La preuve est faite mrs l'historien
vous n'ete ni métis ni lien de mémoire
mais un CARCAJOU et surtout pas
un frere Autochtone car votre
maniere d'agir est celle d'un blanc.

Anonyme a dit...

Toujours les mêmes imprécations, le même discours vide, les mêmes préjugés et les mêmes menaces. Et toujours sous l'absolu couvert de l'anonymat.

Si vous n'avez rien de plus sensé à dire, alors abstenez-vous. Pour l'heure, je n'ai rien à rajouter. Vos injures à mon endroit parlent pour moi.

Je suis Métis. Et quoi que vous en pensiez quoi que vous puissiez en dire, cela ne change rien à la situation. Si les Hurons ont des droits, les Métis aussi. Et en vertu des mêmes règles constitutionnelles et jurisprudentielles.

Russel Bouchard

Anonyme a dit...

Alors négocier les vos CRIS de droits et CALISER la paix aux NATIONS QUI ONT LEURS DROITS
A EUX.
Pas dure a comprendre HOSTIS.
POINT FINAL

Anonyme a dit...

Je laisse ici ce commentaire pour bien montrer à ceux qui parcourent mon blogue, à quel point votre argumentation est typique d'une intolérance qu'on ne retrouve nulle part ailleurs (!!!). Avoir des droits est une chose, se battre avec intelligence pour les obtenir une toute autre. Lorsque vous argumentez de cette manière, vous démontrer à tous que vous ne méritez aucune considération.

Hier, lorsque je me suis confronté à TVA à votre grand chef Max Gros Louis envers qui j'ai pourtant beaucoup de rspect, à bout d'argumentation il m'a qualifié de « stupide ». Est-ce une manière de culture chez vous, de vouer aux gémonies tous ceux qui osent remettre en doute votre manière de voir et de présenter les choses ?

Bien que vous ne le méritez pas, je vous offre malgré tout tous mes respects. N'en mettez pas plus, nous vous avons déjà bien compris...

Russel Bouchard
Le Métis

Anonyme a dit...

Non c'est votre maniere a vous
et pour ce qui est de votre respect
je le qualifie de mépris,vous
mépriser des gens sur la place
public sur leurs indentiter et
vous demander du respect
c'est de salir et d'attaquer
eu lieu de voir a vos choses a
vous, ete-vous a cour d'arguments
et de recours aupres des gouvernements pour ainsi avoir
recour a ces basse méthode pour
vous faire reconnaitre.
alors n'en mettez pas plus
car je crois qu'un jour vous
devrez faire face a un drapeau...

Anonyme a dit...

mr .bouchard c est avec plaisir que depuis quel que temps j apprend a vous lire apres avoir découvert mes origine métis j ai lue relue et retourner les littérature les plus vielles auquel j avais acces et voila que je vous découvre génie en votre domaine que dieu vous garde et félicitation pour votre facon d ignorer l ignard qu est cet anonymes faucon libre métis seigneurie de minquan et dommaine du roy merci encore et bon courage dans votre -notre lutte.