jeudi, avril 17, 2008

Les Escoumins sous haute tension — NOUS VOUS L'AVIONS BIEN DIT !...

C'était dans le journal « Le Quotidien » des 17 et 25 juillet 2000, pour la caricature et pour la nouvelle. Cela faisait huit ans que les gouvernements négociaient dans le dos du peuple, des Canadiens français et des Métis. Et nous n'en savions strictement rien !!! Cela fait donc 16 ans cette année que le gouvernement du Québec, le gouvernement d'Ottawa et les gouvernements Ilnutsh jouent dans le dos des régionaux et se moquent des droits ancestraux des Métis qui on démontré jusqu'ici une trop grande patience. Quand les jours chauds arriveront, il faudra que le peuple du Québec se souvienne...



Je recommence pour qu'on n'en perde pas le fil
Depuis le début du printemps, il ne se passe pas une journée sans que les journaux nous fassent un rappel du coup de chaleur qui se passe ces jours-ci sur la Côte-Nord, à propos du futur traité de l'Approche Commune. Ce matin, jeudi 16 avril 2008, le journal « Le Quotidien » et le « Journal de Québec », par une nouvelle de la Presse canadienne, nous informent que la MRC de la Haute Côte-Nord demande au premier ministre Jean Charest, d'intervenir dans le dossier de l'Approche commune. Les gens de cette municipalité viennent de comprendre qu'ils vont devoir abandonner une partie de leur territoire pour agrandir celui de la voisine réserve d'Essipit.

Voilà huit ans, le 15 juillet 2000, un groupe auquel je faisais partie (la Société du 14 juillet 2000) avertissait tout ce beau monde de ce qui s'en venait. On se rappellera que le ministre responsable Guy Chevrette avait taxé de « racistes » ceux qui, comme moi, osaient poser des questions. Loin d'écouter le gros bon sens et les dangers de dérapage dans ce projet d'initiés, le gouvernement du Québec continue de faire comme si de rien n'était. Comme ceux qui l'ont précédé, le premier ministre Jean Charest a de la cire dans les oreilles ; c'est leur façon, à eux, ces étrangers qui campent dans le Parlement de Québec, d'éliminer les populations régionales afin de s'emparer des ressources naturelles du Saguenay, du Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord au nom du droit autochtone... Et alors qu'ils refusent même de reconnaître les Métis, le Peuple sans qui l'Amérique, le Canada et le Québec n'existeraient tout simplement pas.

Parce que le peuple québécois et les Canadiens français ont la mémoire courte, parce que tous les gouvernements du Québec et du Canada (mais surtout ceux du Québec) qui se sont succédés dans cette affaire des plus ténébreuses profitent de cette amnésie collective pour n'en faire qu'à leur tête et aller contre les intérêts supérieurs du bien commun ; pour ceci et pour cela voici quelques coupures de journaux qui en disent long sur les débuts de ce conflit qui entre dans une autre phase de cette histoire de rapines étatiques qui s'écrit...

Russel Bouchard


Journal de Québec, 20 septembre 2000

Le Quotidien, 15 juillet 2000. Sur la photo on retrouve, de haut en bas : Mario Tremblay, Russel Bouchard, Charles Côté, Daniel Larouche et Charles-Julien Gauvin. Manquait, pour la prise, Richard Harvey, qui faisait alors partie du groupe.

32 commentaires:

Anonyme a dit...

De : jacberger@yahoo.fr
Objet : RE :
Date : 17 avril 2008 10:42:58 HAE
À : rbouchard9@sympatico.ca

Salut Russel,
Je te dis un grand merci pour les textes que tu me
fais parvenir.
Quant à ti-cul, excuse-moi, ti-Guy Chevrette, il me
fait penser à un autre ti-cul, ti-Jean celui-là de la
SSJB de Montréal, qui m'a fait la même grâce que celle
dont l'ancien ministre , devenu conseiller des
sociétés du «bois», en me traitant de raciste lors
d'une «Conférence des pleuples (minoritaires) de
langue Française alors qu'on venait de m'applaudir à
tout rompre pour avoir oser parler de l'immigration au
Québec et d'un groupe qu'il était difficicle à
intégrer.Les délégué-e-s de France, du Jura, de
Belgique, du Val D'Aoste et du Québec m'avait remrecié
d'avoir utilisé tant de «pondération» dans mes propos
afin de na pas blesser ceux et celles dont je parlais.
Et l'imbécile de Dorion, grand ami des Musulmans pour
en pleurer dans son témoignage («honteux et
déshonorant» pour ses menbres et les
Canadiens-français québécois)devant les commissaires
de la commission sur les «Accommodements
dé-raisonnables», n'avait rien trouvé de mieux que de
me traîter, en catimini bien sûr, de «raciste», comme
ti-Guy lorsqu'il est à court d'arguments. Connaissant
l'individu pour l'avoir côtoyé lorsqu'il était
vice-président de la CEQ, et que j'agissais comme
«trésorier» de l'Alliance des prof. de Montréal,
disons que les propos qui te furent adressés ne me
surprennent aucunement.
Ceci dit, je te remercie de ta vigilance dans toutes
ces affaires négociées en sous-main par nos
«supposés» représentants dans nos gouvernements.Pour
ces gens, lorsqu'ils sont élus, la démocratie devient
un vilain mot qu'ils ne peuvent tolérer.
En fait,ils ne sont plus nos représentants,même si
nous les avons élus.
Ils deviennent les «maîtres» de la «situation», leurs
électeurs et leurs électrices ne comptant plus,
jusqu'à la prochaine élection, bien sûr?
Voilà pourquoi ils trahissent si facilement celles et
ceux qui les ont élus, de toules les façons et sans
respect pour la démocratie,dont ils ne connaissent pas
le sens,j'en suis certain, en négociant dans le
silence d'un «confessionnal» élargi, sous les regards
attendris des premiers ministres du Québec et du
Canada, regards éloignés de ceux des Québécois, toutes
ethnies confondues.
Peut-on conclure en croyant que la «traîtrise» ne
pourra durer qu'un temps, idéalement, avant que la
signature de traités n'ait eu lieu,j'allais dire
«consommée»?.
Jacques Bergeron
Ahuntsic, Montréal
Note: Puis-je t'indiquer que nos envois à Jean Dorion
ne servent à rien, ce triste sire n'ayant que ses
intérêts dans sa «petite» tête!

Anonyme a dit...

Monsieur Bouchard, il faudrait que vous nous donniez un cours Métis du Québec 101, parce que moi, et bien d'autres, je pense, je n'y comprend pas grand chose. Domaine du Roy, Seigneurie de Mingan, ça me semble venir du droit de la Nouvelle-France, en regard de leurs relations avec les nations indiennes, en même temps. Et puis, dans le temps, j'imagine bien que des mariages mixtes n'aient pas été reconnus ni par les Amérindiens et ni par la colonie française; d'un côté, les nations indiennes avaient leurs règles matrimoniales, et de l'autre, j'imagine que les religieux jouaient un grand rôle dans la reconnaissance des unions, et je pense que grand nombre de gens ne pouvaient pas faire valider leur mariage avec une amérindienne. C'est la façon que je le vois, et j'imagine donc que les métis se retrouvaient un peu sans feu ni lieu, et qu'une certaine reconnaissance a dû avoir lieu à un moment donné, comme peuple complètement séparé, à défaut d'intégration dans l'une ou l'autre société, pour que vous parliez ainsi de droits ancestraux légaux. C'est de ça qu'on ignore, du moins moi. Si ça provient du droit de la colonie, et des traités avec les amérindiens, il y a eu un suivi avec la conquête, et quelque chose se serait perdu dans ces droits jusqu'à la Confédération. Il est bien possible, car toutes les tricheries sont possibles, et les moins puissants n'avaient pas pas beaucoup de poids dans la balance. Je fabule un peu, mais c'est pour expliquer, à ma manière, ce que j'y comprend, car je n'ai pas une grande culture historique de ce pan là de notre histoire. Vous savez, dans nos beaux cegeps et universités, l'histoire générale qu'on y apprend ne concerne pas beaucoup les amérindiens, encore moins les métis. Les trains, le drapeau, les bienfaits du massacre et de la déportation des acadiens et de la conquête pour la prospérité moderne du Canada dans un monde totalement anglophone neuf fois sur dix. C'est ça qu'on apprend, et si vous avez la chance d'apprendre l'anglais et de vous fondre dans cette grande mer anglophone, sacrez-donc votre camp, qu'on nous dit, bon débarras! Alors, dans ces circonstances, je pense que ce que vous dites est nouveau pour la majorité des gens, je pense, et c'est sûr qu'il faudrait en savoir plus. Sûrement, cependant, que des sensibilisations se font à quelque part, mais moi, comme bien d'autres, je ne suis pas au courant. Les dépêches journalistiques ne nous disent pas grand chose, à moins qu'on soit amérindien au métis engagé, au courant de ces affaires-là. J'ai consulté les quelques sites dont vous référez sur ce blog, mais il ne s'y trouve pas grand renseignement, en fait, qui puisse nous aider à comprendre. Par cours 101, j'entends: d'où ça vient ces droits-là, ces choses-là, pour que ça nous arrive comme ça, auhourd'hui, dans les médias, sans qu'on puisse vraiment comprendre de quoi il s'agit, comme si ça ne concernait qu'une certaine catégorie de gens initiés, mais pas d'autres, qui pourraient être consernés, mais qui ne sont pas vraiment au courant. Moi, par exemple, je ne pense pas être métis, car j'ai étudié un peu ma généalogie paternelle et maternelle sans y voir aucune trace amérindienne, mais il se pourrait bien que j'en sois un, parce que, qui sait si cette origine, comme honteuse, n'aurait pas été cachée ou camouflée quelque part, pour que tout soit, ou paraisse, légal, comme naissance, mariage, etc.. Alors, métis ou non, cependant, c'est intrigant, ces choses-là qui se passent, en marge des, ou parallèlement aux, droits des amérindiens. Vous savez, quand on ne sait pas, on est porté à donner une opinion facile, celle du plus fort, et passer à d'autre chose; c'est pour ça que je pense qu'une éducation populaire devrait parvenir à nous, qu'on soit métis ou non, afin que l'on puisse se faire sa propre idée, et agir en citoyen responsable, par la suite, plutôt que comme un suiveur (suiveut ou suiveux, vocalement), ce qui ne profite toujours qu'aux plus méprisants. Les Amérindiens et les Québecois sont deux sociétés fières et légitimes, comment se fait-il que, quelque part, les Métis provenant de ces deux sociétés en soient arrivés à avoir des droits reconnus, et qu'ils aient été perdus quelque part, dans l'histoire mouvementée de notre pays? Ça concerne bien du monde, ça, je pense, et j'aimerais bien en savoir davantage.

Anonyme a dit...

Bonjour Marcel
Tout ce que vous me demandez-là est bien décrit dans mes livres consacrés à cette question. D'ici peu, les Classiques des Sciences sociales vont publier, sur le web, le premier de ces cinq livres (La Communauté métisse de Chicoutimi). Pour le reste, je ne puis que vous référer au livre que j'ai publié l'an dernier, La longue marche du peuple oublié.

Pour bien comprendre ce qui est un sujet fort complexe, il vous faut faire l'effort de sortir du web et de lire mes livres.

Désolé de ne pouvoir vous dire plus. Il n'y a pas de pillule encore qui vous donne accès à l'histoire.

Si vous avez des questions très précises, cela peut toujours se faire, mais pour un cours 101, désolé, cela me prendrait une session et je ne dispose pas de ce temps.

Bonne chance et merci de vous intéresser à la question.

Russel Bouchard

Anonyme a dit...

Bonjour monsieur Bouchard

voici un cours extrait pris dans un commentaire qui provient d'un citoyen des escoumins sur le site escoumins.info

(En plus vous êtes fìers de vivre au crochet de la société...... vous n'êtes même pas capable de penser à de nouvelles choses qui pourraient être complémentaires avec le voisinage...... Il est plus facile d'aller prendre ce qui existe déjà Hein! (La loi du moindre effort)..... Voilà votre fierté.... et bien nous n'avons pas tous la même définition du mot fierté.....)


voyez un peu le genre de commentaires qui est perpetué depuis des années par les citoyens de les escoumins...
Je ne suis pas sur que mon père qui à travaillé plus de 30 ans de sa vie sur les bateaux pour le gouvernement apprécierait de se faire dire qu'il à vécu au crochet de la société..

Anonyme a dit...

Merci pour la référence, monsieur Bouchard. Pour d'autres qui seraient aussi intéressés, "La Longue marche du peuple oublié" est bien présenté ici:

www.autochtones.ca/portal/fr
/ArticleView.php?article_id=352

avec une photo de la couverture, comprenant l'ISBN, et le moyen de se le procurer chez l'auteur.
Pour "La Communauté métisse de Chicoutimi", c'est de ce site dont parle monsieur Bouchard où il sera disponible digitalement:
classiques.uqac.ca
Un titre est déjà disponible digitalement, "Le Pays trahi", écrit en collaboration:

classiques.uqac.ca/desintegration
/cote_charles/pays_trahi/pays_trahi.html

J'ai consulté le projet de traité de l'Approche commune sur le site
saglacweb.com
et ça m'a rappelé que j'ai déjà suivi cela dans les médias, probablement vers l'an 2000, et je me rappelais de votre nom, ainsi que de l'expression Nitassinan (du moins approximativement, car nouveau pour moi). J'étais d'accord avec vous, que ce n'était pas faisable de donner le pays qu'on a construit aux Indiens, avec pouvoirs décisionnels en plus. Je suis d'accord que le fédéral se sert des Indiens comme d'une arme contre les québecois, parmi tant d'autres qu'ils ont déjà brandi. C'est ce que je pense aussi, à la lumière des lectures historiques que j'ai déjà fait auparavant; les indiens ont toujours été utilisés par les anglais contre les français, et le fédéral ne fait que perpétuer l'occupation britannique de notre pays, qui était colonie quand c'est arrivé. Je me demandais, y a t-il eu d'autres colonies françaises occupées par les anglais? ou inversement, y a t-il déja eu des colonies anglaises qui ont été occupées par les français? Nous, les français du Canada, est-ce que nous allions à la colonie de la Nouvelle-Angleterre pour massacrer tous ses habitants, les déporter et les occuper?
Je ne pense pas, et je ne pense pas non plus que les français aient volé des colonies aux anglais, pour les occuper et imposer leur langue. Non, ça, je pense que ça ne se passe qu'ici, en Amérique, où des anglais occupent des colonies françaises, jusqu'à nos jours, encore. On a perdu la Louisiane avec l'indépendance des États-unis, et là, regarde bien si les indiens ne vont pas aussi demander leur indépendance propre après avoir confisqué nos terrains. Je suis sûr que le fédéral serait prêt à leur accorder, juste pour nous faire du mal, nous déposséder totalement. C'est grave, monsieur Bouchard, cette histoire-là de Nitassinan, et c'est par votre intermédiaire que nous avons été mis au courant; pas beaucoup de gens savent ce qui se passe entre les indiens et les gouvernements. J'ai remarqué votre page d'auteur sur le site des Classiques des sciences sociales, et je vois bien que vous vous avez beaucoup écrit, autant comme savant historien et ethnologue que comme citoyen engagé, dans des périodiques publics, pour diffuser ou vulgariser ce que vous savez. C'est de ce type d'intellectuel dont on a besoin au Québec, mais malheureusement il n'y en a vraiment pas beaucoup. Beaucoup de titres m'ont intéressé, et je compte bien y revenir pour approfondir cela. Et puis, je dois dire aussi que je suis très enthousiaste à lire l'histoire du Saguenay sous votre plume, ce qui ne me tentait pas beaucoup auparavant, car je trouvais le style des historiens un peu ennuyant, pas très enthousiasmant.

Anonyme a dit...

M. Ross
Ce que ces gens des Escoumins disent à votre égard est très injurieux et je le reprouve totalement. Connaissant plusieurs gens des Escoumins, je sais par contre que tous ne parlent pas cette langue.

Il ne faut pas generaliser. Je crois que ces propos trouvent leur explication dans le contexte de degradation sociale dans lequel cette population metisse et canadienne-francaise se trouve par rapport a l'ensemble de la population d'Essipit. C'est justement ce derapage qu'est en train d'amener l'Approche commune.

Tous les codes d'un coup de chaleur social sont en place : deux populations ethno-culturelles vivent cote à cote ; l'une d'elle s'enrichit pendant que l'autre s'appauvrit ; celle qui s'enrichit le fait au detriement de l'autre et sans s'en soucier ; et l'Etat envenime le probleme en creusant ce fossee par un traite bidon qui n'a qu'un seul et reel objectif : s'emparer des ressources naturelles en en laissant le moins possible dans le milieu spolie.

Voila le probleme.

(Pardonnez les fautes, je ne suis pas sur mon ordinateur)

Russel-A. Bouchard

Anonyme a dit...

Le temps n'est plus à l'expression : Jaurais dondû.

Marie Mance V

Anonyme a dit...

Le gouvernement va octroyer des contrats "sans applel d'offres" aux Innus de Mashteuiash pour la construction et le déboisement d'un tronçon de la route à 4-voies ( 175) dans le parc des Laurentides. La raison donnée est pour leur permettre de prendre une "expertise" dans ce domaine : la construction de route. ( un jour prochain vers les Monts Otish).

La valeur du contrat est de plus de 30 Millions$. Souvenons-nous qu'ils avaient déjà bénéficié d'avantages pour un total de 80 M$ lors de la construction de Péribonka IV. Ils avaient refilé cela en sous traitance pour la majeure partie.

Pendant ce temps à L'Ascension l'usine locale toute neuve de sciage et de traitement du bois Arbec a du fermer ses portes cet automne par manque d'approvisionnement en bois. Un centaine de jeunes sur le carreau dont 50% de Métis!

La population de l'Ascension est d'environe 600 familles pour 2,000 âmes. Sensiblement la même que Masteuiash!

J'enrage!

Richard Harvey

Anonyme a dit...

C'est ça monsieur Harvey, avant on travaillait pour les anglais, et maintenant ou désormais, ce sera pour les indiens qu'on travaillera. Comme maîtres d'oeuvres, c'est sûr qu'ils vont déléguer ce qu'ils ont à faire; on est bien loin de la chasse et de la pêche, là. Ils apprennent à devenir des patrons, et ils obtiennent des contrats priviligiés, sous le couvert de règles qui nous échappent totalement, je pense bien. Moi, personnellement, par exemple, j'ai déjà été demandé pour aller travailler à Pointe-Bleue, via une agence de placement; ça m'avait beaucoup surpris, et comme je n'avais pas d'intérêt à aller là, j'ai refusé. Même si je viens du Saguenay, je n'ai aucun rapport ou affinité avec les indiens du Lac-st-jean, que je ne voyais pratiquement jamais; et quand j'en voyais, ils se tenaient toujours à part de nous, comme si nous étions des étrangers. Alors, dans ces circonstances, je ne voyais aucun intérêt à travailler pour eux.
Et puis, il faut garder à l'esprit que les Amérindiens sont sous tutelle fédérale; le Gouvernement a un intérêt politique à les garder ainsi sous sa férule, comme arme, notamment, contre les canadiens-français, incluant les métis d'origine francophone. Sinon, ça ferait longtemps qu'ils auraient eu leurs propres provinces et qu'ils seraient considérés comme des personnes majeures et responsables à part entière, capables de développer leur économie, culture, santé, etc., comme tout autre canadien d'origine française ou anglaise. Mais voilà, ici, au Canada, il y a trois types de citoyens, les canadiens anglais, qui se considèrent comme les maîtres du Canada, descendants directs ou indirects de l'envahisseur britannique, ayant droit à neuf provinces, dont la plupart ont été fondées par des canadiens-français, acadiens et métis d'origine française compris (y a t-il d'ailleurs une seule province au Canada qui n'ait pas d'abord été occupée et colonisée par des francophones?), les canadiens-français, qui n'ont plus droit quà une seule province, le Québec, qu'on essaie encore de nous arracher par toutes sortes de ruses, et finalement, les Amérindiens, qui ne sont pas considérés comme des personnes comme les autres, et qu'on enferme dans des réserves pour des raisons strictement politiques. Quand les indiens nous nuisent, le fédéral tire les ficelles, il n'y a aucun doute là-dessus. Le traité de d'Approche commune en est un exemple; et puis, qui devient réellement propriétaire des concessions du Nitassinan, si les indiens n'ont pas les mêmes droits que les canadiens ordinaires? Le fédéral? Un cheval de Troie, donc? C'est ce que je pense, une manière de se procurer des terrains fédéraux sur la Province de Québec. Alors, quand le fédéral va demander aux indiens de construire des affaires sur leur territoire, avec toutes sortes d'envelopes convaintes, les indiens vont faire comme au début de la colonie quand on leur demandait un bout de terrain pour ceci et cela, chemin de fer, ligne électrique, barrage, etc., ils ne pourront pas dire non, de peur de faire invalider les largesses qu'on leur accorde dans ce traîté. Et qu'est-ce que le fédéral pourrait donc bien faire construire ...? Cà, là, je pense qu'on a assez de problèmes comme ça! il faudrait prévenir, prévoir pour prévenir, envisager pour prévenir, anticiper pour prévenir, imaginer pour prévenir. Prévenir!

Anonyme a dit...

Monsieur Tremblay,

Je ne voudrais pas paraître rabat-joie mais le Fédéral n’est pas le seul sorcier dans cette histoire. Je ne répèterai pas le discours ad nauseam mais c’est beaucoup plus complexe qu’un débat fédraliste vs indépendantiste ou anglais vs québecois.

Ça réfère à un vice commun des vendeurs de pays et d’acheteurs qui vise à détrousser les peuples de leurs biens. Leur enlever le peu de contrôle qui leur reste sur leur destinée et les soumettre une bonne fois pour toutes à la loi des ultra capitalistes puissants et à l’esclavage. Et ceux-là ne sont pas Indiens nécessairement. Ils sont québécois, canadiens, fédéralistes nationalistes, péquistes enfin ils sont partout où l’opportunité se présente.

Il leur importe de dédouaner le territoire pour s’en accaparer et le meilleur moyen c’est de s’assurer la collaboration de « rois nègres ». Ils se servent des outils qu’ils ont : l’argent et le pouvoir de vie ou de mort sur les politiciens.

Vous voulez un exemple. Demandez au député de Chicoutimi Robert Bouchard du Bloc et à Denis Trottier du PQ qu’est-ce qu’ils vont faire à Londres, comme invités de RioTinto, à l’assemblée annuelle des actionnaires de cette ultra capitaliste multinationale et multidisciplinaires ?

Les politiciens n’ont plus de discernement. Ils ne sont plus les sentinelles, les filtres du « pouvoir » ils en sont les marionnettes, les « faire-valoir ». Des TRAÎTRES ! TOUS !

Question : Essayez de deviner QUI a les yeux sur les diamants des Monts Otish ? Ça prend une route pour y aller ...et le droit, la permission, des arrangements, des accommodements non ?

À QUI appartient RIOTINTO ? Trouvez l’erreur ? Demandez pas ça à vos députés ils ne savent pas. Demandez pas aux syndicats, ils ne savent pas....non plus.

Sont contents contents les Proulx, Crevier etc. Vous voyez comme on est pas sortis du bois !

Richard Harvey

Anonyme a dit...

Et qui est négociateur en chef pour le gouvernement du Québec dans l'Approche commune?

Fortier ( Alcan-RioTinto)!!!!

Anonyme a dit...

Ceux qui ont suivi l’actualité régionale au Saguenay Lac St-Jean en fin de semaine sont à même de constater l’intérêt des ramasseurs de miettes en ce qui concerne la route des Monts Otish. La région de Chibougameau et le Lac St-jean ( MRC Maria Chapdelaine) en sont déjà aux prises pour déterminer le champion des perdants. Ils ont chacune leur projet sans savoir ce qui leur pend au bout du nez. Ils ont oublié une chose. Les Innus ne se sont pas prononcé encore. Ce sont eux qui vont décider en temps et lieu.
Je vous le dis. Il est d’ores et déjà trop tard pour ces ramasseurs de miettes. Le pôle économique de la grande région du Saguenay Lac-St-Jean est en mutation. Il se déplace vitesse grand V vers Mashteuiash et les environs.

Et ceux qui se disent "décideurs" ne décident plus rien.

R. Harvey

Anonyme a dit...

"3.4.3 Les droits des Premières Nations et de leurs membres reconnus dans
le Traité s’exerceront dans les territoires des municipalités locales ou
les terres privées situées à l’extérieur de ceux-ci suivant les effets et
modalités déterminés par le Traité."
ENTENTE DE PRINCIPE D’ORDRE GÉNÉRAL /
entre
LES PREMIÈRES NATIONS DE MAMUITUN ET DE
NUTASHKUAN
et
LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC
et
LE GOUVERNEMENT DU CANADA, 2002 - CHAPITRE 3
DISPOSITIONS GÉNÉRALES, 3.4 APPLICATION TERRITORIALE, pdf, p. 15 (p. 20 selon une pagination originale entre parenthèses)


Les interventions de mes co-commentateurs m'on fait faire des recherches pertinentes mais un peu compliquées, car je ne suis pas autant au courant qu'eux de ce dont on parle. Les Monts Otish, le Nitassinan, m'ont permis de situer un peu le problème, mais je recherchais quelque chose qui puisse nous relier au sujet de l'article de monsieur Bouchard que l'on commente. En fouillant dans les politiques gouvernementales en regard des autochtones, ça m'a mené à des textes conjoints entre gouvernements et autochtones, dont celui-ci, que je cite au début, à un article précis qui, je pense, peut faire comprendre ces problèmes qui existent aux Escoumins, entre la population locale (incluant les autorités municipales et régionales) et les Premières Nations locales. Je ne suis pas tellement au courant de la hiérarchie et de l'historicité de ces ententes, comme celle-ci, et traités, mais je donne celle-ci à titre indicatif, pour donner une piste à ceux qui sont moins au courant, et peut-être laisser aux autres qui en savent le plus de nous expliquer ça, si ça leur tente bien (même au risque de se répéter, je sais, mais songez que nous sommes sur internet, et des gens du monde entier peuvent lire cela).
Cela étant dit, ce n'est pas tout. Voici l'avant-précédent article du même texte:

"3.4.1 Les dispositions du Traité s’appliqueront dans le territoire du Québec
jusqu'à la frontière définitive du Québec et de Terre-Neuve et
Labrador."

Quelle est la différence entre un coup d'État et un article d'entente gouvernements-autochtones comme celui-ci? Moi, je n'en vois pas! Est-ce que ce traité a été signé par la suite? J'aimerais le savoir.
Mais ce n'est pas tout, encore:

"18.2 RATIFICATION DU TRAITÉ
18.2.1 Le Traité sera ratifié par les Innus dans le cadre d’un référendum
tenu au sein de chacune des Premières Nations."
Idem, p. 86 (91 entre parenthèses).

Aucune trace de référendum à l'échelle nationale du Québec ou du Canada, seulement pour eux, les autochtones.
Je pense que c'est contre ce genre de choses que s'élevait monsieur Bouchard, même s'il ne s'agit pas exactement du même texte; les méthodes restent les mêmes, et c'est évidemment complètement inacceptable.
J'ai lu que les Amérindiens du Québec sont moins de 100,000 personnes, soit moins de un pour cent de la population. N'est-ce pas qu'ils sont très intelligents? La seule chose comparable que je vois est le nouveau maire de Québec, monsier Labeaume, qui s'entêtait à parler directement au Premier ministre du Canada concernant la reconstruction du Manège militaire, court-circuitant toutes les instances de son niveau. C'est un peu boîteux comme comparaison, mais je veux dire que les autochtones veulent gouverner le Québec ou le Canada sans être élus d'aucune façon, à partir de leur seul titre de Nation. Je ne peux pas tout référencer ici, ce serait trop long, mais en lisant le corpus des relations entre les gouvernements et les autochtones, on voit qu'ils exigent que leurs mémoires soit partie intégrante du dossier de l'affectation du territoire public (PATP) soumis par le Ministre au Conseil des ministres, par exemple. Plus près de ça du pouvoir, sans être élus par la population d'aucune façon ... . Et si le Conseil des ministres a le malheur de prendre une décision à l'encontre de la volonté des autochtones dans leurs mémoires déposés directment sur le bureau du Conseil des ministres par les bons soins du Ministre commissionneur, il doit doit payer l'amende, sans l'appeler directement comme ça, évidemment, on dit "compensation" ou "redevance", ou quelque chose du genre, mais il s'agit bien d'une amende, ou une taxe, tiens, disons.
Ce qui m'avait amené à l'Entente de principe citée au début, c'est un protocole d'entente signé ultérieurement, qui peut être aussi source de grande érudition pour nous tous qui sommes en train de se faire avoir (la philosophie de l'avoir ou de l'ontologie, bien ennuyante à l'école, c'est ça - on pensait ne jamais avoir besoin de cela, n'est-ce pas? mais là on l'a! il va falloir relire Kant et ..., enfin, bien d'autres dont je ne me souviens plus du nom, preuve que je ne m'en souciais guère moi non plus) :

Protocole d'entente sur une expérience pilote relative à la participation des Premières nations de Mashteuiatsh, d'Essipit et de Nutakuan à l'élaboration du Plan d'affectation du territoire public (PATP) / entre le gouvernement du Québec et les Premières nations de Masteuiatsh, d'Essipit et de Nutakuan, 3 mai 2006 - pdf

Ça concerne justement la Réserve d'Essipit, partie prenante, dont parle justement monsieur Bouchard dans son article sur les Escoumins.
Vous souvenez-vous quand un ministre du Gouvernement du Québec a dû signer une entente avec des gens masqués lors de la crise d'Oka? Il avait la chance que ce soit filmé en direct et transmis à la télévision, mais que sait-on des conditions de signature d'ententes et de traités par notre Gouvernement avec les Autochtones? Moi j'ai l'impression, lisant les grossières intrusions dans nos juridictions qui s'y trouvent, qu'ils ne sont pas gros dans leurs culottes, la population n'est même pas impliquée, tous les documents ne sont pas sur la table, pas de référendum, enfin ... . Moi, je pense que ce serait à revoir, ces choses-là. Les Nations amérindiennes sont en train de devenir un gouvernement parallèle, sans être des élus dûment accrédités. Que leurs langues, leurs cultures et modes de vie soient respectés et encouragés, j'en suis à cent pour cent, et que leur état de santé, leur économie, leur éducation ou instruction soient améliorés, j'en suis aussi, mais là, je pense qu'on a atteint les limites de l'impossible en regard des méthodes employées. Personne n'aime voir des autochtones qui se suicident, qui ne mangent pas à leur faim, qui ont froid, etc., je pense qu'il y a d'autres moyens que la coercition et le chantage pour éliminer ces calamités. Les canadiens-français ont toujours été près des Indiens, et réciproquement, je ne comprends pas pourquoi ils nous acculent toujours aux limites de nos possibilités. Il faudrait revoir notre relation, je pense que c'est malsain, pas bon pour les générations futures. Le fédéral est là-dedans, c'est compliqué. Ça prendrait peut-être une politique ferme d'Ottawa pour dire: on émancipe les Autochtones, on leur donne les provinces respectives ou propres auxquels ils ont droit, en tant que Canadiens de langue et de culture ancestraux complètement différents des nôtres, et ils vont participer de plein droit à la vie politique et économique de leur pays. Leurs us et coutumes fonderaient leur droit, et ils s'amalgameraient ou s'ingreraientaux droits français et anglais qui existent déjà dans les autres province et au fédéral, dans leur évolution. Comme ça, ça en serait fini des ententes et traités qui nous conduisent à des impossibilités et à l'absurde. Et quand on irait à la chasse dans une province autochtone, on saurait qu'on n'est pas chez-nous et on ferait attention, ce qui n'est malheurement pas le cas aujourd'hui, je pense. C'est un exemple, et il y en aurait bien d'autres pour illustrer l'avant et l'après des bienfaits qu'apporterait une province candienne autochtone (propre à chaque Nation). Ils pourraient faire élire des députés fédéraux, une de leurs langues pourrait devenir une des langues officielles au Canada, pourquoi pas? Ils ne s'ingéreraient plus indûment dans les affaires des autres provinces, etc.. Et puis, ça aurait l'avantage aussi d'intégrer des immigrants dans leur population, y laisser circuler librement lea autres canadiens, et de rendre caduques toutes politiques de pureté raciale ou de déportation (ou exclusion sociale) pour cause de mariage mixte (autochtone avec non-autochtone). Ils devront respecter le droit international, comme nous on le fait. Le gouvernement fédéral devrait s'atteler à cela, je pense, pour le bien de tous, dans les générations futures.

Anonyme a dit...

Le 23 avril 2008:

De: Jean-Pierre Plourde.

Réponse à: Marcel Sylvain Tremblay:
Je vous cite: "les canadiens-français, qui n'ont plus droit quà une seule province, le Québec, qu'on essaie encore de nous arracher par toutes sortes de ruses,"

Ce qui se passe est beaucoup plus profond que cela;
Vous dite que les Canadiens-français n'ont plus droit qu'à une seule province... Vous vous trompez royalement, nous n'avons plus droit à aucune province du tout.

Nos territoires étant transférés aux auxtochtones, il est tout à fait erronné de parler encore de "province de Québec". La constitution Canadienne en ce qui nous concerne n'existe plus, nous sommes exclus définitivement de toute négociation constitutionnelle future.
Par l'approche commune nous renonçons à nos droits de propriétés donc au titre de Province Canadienne.
Pas étonnant que Jn-Pierre Blackburn se soit fait rabrouer avec son projet de négociation, ça n'arrivera plus jamais avec les Québécois. Nous devenons des observateurs dans les estrades, rien de plus!

L'approche commune prolonge la tutelle que la fédération détient sur les autochtones vers les 7 millions de Québécois, tous citoyens confondus et sans exceptions, francophones, métis et immigrants sans égard à la langue.

Comment un bonhomme instruit comme M. le Ministre Blackburn peut-il faire semblant de ne pas savoir, ou peut-être ne sait-il pas? Ce qui est encore plus grave...

Si vous et moi laissons passer ce traité, vos enfants et petits enfants ne vous le pardonneront jamais, ils sont appelés à disparaitre, à occuper les emplois moins valorisant, les moins bien payés et à subir un racisme que les francophones de Louisiane connaissent bien, imaginez que le président Bush à délibérément laissé crever des milliers de louisianais pendant une semaine avant d'envoyer de l'aide après le passage de l'ouragan qui a tout inondé, heureusement Céline s'en est mêlé!.

Les syndicats auraient intérêts à y regarder de près, la mondialisation risque fort de faire éclater les Unions, l'histoire des chaussures Crocs est un bel exemple...

Je vous invite à lire mon récent texte, Le Québec sous tutelle, sur saglacweb.blogspot.com, vous aurez l'heure juste...

Monsieur, avec ce traité, vous n'existez-plus pour le Canada!

Les seuls droits qu'il vous reste sont de payer les taxes qu'on vous impose, de vous la fermer et de ravaler votre dignité. Tout cela est clairement exprimé dans l'approche commune, à condition de savoir interpréter les textes...

Je vous invite à lire sur saglacweb.com le texte, Vivre libre ou disparaître.

Merci de vous informer, il faut que des millions comme vous décident enfin de le faire! La connaissance ferait disparaître notre individualisme. Une identité commune suivrait. Un peuple unit est un peuple fort.

Voici un apperçu de ce qui nous attend:

Le scénario suivant devrait se produire d'ici 20 ans:

1. La moitié des emplois sont disparus des régions;
2. Avec l'exportation de nos bons emplois le salaire moyen des Québécois aura baissé de 25 à 30 %,
3. En 2008 les dépenses du Québec pour les hopitaux et autres service sociaux correspondent à 50% des revenus totaux actuels du Québec. Nous devront quémander de l'aide d'Ottawa pour couvrir le manque à gagner. C'est ce que j'appelle mettre un peuple à genoux.

La mise en tutelle du Québec nous conduira vers la faillite sociale et financière. On ne contrôlera plus nos projets de développement, ni nos emplois.
Notre fièreté, Hydro-Québec, sera sévèrement attaquée par la compétition sur nos propres territoires dont nous n'auront plus aucun contrôle. On finira par devoir la vendre à rabais.

Dans la toundra du nord Québec, les arbres sont petits et le vent est omni-présent, des champs d'éoliennes privés pourront couvrir des milliers de kilomètres sans que ça inquiète les citoyens du sud, le besoin de lignes parallèles de transport d'énergie sera crucial, d'autres Barrages privés également vont se construire.
L'eau, notre pétrole, sera exploité par des entreprises étrangères.

Comment un peuple comme le notre peut-il accepter de laisser passer tant d'opportunités, C'est renversant!

Continuez votre réflexion, vous êtes dans la bonne direction... et surtout, répandez la bonne nouvelle... Ça urge...


Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com

Anonyme a dit...

"En mars 2004, les gouvernements du Québec et du Canada, ainsi que les premières nations de Mamuitun et de Nutashkuan ont signé l’Entente de principe d’ordre général engageant les parties dans un processus de négociation visant à conclure un traité. Ce dernier favorisera le développement des communautés autochtones ainsi que celui des régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord. Mentionnons que la négociation devrait reprendre incessamment."
Négociation territoriale globale avec les Innus
Le ministre Geoffrey Kelley présente le nouveau négociateur du Québec / Secrétariat aux affaires autochtones du Québec, Québec, le 16 février 2006


Cet extrait sert à situer ou tracer le cheminement de l'Entente de principe d'ordre général, dont je présentais ici le lien du pdf, dans mon dernier commentaire. Il était daté de 2002, et donc, on voit, ici, dans cet extrait de communiqué daté de février 2006, émanant du Secrétariat aux Affaires
autochtones, qu'il a été signé en mars 2004.
C'est important, la date des documents, on voit leur évolution. Quand il s'agit de documents juridiques comme ça, c'est encore plus important.
Ainsi donc, pour celui-ci, qui avait des incidences sur tout le territoire du Québec, comme je le démontrais dans mon dernier commentaire, il n'y a pas eu de référendum auprès des Québecois, seulement un auprès des Autochtones. J'imagine bien, que si on ne se réveille pas, il n'y en aura pas plus pour le futur Traité de l'Approche commune. C'est pour ça que je considère que c'est très important d'alerter les gens, la population du Québec à ce sujet.
Monsieur Lucien Bouchard, ancien premier ministre du Québec, disait que l'intégrité territoriale du Québec, c'est primordial, c'est sacré, on ne touche pas à ça! (citation libre, de mémoire). Puisque le projet de traité de l'Approche commune touche à l'intégrité territoriale du Québec, ça doit faire l'objet d'un référendum à la grandeur du Québec, pour que les Québecois ne laissent pas passer cela.

Anonyme a dit...

Entente de principe d’ordre général entre les premières nations de Mamuitun et de Nutashkuan et les gouvernements du Québec et du Canada - Québec, Secrétariat aux affaires autochtones, signé le 31 mars 2004, comprend cartes et annexes

Voila la version finale, signée le 31 mars 2004, de l'Entente de principe d'ordre général, avec cartes et annexes. Ce lien mène sur une page du Secrétariat aux Affaires autochtones, laquelle comprend un lien qui va vous mener à une page comprenant le pdf de l'Entente, des pdf d'annexes et de cartes.
Vraiment impressionnant de voir ça. Le Nitassinan de Mashteuiatsh englobe tout le Lac-St-Jean, traverse la rivière Saguenay à la l'embouchure nord de la Baie des Ha Ha, longe la rivière Saguenay jusqu'à Chicoutimi environ, puis se dirige vers le Parc des Laurentides, en englobant le lac Kénogagami. C'est bien de cela que parlait monsieur Bouchard dans ses interventions dans les médias vers l'an 2000. Pourtant, on minimisait ce qu'il disait. Voyez par vous-même, la carte est là. Inimaginable! Un pays que nos pères ont construit depuis le milieu du 19e siècle, de peine et de misère, dans des conditions épouvantables très souvent. Et là, tout d'un coup, les Amérindiens englobent tout cela dans leur territoire, comme si de rien n'était, comme si on n'était pas là. C'est à eux-autres, ça! Je n'ai pas envie de rire du tout. S'il n'y a pas de référendum là-dessus, d'ici à l'Approche commune, qui devrait officialiser tout cela, nous ne serons plus chez-nous. Ça fait très mal de penser que les Amérindiens vivent en complète dissociation de nous, en parallèle; quand ils ont de la misère, nous sommes les premiers à nous en inquiéter et à vouloir les aider. Mais là, là, ils veulent nous prendre ce qu'on a, et c'est bien de valeur, mais quand ils seront encore dans le trouble, nous ne pourrons plus rien pour eux, car nous n'aurons plus rien. Belle reconnaissance, n'est-ce pas?
Le Nitassinan d'Essipit, lui, longe le milieu du fleuve, et remonte le milieu du Saguenay jusqu'à la frontière du Nitassinan de Mashteuiatsh, à l'embouchure nord de la Baie des Ha Ha, et remonte vers les terres intérieures nordiques.
Ce n'est pas des farces, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial aident tous les deux les Premières nations, avec toutes sortes de programmes, depuis très longtemps, et la population locale aussi les aident au besoin, je ne comprend pas. C'est une sorte de coup d'état, ils ne veulent que négocier en vase clos, sans l'opinion aucune de la population, qui s'aperçoivent des pots cassés quand le mal est fait.
Négocier avec les Premières Nations n'est pas très différent de négocier avec un pays étranger, ils se considèrent comme un gouvernement, et n'ont aucun compte à nous rendre. Si notre gouvernement vendait des terres de la Couronne à un pays étranger, je pense qu'il nous demanderait notre opinion avant, mais on dirait que ce n'est pas pareil avec les Autochtones, c'est comme si ce n'était pas de nos affaires.
Étrange, n'est-ce pas? Au fait, y a t-il un gouvernment et des députés à Québec et à Ottawa? Je me le demande!

Anonyme a dit...

"C’est là qu’en 1668, le Père Beaulieu, hivernant avec des Montagnais et des Micmacs, fit construire une chapelle (aujourd’hui disparue). Mais c’est en 1838 que la Société des Vingt-et-un, présidée par William Price et dirigée par Alexis Tremblay, monte une cabale pour évincer la Compagnie de la Baie d’Hudson et coloniser le site."

L'Anse-Saint-Jean, Région du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
Au coeur du fjord du Saguenay, un royaume à découvrir


1668, ça fait donc au moins 350 ans de notre présence au Saguenay, si l'on excepte Tadoussac, qui est beaucoup plus vieux que ça.
1838, ça fait donc 170 ans que la fondation et la colonisation du Saguenay Lac-St-Jean a débuté. Après l'Anse-Saint-Jean, ça été Grande-Baie (qu'on nomme aujourd'hui La Baie, arrondissement de la nouvelle ville de Sauenay, et qui rassemble deux autres villes avec Grande-Baie, Port-Alfred et Bagotville, pour ceux qui sont moins familiers avec l'endroit), puis en remontant jusqu'à Chicoutimi, Jonquière, jusqu`à l'embouchure du Lac-St-Jean, Alma je pense, et tout autour du Lac-St-Jean, comme Roberval, je crois, puis même plus au nord encore, mais je suis moins familier avec ces lointains endroits, peut-être Chibougamau, par exemple.
On est des étrangers, nous, au Saguenay Lac-St-Jean? Qui a construit tout ça? Sans nous les Premières nations seraient encore en raquettes et canot d'écorce, et il n'y aurait personne pour dessiner les belles cartes qu'ils se servent pour nous montrer ce qu'est leur territoire, comme si nous ne pouvions pas revendiquer, nous aussi, ce territoire. Mais pourtant on y habite, et ça a toujours eu un statut juridique depuis la colonie française, ou Nouvelle-France.
Que savons-nous de la situation politique entre les nations indiennes avant notre arrivée, si on n'est pas ethnologue, archéologue, historien ou pré-historien? Pensez-vous que ça faisait leur affaire, aux amérindiens, qu'on soit là? Même si on n'est pas un spécialiste, tout le monde sait que les Iroquois ou Mohawks remontaient jusqu'à Québec ou Lévis au moins, et étaient plus guerriers que les autres. Les Hurons ont été protégés contre eux par la Colonie française, après avoir été rapatriés du Manitoba, je crois, où ils étaient en danger de mort, dû aux guerres entre nations amérindiennes. Alors, dans ce contexte, on peut penser que les Nations de Pointe-Bleue et de la Côte-Nord voyaient d'un bon oeil la présence des colons français. Pas beaoin d'un gros diplôme pour comprendre cela.
Alors, dans ce contexte, nous serait-il permis de douter s'ils l'auraient encore, leur territoire, les Premières nations du Lac-St-Jean et de la Côte-Nord, si nous n'avions pas été là? Et même, seraient-il encore tout simplement vivants?
Ce dont je voudrais parler un peu, aussi, pour terminer, c'est de faire prendre conscience aux gens, autant les Québecois que les autochtones, que ce traité est permanent, il vaut jusqu'à la fin des temps, jusqu'à ce que la terre s'effondre dans le soleil. Dans 400 ans, ça va être la même chose, de même que dans 4,000 ans et dans 4 millions d'années. C'est un régime seigneurial dans un pays démocratique. Nous serons les vassaux et les cerfs des Nations autochtones, qui en plus de leurs droits que nous avons tous, en tant que québecois et canadiens, ils auront les plrivilèges de la royauté, d'où les taxes et redevances qu'ils entendent nous soustrairent. C'est marqué dans le traité. La dîme, autrement dit, la taxe au seigneur du lieu, comme dans la France du Moyen-Âge (en plus des programmes gouvernementaux canadien et québecois qui leur sont octroyés ou dévolus). La Seigneurie des Innus, du Parc des Laurentides jusqu'aux confins nordiques du Québec, en englobant le Saguenay Lac-St-Jean et la Côte-Nord (haute, moyenne et basse, si je ne me trompe), notre milieu de vie.
La royauté et la suite royale (comte, duché, etc.) se caractérise par la filiation, or, qu'est-ce que c'est une Nation indienne si elle n'est pas caractérisée par la filiation, justement? Tout le monde sait, approximativement ou en général, que les Amérindiens sont matrilinéaires en majorité, alors on peut supposer qu'une tribu ou un clan est tout simplement un groupe de gens gens qui ont le même nom de famille. Dans cette logique, les Tremblay, Belley, Claveau, Morissette, Bouchard, etc., pourraient tout aussi bien se considérer comme tribu ou clan (comme on dit clan familial), ce n'est pas plus compliqué que cela. Il n'y qu'à imaginer que les Tremblay du Saguenay Lac-St-Jean sont dans la réserve, et ceux de Québec et de Montréal sont hors-réserve; il ne nous reste plus qu'à demander notre statut d'autochtone, comme les Métis ..., mais là qui va payer pour cette grande famille royale? Les immigrants? Certains pays ont compris le système, et c'est ce qu'ils font. Est-ce qu'on se dirige vers cela? Que signifiera être, ou le mot, autochtone, dans 10,000 ans? Continuons à dormir et c'est ce qui va arriver! Ne tonmbez pas en bas de votre chaise ou de votre lit.

Anonyme a dit...

"QUI NÉGOCIE?
Actuellement, sept des neuf communautés innues sont engagées sont engagées dans la négociation territoriale avec les gouvernements du Québec et du Canada. Elles se répartissent en deux tables de négociation:
- la table MAMUITUN, qui comprend les communautés de Betsiamites, d'Essipit, de Mashteuiatsh et de Nutashkuan;
- la table MAMIT INNUAT, qui comprend les comunautés de Mingan, de LaRomaine et de Pakuashipi (Saint-Augustin).
C'est à la table Mamuitun que l'Entente de principe d'ordre général a été signée. La négociation avec la table Mamit Innuat se poursuit.
La communauté de Matimekosh, près de Schefferville, et celle de Uashat-Maliotenam, près de Sept-Iles, poursuivent leurs consultations auprès de leur population respective pour déterminer si elles se joindront à la table de négociation."
Québecois et Innus, Entente de principe: Ensemble vers un traité, poursuite de la négociation avec les Innus / Secrétariat aux Affaires autochtones, Québec, sans date (2007 ou avant) - dépliant, pdf

Cet extrait d'un dépliant gouvernemental nous indique dans quel contexte se situe l'Entente de principe d'ordre général dont j'ai référé auparavant, en regard d'autres ententes possibles à venir, et du projet de traité de l'Approche commune.
Voici maintenant la carte d'ensemble que ça donne en regard de cette première entente, à la première table de négociation:
L'Entente de principe
d'ordre général: Betsiamites, Essipit, Mashteuiatsh, Nutashkuan / Secrétariat aux Affaires autochtones, Québec, sans date (2007 ou avant) - carte, pdf


Regardez bien cela, ça ressemble beaucoup à une partition du Québec, que l'on penserait tout droit sorti d'un livre de politique fiction. Mais ce n'est pas tout, car ce n'est là que le fruit de la première table de négaciation, sur une autre à venir, et deux autres possibles.
Comment comprendre tout cela? Avez-vpus entendu parler de négociations comparables au Canada? Moi, de mon côté, j'ai lu ou visionné quelques négociations semblables en Colombie-Britannique, qui ont abouti dernièrement, je crois. Certaines Nations Amérindiennes peuvent déjà gérer certains territoires ou parcs, je pense, mais c'est peut-être aussi le résultat de décisions de tribunaux, je ne suis pas sûr. Quoi qu'il en soit, il faut garder à l'esprit que les Premières nations sont en contact dans tout le Canada, via des organismes de regroupement, dont je serais bien en peine de vous nommer, ne suivant pas cela d'assez près. Ces organismes de regroupement négocient avec le gouvernement fédéral, et ceux provinciaux, avec le Québec. De notre côté, nous les Québecois, nous sommes seuls, à part les relations fédérales-provinciales et la députation québecoise à Ottawa, ainsi qu'à Québec, sans oublier les personnes nommées par Québec aux tables de négociation (quant à ceux nommés par Ottawa, on peut se demander de quel bord ils se situent, mais on s'en doute). Enfin, est-ce que le rapport de forces est égal?
Je vais regarder cela d'un autre point de vue. Quelle est l'intention principale des parties en cause?
De notre côté, le gouvernement du Québec, veut, je pense, établir une certaine tranquilité d'esprit dans le développement nordique du Québec, les ressources, le tourisme, etc., d'après ce que j'ai lu dans quelques documents d'information.
Du côté des Premières nations, cependant, je ne pense pas sûr que ce soit aussi clair. Un troisième niveau de gouvernement, avec la propriété du territoire immédiat, l'Innu Assi, où vit le peuple, et un territoire partagé, le Nitassinan, où le peuple innu respectif exerce ses activités. Bien que ce gouvernement serait limité au départ dans ses fonctions juridictionnelles, et qu'il n'aurait pas la propriété immédiate du Nitassinan, ce traité serait bonifiable à l'infini, jusqu'à un statut de province, ou même de pays, à la limite.
Difficilement imaginable?
Supposons que d'autres nations amérindiennes au Canada ont des stratégies semblables, ou une stratégie commune via leurs organismes de représentation, c'est tout à fait plausible. Alors, même s'ils auraient des gouvernements distants entre eux, rien n'empêche de les réunir quand ils sont à terme côte à côte. Imaginons que tout le Québec est couvert de ces Nitassinans, de même que dans plusieurs autres provinces, ces gouvernements Amérindiens vont avoir des relations privilégiées entre eux, et ils pourront s'entendre pour se réunir afin de former une province, et même un pays éventuellement.
En attendant, ils s'exerceront à s'immiscer dans nos affaires intérieures en regard de leur Nitassinan propre, comme les ressources naturelles et quelques autres ministères, sans être élus au Parlement du Québec! Il est vrai qu'il arrive que le gouvernement québecois nomme un ministre non élu, comme ça se fait aussi au Canada, mais cette personne doit se faire élire en élection partielle pour exercer ses fonctions, cependant. Ça a été le cas de Jean Cournoyer au Québec, et de Stéphane Dion au Canada, par exemple. Les gouvernements autochtones, eux, ne seraient élus que par leur propre population, celle du Innu Assi, et gouverneraient le Nitassinan avec des pouvoirs ministériels à Québec, parallèlement aux ministres élus et nommés par le gouvernement du Québec,sans être élus comme députés québecois.
Quand le ministre irait à l'encontre du gouvernement autochtone en regard du Nitassinan, et que le gouvernemnt du Québec va dans ce sens, il devra payer une compensation au pouvoir amérindien pour lui avoir désobéi. N'est-ce pas beau tout ça? La vraie démocratie, quoi! Il n'y aurait que nous au monde qui font ça comme ça, pour dire qu'on est différents.
D'un autre côté, je pense qu'il s'agit aussi d'une monarchisation parallèle du Canada, si un tel modèle s'applique partout. Ces troisièmes niveaux de gouvernement ne seraient en fait que des seigneuries, des duchés, qui récolteraient les fruits du Nitassinan alors que c'est la province qui y paierait la note des dépenses de fonctionnement. Pensez seulement qu'ils pourraient éventuellement réclamer une taxe sur les produits et services sur leur nitassinan propre, par exemple 10 pour cent (la dîme). Pauvres comme on est déjà, accepterait-on cela sans broncher? Cependant, un coup le processus de ces gouvernements moyen-âgeux enclenché, tout est possible, absolument tout ... .
La Couronne canadienne, représentée par la Reine de Grande-Bretagne, serait en danger, et pourrait bien être remplacée, un jour.
C'est ce que je vois, c'est ce que je pense.

Anonyme a dit...

Notre gouvernement est en train de donner la moitié de la Province de Québec à quelques familles d'une tribu indienne qui n'a jamais eu de gouvernement en 10,000 ans d'histoire. C'est un peuple de chasseurs, pêcheurs, cueilleurs.
C'EST HONTEUX! Autant des deux côtés. Ils ont un comportement de vendeurs de balayeuses: il faut agir tout de suite, disent-ils, parce que tel jugement, tel article de la Constitution nous oblige à faire ça tout de suite, parce qu'après il sera trop tard. Ce qui va arriver c'est qu'on va mettre ces vendeurs de balayeuses dehors, des deux côtés, et même au fédéral aussi, les conspirateurs permanents contre le Québec. Ce n'est pas vrai que ça va se passer comme ça, les Québecois ne se feront jamais diriger par un peuple qui n'a jamais dirigé personne, et qui passe son temps à chasser et à pêcher.
Il faut arrêter ces tractations tout de suite. On n'a pas besoin de ça du tout.

Anonyme a dit...

Vous souvenez-vous du temps où l'ancien Premier ministre Jacques Parizeau nommait des ministres d'État pour superviser plusieurs ministres titulaires de ministères propres, ou tout simplement englober plusieurs minitères à la fois? Couplez ce genre de ministre avec l'idée du Gouvernement actuel de nommer un ministre des régions, ou des ministres pour chaque région, et vous avez exactement le genre de pouvoir que réclament les Ducs Innus sur leur duché Nitassinan propre auprès du Gouvernement du Québec, un super ministère régional englobant plusieurs ministères, comme les Ressources naturelles, Chasse et pêche, Environnment, etc., ou un ministériat d'État remplaçant tout simplement ces dits ministères, et d'autres qui n'existent pas, comme le ministère de la Perception des taxes du Duché Innuassien propre auprès des vassaux et serfs peuplant le Nitassinan, propre de la même manière, et ce sans être élus à l'Assemblée nationale du Québec!!!
Il est évident, pour moi, que les négociateurs de ce projet de traité savent très bien que c'est de cela qu'il s'agit, sans le dire, évidemment. S'ils pensent qu'on est des innocents et qu'on ne s'en n'aperçoit pas, comme dirait Gilles Vigneault, ils se trompent et ils vont nous rencontrer sur leur chemin. Ce n'est pas vrai que la démocratie va être piétinée, abolie, au Québec, parce que certaines nations indiennes encore à l'étape pré-Colombienne de développement, ne savent pas ce que c'est. Il faudra qu'ils l'apprennent, ou bien on va leur montrer.
Voyez-vous, nous négocions avec des nations amérindiennes qui n'ont jamais eu de gouvernement, et ils prennent le chemin le plus facile pour eux, la monarchie dictatoriale; pour les accomoder et ne pas les brusquer, les gouvernemnts québecois et canadien se plient à leurs demandes, jugeant peut-être que ce serait un peu trop compliqué de leur donner un petit cours d'histoire sur l'évolution des types de gouvernement dans le monde civilisé.
Pour elles, ces nations amérindiennes, la démocratie, l'intégrité territoriale des provinces canadiennes, l'intégration d'immigrants sans distinction de race ou de langue, etc., ce n'est pas bon. Il leur faut quelque chose de plus simple, parce qu'en fait, ils ne savent pas vraiment ce que ça veut dire.
C'est dommage.
Ça va nous mener vers un imbroglio inévitable quelque part, et c'est impossible qu'un tel traité aussi mal concocté soit signé. Tant mieux si nos élus se réveillent à temps et que les ententes préalables signées soient décrétées par le Gouvernement du Québec comme nulles et non avenues. Sinon, ce sera le début de la fin pour notre chère province, nous n'en aurons plus bientôt, kaput!
Ça, ce serait encore bien plus dommage, beaucoup plus dommage que l'ignorance des nations amérindiennes en regard de la civilisation.

Anonyme a dit...

Négociation entre le Conseil tribal Mamuitun, le Québec et
le Canada
APPROCHE COMMUNE
19 JANVIER 2000 - Secrétariat aux affaires autochtones, Québec - pdf


Voilà le texte original servant de modèle à l'Approche commune, daté de l'an 2000, bouclant la boucle, je crois, des textes officiels pré-traité en cause que j'ai présenté ici: l'Entente de principe d'ordre général a fait suite à celui-ci dans une première version non signée en 2002, puis signée en 2004.
Ce document est révoltant, mais je ne le commenterai pas ici, car je n'y apporterais rien de nouveau, tout ayant déjà été pas mal dit depuis, car il avait fait l'objet d'une campagne de révolte et de rejet par beaucoup de monde, la plupart du monde, devrais-je dire, dont le plus virulent et le plus sur la sellette fut probablement notre hôte, monsieur Russel Bouchard, sur ce blog. Je m'en souviens, et j'ai lu quelques-uns de ses textes là-dessus, déjà, pour ré-approfondir la question.
En fait, je ne savais pas, à ce moment-là, que c'était si grave, car je ne comprenais pas tout à fait. Je n'avais pas lu ce texte que je présente ici. C'est pour ça que je le présente, au cas où un lecteur ne le connaissait pas. C'est important de savoir, lire ligne par ligne pour savoir exactement de quoi il s'agit.
J'ai eu un peu de difficulté à le trouver sur site du Secrétariat aux Affaires autochtones, car il est un peu vieux et donc, pas en évidence.
Même si c'est juridique, ce n'est pas si chinois que ça à comprendre. C'est un document de mépris total envers les Québecois, notamment les premiers visés, les gens du Saguenay Lac-St-Jean et de la Côte-Nord, qu'on appelle des "blancs" dans d'autres textes, comparativement aux Premières Nations, qui, elles, seraient, d'après leur langage méprisant mais en fait raciste (la Loi des Indiens), de race pure, ou de la race qui a droit à rien de moins que la moitié du territoire du Québec (un peu moins présentement mais avec les autres ententes des autres tables de négociation à venir ça va être sûrement un peu plus) parce qu'on leur aurait fait, semble-il, tant de mal.
Pendant 150 ans, la Colonie française a protégé leur territoire, puis après ça a été le Colonie anglaise, pendant 100 ans, puis finalement le Canada pendant presque 150 ans maintenant. Seulement celà mériterait qu'ils s'intègrent à nous et soient fiers d'être Québecois et Canadiens. Mais non, ils se considèrent des victimes et exigent réparation.
Qui va le défendre leur territoire quand ils l'auront? Encore nous! bien oui, c'est toujours nous, on va payer jusqu'à la fin des temps pour leur avoir fait tant de mal.
Mais ils vont voir qu'on ne pourra pas les aider longtemps, parce qu'avec un tel traité, s'il est ratifié, le Québec va tomber, et probablement le Canada aussi. Toucher à l'intégrité du Québec, c'est l'intégrité des autres provinces aussi qui sera menacée, et donc l'intégrité du Canada tout entier. Il va falloir qu'ils ressortent leurs arcs et leurs flèches pour se défendre, car nous, on ne sera plus en mesure de le faire, à plus ou moins brève échéance.

Anonyme a dit...

Att. Marcel Sylvain Tremblay:

de: Jean-Pierre Plourde.

28 avril 2008:


Je vous félicite de l'intérêt que vous porter au dossier de l'approche commune, la plus grande arnaque du Canada depuis la conquête.

Je crois que vos idées concernant ce pays ont complètement changées depuis la lecture des documents consultés.

Vous ressentez très bien le sentiment de rabaissement et d'esclavagisme que la fédération cherche à nous imposer.

Vous connaissez maintenant votre avenir et vous savez que vous et moi pouvons y faire quelques choses.

Il nous faut répandre la bonne nouvelle et ça commence par vos amis, les miens, ceux de Russel et Cie, c'est la meilleure technique pour faire le tour du Québec et ça peut aller très vite...

Bravo encore pour vos réflexions...

Lâchez-pas...




Jean-Pierre Plourde.
Saglac@gmail.com

Anonyme a dit...

Parlons de ce territoire Innu et du type de contrat en cause, et voyons comment si cela correspond bien à ce qu'on tente de nous imposer.
En regard de la carte globale du territoire Innu, en gros de Québec aux confins du Moyen-nord, de quoi s'agit-il,
- d'une propriété privée, appartenant aux seuls descendants des Innus?
ou
- d'un territoire national Amérindien ancestral, qu'on appelle Innu?

Premier Point.

Si c'est une propriété privée, cela regarde seulement les Innus, comprenant tous les types de Métis Innus aussi, évidemment. Alors, la seule représentativité des Innus en Réserve, ou de seuls des Innus de race pure, est inadéquate, usurpative. Ces gens-là ne sont pas représentatifs de l'ensemble des descendants de Innus, ils usurpent les droits des autres ayants-droits.
Le type de contrat aussi, serait inadéquat. On ne règle pas une succession par un traité.

Deuxième point.

Si c'est un territoire national ancestral, il faudrait d'abord voir s'il a toujours une existence juridique, ce territoire, car il a été inclu successivement dans le Royaume de France, puis dans le Royaume d'angletrre, et finalement dans le Québec (d'abord Bas-Canada) et Terre-neuve (si on tient compte aussi de la partie inhérente au Labrador) comme provinces canadiennes. De par les traités successifs qui lui sont associés, on peut supposer, disons, qu'il soit toujours souverain, ce territoire, car les traités se font de nation à nation. Autrement dit, si on pousse la logique théorique au maximum, on pourrait penser que ce territoire Innu est un État souverain dans deux provinces d'un autre État souverain, le Canada, faisant partie du Commonwealth britannique, dont la Reine de Grande-Bretagne est la Souveraine, ce qu'on appelle la Couronne Canadienne. Une enclave étatique, un État souverain enclavé dans un autre, autrement dit.
La rhétorique politique et juridique s'entremêlent avec ces termes de nation sociologique, ancestrale, historique, amérindienne, ou de fait, etc., on le sait, au Canada, mais ce n'est pas de cela dont je parle, ici, c'est seulement théorique, pour avoir les idées claires, exposer un principe.
Alors, si cet État Amrindien Innu est légal, vivant et souverain, de plein droit, il doit y avoir une certaine continuité politique, gouvernementale, juridique,
sociologique, etc.. C'est le point de vue politique et gouvernemental qui nous intéresse, ici.
C'est quoi le Gouvernement Innu? Il doit y avoir un gouvernement, si c'est un État. C'est ce gouvernement qui doit signer les traités, notamment.
Remarquez que je ne connais pas les noms en détail de ces gouvernments successifs, car je ne suis pas spécialiste, ni dans le secret des dieux. Je sais cependant que les Innus, comme beaucoup d'autres nations amérindiennes nord-américaines, devaient auparavant avoir un gouvernement matriarcal, qui a été remplacé par un Conseil de bande lors de la création, ou suite à, des Réserves indiennes. Donc, le Gouvernment Canadien, comme les gouvernemnts provinciaux, traitent avec ces Conseils de bandes quand ils contractent avec eux, notamment par traité.
Maintenant, cette forme de gouvernemnt d'un État Innu aussi grand que presque la moitié du Québec est-il légitime? Qui et quoi représente-t-il. Est-ce qu'on se souvient, nous qui faisons partie de cet État Innu, d'avoir élu quelqu'un pour nous gouverner? Les Conseils de bande sont nommés exclusivement par les habitants de la Réserve (et peut-être aussi par les Innus hors-réserve, je ne suis pas au courant). Et il y a plusieurs Réserves dans cet État Innu.
En passant, c'est le même type d'élection qui serait reconduit dans le Projet de traité de l'Approche commune.
Depuis les colonies françaises et anglaises, ainsi que depuis la fondation du Canada, des immigrés se sont établis sur cet État Innu, en tant que Colons, d'abord, puis Canadiens. Si cet État Innu est effectivement un État, il devrait avoir intégré de plein droit ces immigrants, même si cela a été négligé ou ignoré, car ses frontières n'étaient pas fermées. Historiquement, je n'ai jamais entendu parler qu'il était, ou qu'il aurait été, interdit de s'établir sur le Territoire des Innus. Nous étions des Colons, puis des Canadiens, et c'est en tant que tel que nous nous établissiions là; s'il y aurait eu un interdit quelconque, j'imagine que les gouvernments successifs nous auraient avisés.
Alors, dans ces circonstances, ces immigrants en Terre Innue devenaient par le fait même des citoyens Innus, en plus de leur citoyenneté française, puis britannique et finalement canadienne, historiquement, même si cette reconnaissance a été négligée ou ignorée par les gouvvernemnts successifs Innus.
Pour ce qui est des Métis Innus, ce sont des citoyens Innus de plein droit, il va sans dire, en droit international, à moins d'avoir fait l'objet d'une mesure spéciale les interdisant de demeurer en Terre Innue, ce qui pourrait avoir arrivé, mais je ne suis pas au courant de ces détails, à part le fait que je sais que certaines nations amérindiennes rejetaient certains mariages qui ne faisaient pas leur affaire - mais ça, est-ce que ça leur enlevait vraiment la citoyenneté de cet État amérindien en cause? Un mariage, c'est du droit civil.
Donc, supposons, théoriquement, que tous les habitants de l'État légitime Innu, Innus eux-mêmes, Métis Innus et Immigrants, sont des citoyens Innus, nous devrions tous reconnaître, en tant que tels, un gouvernement légitime qui nous représente. Or, actuellement, ce sont seulement des Conseils de bande des Réserves en Terre Innue qui représentent cet État Innu.
Représentent-ils vraiment l'État Innu, ces Conseils de bande, puisqu'ils négligent ou ignorent la majorité de leurs citoyens?
Je ne pense pas, et ce mode de représentation est reconduit, officialisé, dans le Projet de traité de l'Approche commune, même si avec des mots et des détails un peu différents.

La logique de mon propos, si elle est cohérente, démontre que ce Projet de traité nous impose encore (comme lors de l'établissement des Réserves au milieu du 19e siècle), en fait, un type de Gouvernement Innu, qu'on pourrait comparer, je pense, à une monarchie dictatoriale, où les Innu Assis seraient des sortes de duchés, comme au Moyen-Âge, et nous, les Métis Innus et les Immigrants, des sortes de vassaux ou serfs. Mon vocabulaire du Moyen-Âge n'est pas très étendu, j'utilise ces mots à défaut d'autres plus précis que je ne connais pas. Les habitants de ces duchés, de ces Innu Assis, formeraient une sorte de suite royale, même si on essaie de nous faire croire qu'ils (eux seuls, je le rappelle) éliraient le Chef (le Duc) propre; ce serait une suite royale en regard de, ou par rapport à, l'ensemble des citoyens de l'État Innu. Je met l'épithète dictatoriale à monarchie, parce que, justement, ce ne serait pas une démocratie, même si on essaie de maquiller cela en disant que les les Chefs seraient élus par les habitants Innuassiens, des Innus Assis. Ce serait une dictature en regard, encore, ou par rapport à, l'ensemble des citoyens de l'État Innu, qui n'auraient absolument aucun droit.

Voilà le modèle de gouvernement Innu, d'un État Innu souverain, qu'on tente de nous imposer, je pense.

Anonyme a dit...

Merci monsieur Plourde, je suis très touché par votre hommage, car vous êtes une personne très impliquée dans ce dossier, vous prenez ça beaucoup à coeur, ça se voit bien.
Il se pourrait bien que j'en vienne à prendre ça à coeur moi aussi, car j'aime mon pays, le Saguenay, qu'on voudrait nommer Innu à notre insu, mais on va voir ce qu'on va voir!
J'en aviserai sûrement ici si je réussi à faire quelque chose d'utile pour la cause, sur internet, éventuellement.

Anonyme a dit...

BIBLIOGRAPHIE
du Projet de traité de l'Approche commune.

OEUVRES DE RUSSEL BOUCHARD (dont sur l'Approche commune aussi) - sur le site des Classiques des sciences sociales de l'uqac

Bibliographie de Russel Bouchard sur l'Approche commune - sur le site des Classiques des sciences sociales de l'uqac

Bibliographie de Russel Bouchard sur l'Approche commune - sur le site Vigile point net

Bibliographie de l'Approche commune - sur le site Mouvement estrien pour le français

Anonyme a dit...

"7- Pour les collectivités « autochtones ilnutsh », la concession de terres en pleine propriété, nommées « Innu Assi »;
8- Pour les collectivités « autochtones canadiennes-françaises », la concession de terres en pleine propriété, nommées « Notre Terre à Nous Aussi »;"
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean (et la Côte-Nord) «Notre Terre à Nous Aussi». Manifeste pour une «Approche - vraiment - commune» / Russel Bouchard et collaborateurs - version html

"Une édition électronique réalisée à partir du livre de Russel Bouchard (2003), Le Saguenay-Lac-Saint-Jean (et la Côte-Nord). «Notre Terre à Nous Aussi». Manifeste pour une «Approche - vraiment - commune ». Chicoutimi - Saguenay, 1er trimestre 2003, 92 pp. [À compte d'auteur]"

J'ai trouvé accidentellement (en faisant une recherche, je pense) cette version HTML de ce livre digitalisé, qui a une adresse ip, et je voulais vous la faire connaître car la page officielle de diffusion sur le site des Classiques des sciences sociales de l'uqac ne comporte que trois versions hors-ligne, en word, pdf et rtf, avec quelques textes seulement en html, ceux en début. Dans cette version html, tout y est , ensemble.

Voici aussi la page pour les versions hors-lignes:


Le Saguenay-Lac-Saint-Jean (et la Côte-Nord).
«Notre Terre à Nous Aussi».
Manifeste pour une «Approche - vraiment – commune ». (2003) / Russel Bouchard et coll. - Page de téléchargement pour les versions hors-lignes, en Word, pdf et rtf


J'ai pris la peine de le lire attentivement, et j'y ai appris beaucoup de choses. Le principal de l'ouvrage est, je pense, une alternative au Projet de traité proposé, qui m'a fait sourire un peu, je dois dire, car il est évident que ce c'est tout à fait contraire. La vérité, ça fait mal aux yeux pour ceux qui ne veulent pas la voir. Le titre de cette section est:

"Pour une Approche - vraiment - commune: une quatrième chaise pour les autochtones canadiens-français et pour les allochtones du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Côte-Nord"

d'où j'ai tiré la citation du début, qui veut tout dire en soi, déjà.
Ce document, bien que très politique, donne aussi beaucoup de détails techniques, propres à mieux comprendre le contexte général, historique, sociologique, politique, etc.. Je ne sais pas exactement dans quel contexte il a été donné, c'est-à-dire s'il aurait été déposé comme mémoire à la Commission sur l'Approche commune en 2003, par exemple, comme certains passages pourraient le laisser penser.
Un document de base, de toute façon, très important.

Anonyme a dit...

CARTE GLOBALE EN COULEUR

Dans un commentaire précédent, ci-haut, j'avais donné le lien d'une de la carte globale provenant du site du Secrétariat aux affaires autochtones, mais voilà que j'en ai trouvé une autre, du même site, avec beaucoup plus de détails:
- elle est en couleur
- elle comprend la partie Sud-ouest
et le titre, ainsi que la cartouche, sont différents.
Je ne me souviens plus comment je l'ai trouvé, je n'ai pas fait attention de me souvenir où j'avais cliqué pour l'avoir.
Voici le lien:

Annexe 4.1 - Nitassinan des Premières Nations de Betsiamites,
d’Essipit, de Mashteuiatsh et de Nutashkuan / Carte préparée par le
Conseil des Montagnais du Lac Saint-Jean, Tous droits réservés, mars 2002. Sources:
Géomatique Canada, MRN et BGR - Carte en couleur


Je trouve déplorable qu'une si belle carte ait été préparée dans de mauvaises intentions. Ça me fait penser aux films de guerre, où on trace les nouvelles frontières des pays qu'on veut conquérir.
Pourtant, ça aurait été une belle occasion aux chefs indiens de faire un travail d'éducation, avec ça, plutôt. Montrer à la population, aux enfants des écoles, aux étudiants, ce que c'est que le territoire des Innus, et ce qu'ils en pensent. Demander aussi à la population ce qu'ils en pensent, s'ils seraient fiers d'être des Innus, comment on pourrait organiser la politique pour que tout le monde sur le territoire Innu soient des Innus. C'est un rêve, juste une réflexion.
Mais non, la vie, c'est différent. Cette carte, c'est une carte de guerre, pas une carte de paix.

Anonyme a dit...

MÉMOIRE DE RUSSEL BOUCHARD À LA COMMISSION

"... et parce que je suis sincèrement d’avis que le Gouvernement du Québec —un gouvernement qui, curieusement, prône la souveraineté du Québec et le refus de reconnaître la Constitution de 1982— est en train de perdre sa pleine autonomie politique au profit d’une collectivité ethno-culturelle et d’un parlement fédéral qui, en bout de piste, récupérera le pouvoir exclusif de légiférer sur l’ensemble du territoire de Nitassinan (Note 4), je demande expressément par la présente à l’État du Québec et à l’État canadien, gardiens des valeurs constitutionnelles :
1- L’arrêt des négociations actuelles, le rejet définitif du projet d’entente titré L’Approche commune et l’instauration immédiate d’un nouveau projet de traité —dont le titre pourrait être « Une approche – vraiment – commune »— où seront invitées à négocier quatre parties : 1- le gouvernement du Canada ; 2- le gouver-nement du Québec ; 3- les députés élus des Parlements fédéral et provincial représentant les populations « autochtones canadiennes-françaises » et « allochtones » (Note 5) du Saguenay–Lac-Saint-Jean–Côte-Nord ; 4- les négociateurs des « auto-chtones ilnutsh » vivant dans les territoires directement impliqués...
La somme détaillée de mes treize (13) autres recommandations, vous est communiquée dans mon dernier opuscule titré « Le Saguenay–Lac-Saint-Jean (et la Côte-Nord) « Notre Terre à Nous Aussi », et sous-titré « Manifeste pour une Approche - vraiment - commune ».
L’essentiel est dit ! Merci ... ".
Mémoire soumis à la Commission parlementaire sur l’Approche commune / par Russel Bouchard, historien, à Québec, le 12 février 2003 - version html, avec liens de versions hors-lignes

La citation est un peu longue, mais c'est pour montrer deux choses:
1- Ses recommandations. Ainsi, ils ne pourront pas dire qu'il ne leur avait pas dit.
2- L'Option alternative de Projet de traité, tenant compte de tout le monde, que j'avais présenté plus haut, "Notre terre à nous aussi", a bel et bien été déposé à la Commission, comme annexe à son Mémoire. Ainsi, ils ne pourront pas dire, non plus, qu'aucune alternative ne leur avait été proposé.

Au sujet de cette Commission, il paraît que ça ait découragé beaucoup de monde de collaborer à faire la lumière, car les négociations n'auraient pas été interrompues du tout. Il me semble me rappeler vaguement de cela, et j'ai lu certains textes à ce sujet.

Moi, j'aurais idée que ça prendrait plus qu'une commission parlementaire, peut-être une enquête, de quelque sorte que ce soit, car des choses me semblent très louches, dont, par exemple:
- Les négociations qui ont débuté comme en cachette, ou sans transparence.
- Une carte globale du territoire Innu qui sort tout d'un coup des armoires, comme s'il s'agissait d'un État Amérindien légitime, dont les frontières seraient indéniables, et reconnues telles, a priori, même si on essaie de faire croire que ça va être précisé, ou revu, a posteriori.
- Des représentants de ce dit État, nommés ou élus par personne (à part leur qualité de chefs sur des Réserves indiennes), qui sont les mêmes qui négocient, et les mêmes, aussi, qui ont sorti cette carte douteuse.
- Une population régionale qui n'a jamais été consultée par référendum, comme les Innus l'ont été.
- Etc..

J'ai lu avec grand intérêt ce mémoire de monsieur Bouchard, et je l'en suis reconnaissant, comme bien d'autres, de l'avoir fait (écrit et déposé).

Anonyme a dit...

CARTE GLOBALE INNUE PAR RAPPORT AUX AUTRES BANDES INDIENNES, AUTRES CARTES ANTÉRIEURES DU PAYS INNU ET DIAGRAMME HISTORIQUE DE L'OCCUPATION AMÉRINDIENNE

Voici une carte globale de l'Approche commune de 2004 par rapport à la Convention de la Baie James et aux autres Premières nations, présentée par un groupe de recheche universitaire:

Nations autochtones Québec-Labrador: Convention de la Baie James et du Nord Québecois (1975), Nitassinan de Mamuitun (Approche commune, 31 mars 2004) / Carl Brisson, Groupe de recherche sur l'histoire, Université du Québc à Chicoutimi, 2005 - Carte en couleur

Je l'ai tiré de l'Atlas électronique du Saguenay Lac-St-Jean, mais comme c'est un site assez compliqué, qui ne donne pas l'adresse exacte de la page où l'on est, toujours et seulement que la page de départ, je dois d'abord vous référer à la page des cartes, puis donner des indications pour aller à l'endroit dont je parle.
Voici donc la page des cartes, après je dis où aller:

Atlas électronique du Saguenay Lac-St-Jean: Accès aux cartes

Dans le menu de gauche,
- Moyen-Nord,
puis,
- Occupation historique des Innus

Rendu là, dans le menu de gauche encore,
- la première section est le diagramme historique de l'occupation
puis,
- différentes cartes dans l'histoire des Innus
et enfin,
- la dernière section est justement la carte que j'ai présenté comme premier lien, mais à une page différente, ici.

J'ai regardé ça brièvement, mais c'est assez vaste pour y consacrer plus de temps. Les cartes sont vraiment instructives, très changeantes au cours du temps, mais il faut considérer aussi qu'on ne parle pas toujours du même sujet; ce sont des cartes historiques, oui, mais thématiques en même temps, donc bien voir de quoi l'on parle, en fait.

Moi, je trouve cela dommage d'apprendre ces choses aujourd'hui, en plein drame politique entre deux civilisations, alors que je l'aurais su bien avant si ça avait été dans les programmes scolaires. Je me souviens que vers la 9e Année, par exemple, on consacrait toute une session à la géographie de l'Amérique du Nord et du Monde entier, mais jamais un mot sur les territoires occupés par les Amérindiens. Plutôt, on nous enseignait des choses terribles en histoire, comme pour qu'on s'en méfie et qu'on ne cherche pas trop à en savoir plus sur eux. Un peu comique, quand on y pense, mais tragique, en fait, car nous ne savons pas comment interpréter l'Approche commune, quand on est un citoyen ordinaire, comme moi, disons.
C'est pour cela, plus haut, que je parlais d'éducation populaire, que les chefs qui ont présenté cette carte (globale) auraient été bien mieux de nous renseigner de quoi il s'agissait, en fait. Pour eux et les spécialistes de la question, c'est une continuité politique et historique, mais pour les gens, ça n'a aucun sens, pas de signification, ça sort d'un chapeau, on ne sait pas ce que c'est.
Et que savent, même, les Amérindiens, des Québecois, pour qu'ils les détestent tant que ça? Il y a quelque chose de pas normal dans les deux sociétés, il n'y a pas de pont entre les deux, l'école et les politiciens ne jouent pas leur rôle à ce sujet, et les élites Amérindiennes non plus.
Moi, étudiant, je n'ai jamais eu de visite guidée dans une Réserve amérindienne, et pourtant j'en ai fait beaucoup partout ailleurs, des lieux historiques, musées, usines, administrations, etc.. Et non plus, je n'ai jamais vu de groupes Amérindiens visiter ma ville, ou les lieux où je travaillais.
Ce n'est que depuis très récemment que j'entend parler de portes ouvertes lors de fêtes amérindiennes, mais il ne semble pas y avoir de contrepartie de notre côté, spécifiquement, à part le fait que nous n'excluons personne au départ, ce qui les inclue donc, mais on ne les voit pas souvent, comme si ça ne les intéressait tout simplement pas, notre culture, nos valeurs et notre science.
Là, on est en train de construire un mur de restrictions et d'interdits dans le futur Innu Assi de Pointe-Bleue, d'après ce que j'ai lu sur un document de "consultation populaire" 2007 sur le site du Secrétariat aux affaires autochtones. On ne les a pas consulté, les gens, pour savoir s'ils voulaient, mais on les consulte pour connaître les modalités de la séparation entre les deux civilisations, de l'apartheid, de la discrimination. C'est vraiment choquant de lire cela. C'est là où on en est rendu, à ne pas se parler, à s'éviter, à s'ignorer mutuellement.
Continuons comme ça, et on n'aura plus besoin de regarder la guerre à la télévision, on l'aura notre porte.
Mais enfin, ce n'est pas une raison pour lâcher les bras. C'est par la connaissance qu'on trouve des solutions; quand on sait où est le problème, on peut le résoudre.

Anonyme a dit...

"De fait, de tous les colonisateurs d'Amérique, seul les Français n'ont pas exterminé les autochtones ni n'ont tenté de les réduire en esclavage ou de les repousser dans des réserves."
Grande paix de Montréal / Wikipédia - Article, section 4, L'Après-traité

Je cite cela parce que les Innus nous prennent constamment pour des méchants, et ont honte d'être Québecois, au point de nous insulter constamment dans les médias et de nous ridiculiser sur la scène internationale, en plus de toujours faire le pied grue sur les marches du gouvernement du Québec et d'Ottawa pour obtenir toujours plus et davantage, sans jamais penser nous donner un peu en retour.
Pourtant, à qui demandent-ils tout le temps des subventions pour leurs besoins et leurs activités? Aujourd'hui, par exemple, la Première nation de Mashteuiatsh se plaint que les gouvernements québecois et canadien ne veulent pas les subventionner pour aller danser à Québec et à St-Malo et faire valoir leurs autres talents, dans le cadre des festivités du 400e de Québec. De qui vient-il cet argent de Québec et d'Ottawa si ce n'est poches des citoyens du Saguenay et de la Côte-Nord, entre autres, qu'ils tentent de déposséder de leur région et de leur accès libre au Parc des Laurentides et au Moyen-Nord, et de les asservir et même de les taxer, avec ce Projet de traité de l'Aproche commune.
Ils veulent s'appropier un territoire que toujours les québecois ont protégé. Pour nous remercier, ils ne respectent même pas l'intégrité de notre territoire.
Je pense que cette politique de haîne envers nous provient de l'alignement avec les Amérindiens nationaux, de langue anglaise, qui s'alignent eux-mêmes sur le mépris des canadiens-anglais envers les canadiens-français. Je pense que c'est de la lâcheté de leur part, les organismes et nations amérindiennes du Québec, de ne pas se dissocier de ces mentalités méprisantes; ils nous quémandent de l'argent et des pouvoirs d'une main, mais se gardent bien de nous donner l'autre pour nous aider un peu, de leur côté.

Anonyme a dit...

ESSIPIT ADHÈRE AU CODE FONCIER DES RÉSERVES LE 28 FÉVRIER 2008

Les troubles de cette année à Essipit, en plus d'être à cause du Projet de traité, pourraient aussi être dû au fait, en même temps, qu'elle (la Réserve) a adhéré à la codification de son propre code foncier, régi par une loi de 1999 suite à un accord-cadre de 1996.
Voici le décret qui l'y autorise:

"Enregistrement
DORS/2008-51 Le 28 février 2008
(...)
DÉCRET MODIFIANT L’ANNEXE DE LA LOI SUR LA GESTION DES TERRES DES PREMIÈRES NATIONS
MODIFICATION
1. L’annexe de la Loi sur la gestion des terres des premières nations (voir référence 1) est modifiée par adjonction, après l’article 47, de ce qui suit :
(...)
54. Innue Essipit
(...)
ENTRÉE EN VIGUEUR
2. Le présent décret entre en vigueur à la date de son enregistrement."
LOI SUR LA GESTION DES TERRES DES PREMIÈRES NATIONS
Décret modifiant l’annexe de la Loi sur la gestion des terres des premières nations / Gouvernement du Canada, C.P. 2008-414 Le 28 février 2008 - Gazette du Canada, Vol. 142, no 6, Le 19 mars 2008


Et voici la loi:

CHAPITRE 24 (Projet de loi C-49) Gestion des terres des premières nations, Loi sur la: Loi portant ratification de l'Accord-cadre relatif à la gestion des terres des premières nations et visant sa prise d'effet [Sanctionnée le 17 juin 1999] / Parlement du Canada, Canada, 1999 - Institut canadien d'information jurique

et puis l'Accord-cadre:

Texte de l’Accord-Cadre relatif à
la Gestion des Terres de
Premières Nations (signé en 1996)
Comprend les changements apportés par les modifications suivantes
Modification #1 1998
Modification #2 1998
Modification #3 2002
Modification #4 2007 / ENTRE :
LES PREMIÈRES NATIONS
SUIVANTES :
WESTBANK, MUSQUEAM, LHEIDLI
T’ENNEH (autrefois connue sous le
nom de “LHEIT-LIT’EN”),
N’QUATQUA, SQUAMISH, SIKSIKA,
MUSKODAY, COWESSESS,
OPASKWAYAK CREE, NIPISSING,
MISSISSAUGAS OF SCUGOG
ISLAND, CHIPPEWAS OF
MNJIKANING, CHIPPEWAS OF
GEORGINA ISLAND, SAINT
MARY’S, représentées par leurs chefs et toutes les autres Premières Nations qui se sont jointes à l’Entente ET SA MAJESTÉ LA REINE DU CHEF DU CANADA, représentée par le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien - Conseil consultatif des terres, Premières nations - pdf


Je me demandais qu'est-ce qui pouvait bien avoir amené le Projet de traité sur l'Approche commune, en l'an 2000, dans le contexte d'une stratégie amérindienne canadienne. J'avais un soupçon, et je pense que cette découverte d'un accord-cadre sur le contrôle du code foncier des réserves par les Premières nations elles-mêmes, en 1996, qui a débouché sur une loi en 1999, est un un bon morceau. Cependant, je ne voyais pas d'indice que les nations Innues auraient pu adhérer, et c'est par hasard que j'ai découvert le décret incluant Essipit. Il se pourrait qu'il y en ait d'autres, actuellement ou éventuellement.
J'ai lu ces textes. L'Accord n'est pas un traité, pour le reste, je ne suis pas avocat, et je ne peux donc en dire grand chose de plus. Toutefois, je sais qu'associé au Projet de traité, ça peut être très dommageable pour nous, comme on commence à le voir à Essipit, s'il y aurait effectivement cause à effet.

Anonyme a dit...

MÉTIS 101

"Nous savons pertinemment que les derniers Amérindiens de sang pur sont nés vers la moitié du 1700ième siècle…"
Vendredi, 16 novembre 2007
Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles: LES MÉTIS – QUI SOMMES-NOUS? / Archie Martin - La Nation autochtone du Québec, Kanesatake-Oka


"Ce n’est pas par goût de réparation tardive devant l’oubli volontaire de ne pas nous avoir inscrits à vos registres dans l’Est comme Autochtones libres (Free Indians) alors que vous enregistriez dans vos réserves un à un certains de nos frères et soeurs de nos communautés, mais plutôt par une réaction techniquement coupable lors du rapatriement de la Constitution de 1982 que le mot Métis apparaît en catimini à l’article 35, à l’issue discrète de la troisième ‘‘lecture’’ du projet constitutionnel. Ce n’était pas pour nous accommoder à la suite de l’adoption qu’il y eut délégation sociale réactive voguant vers Londres pour nous effacer, nous les ‘‘nouveaux Autochtones Métis’’, de votre Constitution, de cet écrit dont l’encre n’était pas encore séchée.
Pour nous, le mot Métis n’est qu’un terme juridique de nature élusive propre à un esprit de classe et de catégorie d’individu, une réserve juridique, mais qui nous désigne bien malgré vous, nous, les derniers Autochtones libres qui n’ont pas voulu aller vivre et mourir sur ‘‘vos’’ réserves, dans l’Est. En 2003, Steve Powley prouve en Cour suprême que nous existons dans l’Est ontarien. Au Québec, vous niez de peur que l’histoire enseignée, celle du Canada-Québec, devienne connue en ce qui a trait aux vrais bâtisseurs du pays que vous occupez. Les Métis ont contrôlé le commerce, furent une force militaire imposante et ont construit des villages prospères qui existent encore bel et bien aujourd’hui. Vous nous contraignez à vos combats juridiques jusqu’en Cour suprême. Mais le Québécois ordinaire qui veut la vérité, a le droit de savoir.
Conclusion et recommandations
Nous, Autochtones libres descendants Wabanakis en cette province avons assumé un choix clair de vivre notre culture identitaire sans jamais renoncer à nos droits, notre culture et notre Histoire;
Nous, Autochtones libres descendant des Premiers Peuples, qui avons refusé la seule et unique proposition d’accommodement, la proposition cynique présentée par votre gouvernement au temps de la colonisation de nos terres, celle d’aller vivre sur ces parcelles de terrain (que vous nous réserviez depuis 1831-32 à même nos terres), tout en nous excluant commodément de vos registres;
Nous de l’Est (ici le Québec), ceux que vous appellerez Autochtones Métis par défaut puisque vous avez réservé le nom Indien à ceux qui furent contraints d’aller dans ‘‘vos’’ réserves."
Un peuple ‘‘oublié’’ depuis des siècles (sans accommodements): MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA
COMMISSION DE CONSULTATION SUR LES PRATIQUES
D’ACCOMMODEMENT RELIÉES AUX DIFFÉRENCES CULTURELLES / par Communauté métisse de l’Estrie inc. et Communauté Métisse de la Gaspésie inc. Octobre 2007, Lu par Madame Danielle Robineau, secrétaire exécutive de Communauté Métisse de l’Estrie, Sherbrooke, le 8 octobre 2007 - La Nation autochtone du Québec, Kanesatake-Oka


En continuité avec mon premier commentaire, et suite aussi à l'aimable réponse de monsieur Bouchard, bien compréhensible, j'invite ici les lecteurs ignorants comme moi, au sujet des métis, à lire les deux mémoires à la Commission Bouchard sur les Accommodements raisonnables dont je cite des extraits respectifs, car ils synthétisent bien ce que c'est, comme un cours 101.
Je l'ai fait, et je trouve cela remarquable, ces textes. Sans autre commentaire.